Le Bulletin
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Mercredi
5 juin 20h30 Réunion
Publique Maison
du Champs de Mars Salle Gune |
Elections présidentielles : communiqué de la Fédération
Anarchiste censuré par Ouest-France
Le
Fédération Anarchiste ne peut se féliciter de la victoire d'un Chirac, tout
comme elle n'aurait pu se réjouir de celle d'un Jospin ou de qui que ce soit de
plus fasciste. Nous rappelons que le principe de la démocratie représentative
est d'abandonner sa voix et son pouvoir au profit d'un politicien. A cet égard rien
n'a changé : malgré les taux d'abstention records jusqu'à ce pathétique second
tour (les politiques antisociales de droite comme de gauche et l'impunité des
élus en sont la cause principale) : les élections passent et les problèmes
restent... Seules les luttes sociales permettront de contrer la montée du
fascisme : les expulsions arbitraires de sans papiers ou de squatteurs, la
chasse aux pauvres dans les centres villes, les discriminations de toutes
sortes...Nous appelons à de fortes mobilisations aux futures échéances
sociales, car les prochains gouvernements ne manqueront pas de s'attaquer aux
derniers acquis sociaux (retraites, système éducatif, santé...) et aux libertés
fondamentales, déjà bien remises en question par les gouvernements précédents :
liberté de circuler, de manifester...
Communiqué de la Fédération Anarchiste sur les manifestations du
dimanche soir, censuré par Ouest-France
Ce
dimanche soir, à Rennes, 400 personnes rassemblées sur la place de la mairie ont rappelé les
responsabilités des Chirac et Jospin dans le choix antidémocratique de cette
élection... Environ 150 anticapitalistes se sont ensuite rendus à la Maison de
Quartier de La Touche où le RPR avait l'indécence de fêter au champagne et petits-fours
la victoire de son candidat : aux cris de "Chirac en prison",
"Chirac a assassiné Malik Oussékine" ou "20 ans de politique
antisociale, c'est 20 pour cent pour le front national", les manifestants ont
tenu à rappeler aux dirigeants politiques et à leurs soutiens bourgeois
(légèrement chahutés à l'occasion) leurs responsabilités dans la misère, la précarité,
et donc dans la montée du fascisme. Puis les manifestants ont repris leur route
devant le déploiement de forces policières (plusieurs cars de matraqueurs
assermentés) qui est arrivé plus tard : "Chirac "La matraque" is back" ! A peine deux heures
après son élection... Le vote "Front Républicain" ne suffira aux yeux
de personne à légitimer les décisions antisociales que ne manquera pas de
prendre ou laisser prendre le président de cette république, c'est pourquoi le
groupe La Commune de la Fédération Anarchiste apporte son soutien à toute
initiative anticapitaliste et du mouvement social qui montrera, comme ce soir,
aux politiciens que le terrain est aujourd'hui moins libre qu' hier pour leurs
mensonges et leurs privilèges, pour leur complicité avec le patronat dans la
régression sociale que nous subissons depuis 20 ans.
Ouest-France : La
Vérité (Pravda en russe)
Les
élections présidentielles nous ont permis de
constater à nouveau la confiance que l’on peut avoir envers Ouest-France
quand il s’agit de rendre compte du point de vue et des actions des
anarchistes. Depuis quelques semaines nous subissons un
ostracisme pratiquement complet. Annonce tronquée de nos journées libertaires,
communiqués censurés, récit mensonger de l’action du dimanche 5 mai au soir où
Ouest Torchon les 150 personnes n’étaient que 40 casseurs anars, Ouest-France n’a
même pas vu le cortège libertaire de 500 personnes lors du premier mai (slogans
trop radicaux sûrement). Si nous ne nous faisons pas d’illusions sur « l’ objectivité »
de cette pravda locale, nous dénonçons tout de même ce maquillage de la
réalité. Oui les anarchistes sont dans les luttes sur Rennes, oui nous
continuerons à lutter contre le fascisme, le racisme et l’injustice sociale. Et
ce n’est pas Ouest-France qui pourra nous effacer.
Rien n'est réglé ! Ne payons pas leur addition
Chirac a été élu, dans une touchante unanimité
"républicaine", son gouvernement de choc est en place : il peut maintenant… nous taper dessus !
La gauche plurielle,
soudainement amnésique, tente déjà de faire oublier son bilan calamiteux et sa
responsabilité écrasante dans la situation actuelle.
L'extrême gauche brigue une fois
encore quelques strapontins pour les futures élections. Cela l'occupe et
entretient le système qu'elle prétend combattre.
Le Pen, ses réseaux et surtout ses idées immondes, sont toujours là,
plus que jamais là.
-
Rien
n'est réglé pour les salariés de Mitsubishi, licenciés et jetés
à la rue comme des kleenex, comme des dizaines de milliers d'autres salariés
dans le pays.
