Le Bulletin

 

Local du groupe La Commune       Fédération Anarchiste
Juin 2002
LAR 9, rue Malakoff 35000 Rennes  Tél : 02-99-67-92-87
www.falasociale.fr.st
e-mail :falasociale@fr.st

 


 

 

Mercredi 5 juin 20h30

Réunion Publique

Maison du Champs de Mars

Salle Gune

 

 

Elections présidentielles : communiqué de la Fédération Anarchiste censuré par Ouest-France

 

Le Fédération Anarchiste ne peut se féliciter de la victoire d'un Chirac, tout comme elle n'aurait pu se réjouir de celle d'un Jospin ou de qui que ce soit de plus fasciste. Nous rappelons que le principe de la démocratie représentative est d'abandonner sa voix et son pouvoir au profit d'un politicien. A cet égard rien n'a changé : malgré les taux d'abstention records jusqu'à ce pathétique second tour (les politiques antisociales de droite comme de gauche et l'impunité des élus en sont la cause principale) : les élections passent et les problèmes restent... Seules les luttes sociales permettront de contrer la montée du fascisme : les expulsions arbitraires de sans papiers ou de squatteurs, la chasse aux pauvres dans les centres villes, les discriminations de toutes sortes...Nous appelons à de fortes mobilisations aux futures échéances sociales, car les prochains gouvernements ne manqueront pas de s'attaquer aux derniers acquis sociaux (retraites, système éducatif, santé...) et aux libertés fondamentales, déjà bien remises en question par les gouvernements précédents : liberté de circuler, de manifester...

 

Communiqué de la Fédération Anarchiste sur les manifestations du dimanche soir, censuré par Ouest-France

 

Ce dimanche soir, à Rennes, 400 personnes  rassemblées sur la place de la mairie ont rappelé les responsabilités des Chirac et Jospin dans le choix antidémocratique de cette élection... Environ 150 anticapitalistes se sont ensuite rendus à la Maison de Quartier de La Touche où le RPR avait l'indécence de fêter au champagne et petits-fours la victoire de son candidat : aux cris de "Chirac en prison", "Chirac a assassiné Malik Oussékine" ou "20 ans de politique antisociale, c'est 20 pour cent pour le front national", les manifestants ont tenu à rappeler aux dirigeants politiques et à leurs soutiens bourgeois (légèrement chahutés à l'occasion) leurs responsabilités dans la misère, la précarité, et donc dans la montée du fascisme. Puis les manifestants ont repris leur route devant le déploiement de forces policières (plusieurs cars de matraqueurs assermentés) qui est arrivé plus tard : "Chirac "La  matraque" is back" ! A peine deux heures après son élection... Le vote "Front Républicain" ne suffira aux yeux de personne à légitimer les décisions antisociales que ne manquera pas de prendre ou laisser prendre le président de cette république, c'est pourquoi le groupe La Commune de la Fédération Anarchiste apporte son soutien à toute initiative anticapitaliste et du mouvement social qui montrera, comme ce soir, aux politiciens que le terrain est aujourd'hui moins libre qu' hier pour leurs mensonges et leurs privilèges, pour leur complicité avec le patronat dans la régression sociale que nous subissons depuis 20 ans.

 

Ouest-France : La Vérité (Pravda en russe)

 

Les élections présidentielles nous ont permis de  constater à nouveau la confiance que l’on peut avoir envers Ouest-France quand il s’agit de rendre compte du point de vue et des actions des anarchistes.  Depuis  quelques semaines nous subissons un ostracisme pratiquement complet. Annonce tronquée de nos journées libertaires, communiqués censurés, récit mensonger de l’action du dimanche 5 mai au soir où Ouest Torchon les 150 personnes n’étaient que 40 casseurs anars, Ouest-France n’a même pas vu le cortège libertaire de 500 personnes lors du premier mai (slogans trop radicaux sûrement). Si nous ne nous faisons pas d’illusions sur « l’ objectivité » de cette pravda locale, nous dénonçons tout de même ce maquillage de la réalité. Oui les anarchistes sont dans les luttes sur Rennes, oui nous continuerons à lutter contre le fascisme, le racisme et l’injustice sociale. Et ce n’est pas Ouest-France qui pourra nous effacer.

 

 

 

Rien n'est réglé ! Ne payons pas leur addition

 

Chirac a été élu, dans une touchante unanimité "républicaine", son gouvernement de choc est en place : il peut maintenant… nous taper dessus !

 

La gauche plurielle, soudainement amnésique, tente déjà de faire oublier son bilan calamiteux et sa responsabilité écrasante dans la situation actuelle.

 

L'extrême gauche brigue une fois encore quelques strapontins pour les futures élections. Cela l'occupe et entretient le système qu'elle prétend combattre.

 

Le Pen, ses réseaux et surtout ses idées immondes, sont toujours là, plus que jamais là.

 

-          Rien n'est réglé pour les salariés de Mitsubishi, licenciés et jetés à la rue comme des kleenex, comme des dizaines de milliers d'autres salariés dans le pays.

 

-          Rien n'est réglé pour les hospitaliers du CHU de Rennes, en grève pendant 3 mois pour obtenir 600 postes indispensables à la qualité des soins, et qui se sont heurtés à la répression policière et à l'arrogance du Maire de Rennes, Président du conseil d'administration de l'hôpital.

 

-          Rien n'est réglé pour les instituteurs de Loire Atlantique, mobilisés massivement avec les parents d'élèves, réprimés, matraqués et qui appellent à une manifestation nationale à Paris le 25 mai.

 

-          Rien n'est réglé pour la défense des retraites alors que Chirac a explicitement programmé l'allongement des durées de cotisation pour une retraite à taux plein (signatures de Jospin et de Chirac sur le sujet au sommet de Barcelone).

 

-          Rien n'est réglé concernant les services publics, méthodiquement dépecés sur l'autel européen de la rentabilité et de la décentralisation version ancien régime : "la République de proximité", tant vantée par Raffarin, s'apparente à un retour à la féodalité avec ses "pays", ses fiefs et ses petits seigneurs.

 

-          Rien n'est réglé sur la question de la précarité à perpétuité, de l'annualisation, de la flexibilité, des bas salaires.

 

-          Rien n'est réglé pour les sans papier qui, aujourd'hui comme demain, sont et seront exploités, pourchassés, parqués, expulsés…

 

-          Rien n'est réglé du point de vue des libertés dans le cadre d'une démocratie blindée qui s'est donnée tous les moyens de réprimer brutalement le mouvement de résistance qui se développe.

 

Pour lutter contre le fascisme

Ni droite revancharde, ni gauche moribonde

 

En menant la même politique de misère et de soumission à la barbarie capitaliste, les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont constitué le terreau favorable au fascisme. L'élection de Chirac ne modifie en rien ce terreau.

 

Pas plus hier qu'aujourd'hui, la peste brune ne se combattra par les urnes. Elle le sera par les luttes sociales. C'est autrement plus compliqué, plus exigeant, plus long et cela ne se délègue pas aux politiciens.

Tract diffusé sur Rennes

 

 

 

Journées Libertaires et Premier mai :

 

            En ces périodes agitées où l’on nous matraque le cerveau à l’insécurité, la délinquance, où les idées du FN sont au centre du ‘débat public’, il est bon de sentir souffler un vent libertaire sur Rennes.

            Les journées libertaires qui se sont tenues dans le climat tendu de l’avant second tour ont été quelque peu bousculées et les débats du samedi sont tombées à l’as au profit d’un départ en manif à partir de Villejean. Mais la bonne organisation, la bonne entente entre les différentes personnes du mouvement libertaire rennais permettaient d’envisager une bonne mobilisation le premier mai.

            Le collectif d’organisation du premier mai qui devait assurer une visibilité aux anarchistes dans un contexte plus habituel d’une manif syndicale a servit à plein pour que notre point de vue ne se trouve pas noyé dans la masse de la manifestation. Nous étions environ 500 et nous tranchions quelque peu sur le reste de la manif. Le mouvement se développe, il faut persévérer !

 

 

 

                       

 La vague d’antimondialisation sur laquelle surfent certains ne s’apparente nullement à un raz-de-marée ; elle ne peut que se briser lamentablement sur les sables mouvants du réformisme. Que ses défenseurs s’appliquent à diluer la critique en parlant de « capitalismes » au pluriel, ou qu’ils renoncent carrément à employer le terme lui-même, l’essentiel est bien d’occulter, pour ne pas avoir à le remettre en cause, le fondement même du capitalisme, c’est-à-dire la propriété privée des moyens de production.