-
Rien
n'est réglé pour les hospitaliers du CHU de Rennes, en grève
pendant 3 mois pour obtenir 600 postes indispensables à la qualité des soins,
et qui se sont heurtés à la répression policière et à l'arrogance du Maire de
Rennes, Président du conseil d'administration de l'hôpital.
-
Rien
n'est réglé pour les instituteurs de Loire Atlantique, mobilisés
massivement avec les parents d'élèves, réprimés, matraqués et qui appellent à
une manifestation nationale à Paris le 25 mai.
-
Rien
n'est réglé pour la défense des retraites alors que Chirac a
explicitement programmé l'allongement des durées de cotisation pour une
retraite à taux plein (signatures de Jospin et de Chirac sur le sujet au sommet
de Barcelone).
-
Rien
n'est réglé concernant les services publics, méthodiquement dépecés
sur l'autel européen de la rentabilité et de la décentralisation version ancien
régime : "la République de proximité", tant vantée par Raffarin,
s'apparente à un retour à la féodalité avec ses "pays", ses fiefs et
ses petits seigneurs.
-
Rien
n'est réglé sur la question de la précarité à perpétuité, de
l'annualisation, de la flexibilité, des bas salaires.
-
Rien
n'est réglé pour les sans papier qui, aujourd'hui comme demain,
sont et seront exploités, pourchassés, parqués, expulsés…
-
Rien
n'est réglé du point de vue des libertés dans le cadre d'une démocratie
blindée qui s'est donnée tous les moyens de réprimer brutalement le mouvement
de résistance qui se développe.
Pour lutter contre le fascisme
Ni droite revancharde, ni gauche moribonde
En menant la même politique de
misère et de soumission à la barbarie capitaliste, les gouvernements
successifs, de droite comme de gauche, ont constitué le terreau favorable au
fascisme. L'élection de Chirac ne modifie en rien ce terreau.
Pas plus hier qu'aujourd'hui, la peste brune ne se combattra par les
urnes. Elle le sera par les luttes sociales. C'est autrement plus compliqué,
plus exigeant, plus long et cela ne se délègue pas aux politiciens.
Tract diffusé sur Rennes
Journées Libertaires et Premier mai :
En ces périodes
agitées où l’on nous matraque le cerveau à l’insécurité, la délinquance, où les
idées du FN sont au centre du ‘débat public’, il est bon de sentir souffler un
vent libertaire sur Rennes.
Les
journées libertaires qui se sont tenues dans le climat tendu de l’avant second
tour ont été quelque peu bousculées et les débats du samedi sont tombées à l’as
au profit d’un départ en manif à partir de Villejean. Mais la bonne
organisation, la bonne entente entre les différentes personnes du mouvement
libertaire rennais permettaient d’envisager une bonne mobilisation le premier
mai.
Le collectif d’organisation du premier mai qui devait assurer une visibilité aux anarchistes dans un contexte plus habituel d’une manif syndicale a servit à plein pour que notre point de vue ne se trouve pas noyé dans la masse de la manifestation. Nous étions environ 500 et nous tranchions quelque peu sur le reste de la manif. Le mouvement se développe, il faut persévérer !
La vague d’antimondialisation sur laquelle
surfent certains ne s’apparente nullement à un raz-de-marée ; elle ne peut
que se briser lamentablement sur les sables mouvants du réformisme. Que ses
défenseurs s’appliquent à diluer la critique en parlant de
« capitalismes » au pluriel, ou qu’ils renoncent carrément à employer
le terme lui-même, l’essentiel est bien d’occulter, pour ne pas avoir à le
remettre en cause, le fondement même du capitalisme, c’est-à-dire la propriété
privée des moyens de production.
Car
« la propriété, c’est le vol ! » Et la terre, dont les
ressources sont réservées à ceux qui peuvent l’acheter, n’échappe évidemment
pas à ce constat. C’est le pouvoir seigneurial, ecclésiastique, royal ou
bourgeois qui a progressivement substitué aux usages collectifs des sols la
propriété privée. C’est l’injustice, la
force, la violence qui ont contribué à la confiscation des meilleures
terres, à la formation de vastes domaines. C’est l’usurpation, la spéculation
qui ont engendré des disparités économiques considérables.
La
propriété définit des relations sociales, de domination et d’exploitation
lorsqu’elle est privée. Des stratégies économiques pour les uns, la
marginalisation pour les autres (relations auxquelles les droits de propriété
intellectuelle, liés aux OGM, donnent encore plus de force). La question de la
propriété ou de l’usage des terres agricoles recouvre celle de la sécurité
alimentaire, mais aussi du droit, de la dignité, de la liberté. La grande
diversité des situations foncières ne doit pas masquer la tendance lourde,
celle de la concentration, en dépit des discours anesthésiants sur la mise en
œuvre de réformes agraires. Et ce n’est évidemment pas l’Accord sur
l’agriculture qui s’élabore dans le cadre de l’OMC qui va inverser le
processus.