 

Car « la propriété, c’est le vol ! » Et la terre, dont les ressources sont réservées à ceux qui peuvent l’acheter, n’échappe évidemment pas à ce constat. C’est le pouvoir seigneurial, ecclésiastique, royal ou bourgeois qui a progressivement substitué aux usages collectifs des sols la propriété privée. C’est l’injustice, la  force, la violence qui ont contribué à la confiscation des meilleures terres, à la formation de vastes domaines. C’est l’usurpation, la spéculation qui ont engendré des disparités économiques considérables.

 

La propriété définit des relations sociales, de domination et d’exploitation lorsqu’elle est privée. Des stratégies économiques pour les uns, la marginalisation pour les autres (relations auxquelles les droits de propriété intellectuelle, liés aux OGM, donnent encore plus de force). La question de la propriété ou de l’usage des terres agricoles recouvre celle de la sécurité alimentaire, mais aussi du droit, de la dignité, de la liberté. La grande diversité des situations foncières ne doit pas masquer la tendance lourde, celle de la concentration, en dépit des discours anesthésiants sur la mise en œuvre de réformes agraires. Et ce n’est évidemment pas l’Accord sur l’agriculture qui s’élabore dans le cadre de l’OMC qui va inverser le processus.

 

Une concentration foncière permanente

 

Même en Europe, l’histoire marche à reculons. Si une réforme agraire au début du 19e siècle a permis le passage d’un système féodal dominé par de grands propriétaires fonciers à une agriculture paysanne, le capitalisme, notamment depuis un demi-siècle, favorise la course à l’agrandissement, avec son corollaire, l’élimination des plus vulnérables. Dominante dans la seconde moitié du 20e siècle, l’agro-industrie a entraîné une forte concentration de la terre et du capital, substituant un féodalisme à un autre, le contrôle de la terre en constituant la base. En France, 180 000 exploitations occupent les deux tiers de la Surface agricole utilisée (SAU). Même dans les pays d’Europe de l’Est où la gestion souvent catastrophique des fermes d’Etat a engendré une situation précaire, la décollectivisation a finalement très peu bénéficié aux paysans.

 

Zone de Texte: la terre n’est à personne
En Afrique, depuis une dizaine d’années, les institutions financières internationales encouragent la généralisation de la propriété privée des sols : l’échec est au bout du sillon, mais est-ce une surprise ? Les réformes foncières profitent aux agriculteurs disposant d’une forte capacité d’investissement technique ainsi qu’à la bourgeoisie urbaine qui a les moyens financiers et politiques d’acheter des terres et d’employer des D’autre part, le clientélisme favorise la spéculation. Les politiciens, les hauts fonctionnaires, les grands commerçants se lancent dans des opérations immobilières. D’importantes superficies de terres arables sont réquisitionnées pour créer des grandes fermes d’élevage et des parcs de loisirs. La famine qu’a connue en 1980 le Karamoja, région située dans l’est de l’Ouganda, et qui a causé la mort de 50 000 personnes, est directement imputable à ces réquisitions de terre économiquement injustifiées.

 


En Amérique du Sud, les structures agraires sont dominées par l ‘opposition entre les grandes exploitations capitalistes et la masse misérable des paysans sans terre, des populations exclues du développement. L’inégalité foncière traduit une logique économique. La plupart des gouvernements ont renoncé à transformer l’agriculture, et amorcent une contre-réforme agraire sous la pression du néolibéralisme et du capital financier : agriculture entrepreneuriale tournée vers l’exportation, privatisation et morcellement des coopératives, explosion des marchés fonciers…

 

Deuxième pays au monde pour la concentration des terres (1 % des propriétaires accaparent 44 % des terres ; 12 millions de paysans sans terre), le Brésil semble montrer la voie. Avec l’appui de la Banque mondiale et du FMI, le gouvernement délaisse la politique de réforme agraire dont il avait fait, sous la pression sociale, un des points forts de sa propagande. Non seulement l’Etat se désengage de ses responsabilités en la matière et s’applique à valoriser l’initiative privée dont on sait à qui elle profite, mais une répression féroce s’abat sur les paysans sans terre, particulièrement dans le sud du pays : expulsions collectives de paysans, avec incendie des baraques et des cultures, torture des leaders, emprisonnement des rebelles. Par ailleurs, la possibilité individuelle d’accéder aux crédits de la Banque de la terre est conçue comme une stratégie pour affaiblir les actions collectives, l’autonomie, les projets communs envisagés par le Mouvement des sans-terre (MST).

 

Les multinationales à l’assaut

 

Comme si la dynamique inégalitaire entretenue par les castes politiques ne suffisait pas, les milieux d’affaires surgissent. La libéralisation croissante des mouvements de capitaux et des législations nationales incite certaines grandes entreprises à acheter de la terre, à rechercher un contrôle direct sur le foncier, notamment depuis les années 80.  En Amérique latine, un secteur agricole intensif en capital et tourné vers l’exportation se développe aux dépens de l’agriculture familiale. L’italien Benetton a acquis par l’intermédiaire de la société financière Edizione Holding plus de 900 000 ha en Argentine. Des magnats de la finance ou de l’industrie acquièrent des réserves foncières en Patagonie. Des pools bancaires apparaissent, dans le but d’organiser la production : ils louent des terres, 50 000 ha en moyenne, et embauchent des techniciens de pointe pour conduire les cultures.

 

D’autres entreprises investissent dans des concessions forestières dans les pays tropicaux d’Asie du Sud-Est et du Pacifique par le biais de sociétés de courtage, dans l’espoir que la gestion d’espaces boisés leur permette un jour d’acquérir des permis supplémentaires d’émission, qu’elles pourront vendre ou intégrer à leur bilan global de CO2. Par ailleurs, des entreprises japonaises investissent dans les vignobles haut de gamme, valeurs à la fois symboliques et rentables.

 

Lutter sans répit

 

Que l’on se souvienne des paroles de Gracchus Babeuf : « Plus de propriété individuelle des terres : la terre n’est à personne. Nous réclamons, nous voulons la jouissance communale des fruits de la terre : les fruits sont à tout le monde. » Les conflits, souvent violents, pour l’accès à la terre ont structuré de grands mouvements sociaux. Si elle n’est pas la seule, la question agricole revêt cependant une importance particulière dans la perspective d’une transformation radicale de la société parce que la maîtrise de la production et de la distribution alimentaire sera toujours une arme redoutable.

 

Depuis la révolution espagnole, chacun sait que la gestion collective de la terre et de ses fruits n’est pas une utopie, mais une réelle possibilité, gâchée non par une incapacité organisationnelle, une incompétence quelconque, mais par la conjonction des forces répressives. Pendant plusieurs mois, des centaines de collectivités, des millions de paysans, hommes, femmes et enfants, ont relevé le défi : obtenir des résultats immédiats. Et si l’homme croyait en lui, au lieu de croire… en qui d’ailleurs ?

 

JP Tertrais, La Commune, Rennes                                                                                                                                                                           

 

Motions de la FA

 

FEDERATION ANARCHISTE

Congrès de Rouen         18-21 mai 2002

 

Motions d'orientation

 

Adresse aux libertaires

 

Aujourd’hui, les idées anarchistes refont surface partout sur la planète, ce qui ne peut que nous réjouir. Pour étendre au plus profond dans la société nos convictions, pour engranger l'avancée de nos idées et de nos pratiques, il est indispensable de mettre en commun nos réflexions et nos expériences.

La mise en réseau du mouvement libertaire est le défi de la décennie qui vient. Cette mise en réseau se fera dans le respect de la spécificité de chaque composante du mouvement libertaire. Elle se construira dans les luttes sociales et dans les localités, où les exemples de pratiques communes des libertaires se multiplient déjà.

 

A tous les niveaux, nous entendons dépasser les conflits qui ont trop longtemps déchiré et affaibli le mouvement libertaire, agir et nous exprimer ensemble chaque fois que cela sera possible, avoir des initiatives communes, bref, aller nettement de l'avant dans la voie d'une réelle coordination des libertaires, en France comme au niveau international.

Cette recherche de coordination ne signifie pas une uniformité de pensée ou une fusion organisationnelle. Des différences d'orientation existent entre les courants du mouvement libertaire. Nous ne disons pas qu'il faut taire ces différences, mais au contraire qu'il est temps de les accepter sans qu’elles soient un obstacle aux débats et à l’action. Car les divergences ne doivent pas masquer l'essentiel : aboutir à une société sans état, sans classe, basée sur le fédéralisme.

De ces échanges pourront naître des idées nouvelles, utiles à l'affirmation d'un combat libertaire contemporain. Les libertaires entendent en effet peser ensemble dans les débats de société. Ils veulent gagner à leurs idées de nombreux nouveaux militants -es- et sympathisants -es-, et évoluer grâce à elles et eux. Contribuant ensemble à l'affirmation d'un projet libertaire de société sans classe. Ils combattront également les honteuses récupérations et les amalgames démagogiques des soi-disant «libéraux-libertaires" ou des «anarcho-capitalistes".

 

Pour avancer vers cette coordination du mouvement libertaire, nous adoptons une première série de résolutions :

 

I. Solidarité des libertaires face à la répression.

Alors que le pouvoir tente de criminaliser les mouvements sociaux et que la répression frappe durement de nombreux militants -es-, l'affirmation d'une solidarité est plus que jamais nécessaire. Solidarité réciproque des militants -es- et des courants libertaires. Solidarité des libertaires en direction de toutes et tous les militantes -s- du mouvement social.

 

2 Mutualisation des informations.

Les composantes s'engagent à se tenir mutuellement et régulièrement au courant des mobilisations auxquelles elles sont amenées à participer. Cet échange d'informations peut prendre également d'autres formes : diffusion réciproque des publications dans les librairies, écho fait dans les journaux respectifs des communiqués…

 

3. S'exprimer ensemble.

Des interventions communes des libertaires, tant locales qu'à tous les niveaux, sont souhaitables : tracts, affiches, déclarations, cortèges ou pôles communs dans les manifestations... Autant de possibilités à discuter avant chaque initiative, ces expressions communes ne revêtant aucun caractère "obligatoire" ou "exclusif ", elles n'interdisent nullement les expressions et les choix propres à chaque composante.

 

4. Mener le débat.

Loin de vouloir faire taire l'expression d'opinions différentes et même divergentes entre libertaires, cette motion tend à ce que les composantes s'engagent à se voir et entendent contribuer à de véritables débats, y compris contradictoires au sein du mouvement libertaire, mais menés dans l'esprit d'écoute et de respect mutuel. Les attaques malveillantes, les critiques non étayées, les mises en cause des personnes seront évitées. Et, si de graves différends apparaissaient, les militants -es- impliqués -ées- veilleront à chercher ensemble les meilleures solutions.

 

5 Conduire et coordonner des actions.

Cette motion, sans prétendre décider de ce que l'avenir permettra de construire, incite l'ensemble des composantes du mouvement libertaire à agir de manière coordonnée contre le système de soumission et de domination aujourd'hui en place. Elle propose ainsi de participer à la construction de forces décisives de transformation sociale reposant sur la solidarité, l'égalité économique et sociale et l'anti-étatisme.

 

 

 

 

Motion pour un Front Social Anticapitaliste, Antifasciste et Antipatriarcal

 

Quels que soient les résultats des échéances électorales passées et à venir, nous constatons que les politiques menées en France et en Europe intensifient  les logiques de régression sociale et de répression déjà mises en œuvre par les gouvernements de droite comme de gauche.

Cette situation nous conduit à réaffirmer la nécessité pour le mouvement social de reprendre l’offensive. C’est en ce sens que nous appelons à la création ou au renforcement d’un large Front Social Anticapitaliste seul rempart au fascisme, aux dérives sécuritaires, à la misère sociale et au patriarcat car aucune solution réelle ne sortira des urnes.

 

Nous envisageons ce front social dans une véritable dynamique de rupture, c’est à dire anticapitaliste, anti-sécuritaire et assurant l’autonomie du mouvement social. Si ce front social  doit être le plus large possible sur ces bases, il se devra donc d’être déconnecté des logiques et échéances électorales.

Ce front social doit servir de base à la constitution de réseaux d’acteurs et d’actrices du mouvement social dans une logique de solidarité et de convergence des luttes.

 

Nous pensons qu’un certain nombre de revendications à court terme peuvent être fédératrices, tout autant qu’elles rentrent en rupture avec les logiques capitalistes, patriarcales et étatiques:

 

_ Gestion directe des retraites dans une logique de répartition égalitaire

 

_ Amélioration et gestion collective des services publics  ( eau, électricité, éducation,  transport, santé…) pour aller vers l’extension de la notion de service public à l’ensembles des besoins individuels et sociaux (accès aux logements, aux moyens de subsistance essentiels…)

 

_ Revalorisation des salaires et des minima sociaux avec une véritable réduction du temps de travail et sans contrepartie de précarité, de flexibilité et de compressions salariales. 

 

_ Refus du tout sécuritaire comme organisation des relations sociales.

 

_ Véritable égalité économique et sociale entre hommes et femmes

 

Cet ensemble d’exigences impératives à court terme doit aussi nous permettre de substituer à la logique du profit et de la domination, celle de l’entraide sociale.

Ce front social et ces revendications ne seront développés et ne progresseront que par l’action sociale et syndicale directe à toutes les échelles (quartier, lieu de travail, communes…). C’est par la construction d’un rapport de force, s’appuyant sur des pratiques  d’autogestion des luttes, de grève générale, de modes d’organisations alternatifs,…, qu’une véritable alternative crédible au système capitaliste, patriarcal et étatique tout autant qu’au fascisme verra le jour.

 

 

Communiqué de presse sur la fermeture de Mitsubishi

 

La Fédération Anarchiste 35 condamne fermement l'annonce par Mitsubishi de la fermeture de leur site d'Etrelles, qui, si elle devait se concrétiser, mettrait au chômage environ 1000 salariés. Avec l'appui du préfet d'Etat, les potentats politiques locaux, fournisseurs de millions d'euros de subventions et autant en exonération de taxe professionnelle sont co-responsables de cette nouvelle attaque contre les travailleurs. Après avoir recyclé l'argent public en profit privé à Etrelles, Mitsubishi s'apprête à exploiter les travailleurs chinois.

La Fédération Anarchiste 35 encourage les salariés de Mitsubishi à s'organiser avec détermination pour la lutte collective, car seul l'établissement d'un rapport de force leur donnera les meilleures garanties d'avenir. Nous nous tenons prêts à faire acte de solidarité sous toutes ses formes avec les travailleurs.

 

 

Librairie :

Au local on trouve un large éventail de titres anarchistes, ceux édités par Les éditions du Monde Libertaire, les éditions Atelier de Création Libertaire, La Digitale, Acratie. Souvent des titres indisponibles ailleurs.

Sont maintenant disponibles au local :

-le dernier livre sorti par La Digitale : Ascano de l’anarchiste allemand Erich Müsham, auteur de la République des conseils, également publié par La Digitale et disponible au local. Du même éditeur : le dernier Abel Paz : un adolescent dans la révolution, le formidable journal de voyage et de réflexion politique d’Alexender  Berkman : Le Mythe Bolchevick, Femmes de Plogoff, etc.

-Le livre de JP Levaray : Putain d’usine ! aux éditions l’Insomniaque. Récit du bagne dans une usine en pleine déconfiture encore plus dangereuse dit-il qu’AZF dont l’auteur, militant syndical, connaissait une des victimes.

-le 10ème tome de la série des Increvables Anarchistes, 3 euros, aux éditions du ML.

Et bien d’autres titres disponibles.

 

Dommages de guerre, Claude guillon, L’insomniaque.

Benoit Rey, Les égorgeurs, Editions du ML.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Internet

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Subsociety

 

 

 Distribution alternative de musiques alternatives (CDs Hardcore, Punk, Ska, Oï et Psycho de plus de 100 labels indépendants). Littérature alternative : 3000 références disponibles sur 40 thèmes (anarchisme, antifascisme, médias, antimilitarisme, association, drogue, écologie, humour, prison,, révolution, romans d’anticipation, sociologie…) catalogue VPC disponible contre 4 timbres auprès de :  Association SUBSOCIETY16 square Henri Dunant 35700 Rennes

e-mail :greg@subsociety.org     www.subsociety.org

 

 

 

Agenda

 

 

Ü                 Mercredi 5 Juin,  Rassemblement de soutien aux Sans-Papiers, 14h devant la préfecture.

Ü                 Mercredi 5 Juin, 20h 30, Réunion publique et débat sur le thème : les élections passent, les problèmes demeurent. Dans cette réunion seront abordées la question des libertés menacées, celles du contrôle social grandissant et de la nécessité absolue des luttes sociales pour offrir une perspective réelle de changement. Maison du champs de mars, salle gune.

Ü                 Jeudi 6 Juin, 20h 45 réunion du groupe La Commune au Local. 

Ü                 Jeudi 27 Juin, 19h 30   Assemblée générale du Local. 

Ü                 Dimanche 30 Juin, Manifestation antinucléaire à l’Ile Longue (presqu’île de Crozon) organisée par le réseau sortir du nucléaire dont des groupes FA de la région font partie.