Une concentration foncière
permanente
Même en
Europe, l’histoire marche à reculons. Si une réforme agraire au début du 19e
siècle a permis le passage d’un système féodal dominé par de grands
propriétaires fonciers à une agriculture paysanne, le capitalisme, notamment
depuis un demi-siècle, favorise la course à l’agrandissement, avec son
corollaire, l’élimination des plus vulnérables. Dominante dans la seconde
moitié du 20e siècle, l’agro-industrie a entraîné une forte
concentration de la terre et du capital, substituant un féodalisme à un autre,
le contrôle de la terre en constituant la base. En France, 180 000 exploitations
occupent les deux tiers de la Surface agricole utilisée (SAU). Même dans les
pays d’Europe de l’Est où la gestion souvent catastrophique des fermes d’Etat a
engendré une situation précaire, la décollectivisation a finalement très peu
bénéficié aux paysans.
En
Afrique, depuis une dizaine d’années, les institutions financières
internationales encouragent la généralisation de la propriété privée des
sols : l’échec est au bout du sillon, mais est-ce une surprise ? Les
réformes foncières profitent aux agriculteurs disposant d’une forte capacité
d’investissement technique ainsi qu’à la bourgeoisie urbaine qui a les moyens
financiers et politiques d’acheter des terres et d’employer des D’autre part,
le clientélisme favorise la spéculation. Les politiciens, les hauts
fonctionnaires, les grands commerçants se lancent dans des opérations
immobilières. D’importantes superficies de terres arables sont réquisitionnées
pour créer des grandes fermes d’élevage et des parcs de loisirs. La famine qu’a
connue en 1980 le Karamoja, région située dans l’est de l’Ouganda, et qui a
causé la mort de 50 000 personnes, est directement imputable à ces réquisitions
de terre économiquement injustifiées.
En
Amérique du Sud, les structures agraires sont dominées par l ‘opposition
entre les grandes exploitations capitalistes et la masse misérable des paysans
sans terre, des populations exclues du développement. L’inégalité foncière
traduit une logique économique. La plupart des gouvernements ont renoncé à transformer
l’agriculture, et amorcent une contre-réforme agraire sous la pression du
néolibéralisme et du capital financier : agriculture entrepreneuriale
tournée vers l’exportation, privatisation et morcellement des coopératives,
explosion des marchés fonciers…
Deuxième
pays au monde pour la concentration des terres (1 % des propriétaires
accaparent 44 % des terres ; 12 millions de paysans sans terre), le Brésil
semble montrer la voie. Avec l’appui de la Banque mondiale et du FMI, le
gouvernement délaisse la politique de réforme agraire dont il avait fait, sous
la pression sociale, un des points forts de sa propagande. Non seulement l’Etat
se désengage de ses responsabilités en la matière et s’applique à valoriser
l’initiative privée dont on sait à qui elle profite, mais une répression féroce
s’abat sur les paysans sans terre, particulièrement dans le sud du pays :
expulsions collectives de paysans, avec incendie des baraques et des cultures,
torture des leaders, emprisonnement des rebelles. Par ailleurs, la possibilité
individuelle d’accéder aux crédits de la Banque de la terre est conçue comme
une stratégie pour affaiblir les actions collectives, l’autonomie, les projets
communs envisagés par le Mouvement des sans-terre (MST).
Les multinationales à
l’assaut
Comme si
la dynamique inégalitaire entretenue par les castes politiques ne suffisait
pas, les milieux d’affaires surgissent. La libéralisation croissante des
mouvements de capitaux et des législations nationales incite certaines grandes
entreprises à acheter de la terre, à rechercher un contrôle direct sur le
foncier, notamment depuis les années 80.
En Amérique latine, un secteur agricole intensif en capital et tourné
vers l’exportation se développe aux dépens de l’agriculture familiale.
L’italien Benetton a acquis par l’intermédiaire de la société financière
Edizione Holding plus de 900 000 ha en Argentine. Des magnats de la finance ou
de l’industrie acquièrent des réserves foncières en Patagonie. Des pools
bancaires apparaissent, dans le but d’organiser la production : ils louent
des terres, 50 000 ha en moyenne, et embauchent des techniciens de pointe pour
conduire les cultures.
D’autres
entreprises investissent dans des concessions forestières dans les pays
tropicaux d’Asie du Sud-Est et du Pacifique par le biais de sociétés de
courtage, dans l’espoir que la gestion d’espaces boisés leur permette un jour
d’acquérir des permis supplémentaires d’émission, qu’elles pourront vendre ou
intégrer à leur bilan global de CO2. Par ailleurs, des entreprises japonaises investissent
dans les vignobles haut de gamme, valeurs à la fois symboliques et rentables.
Lutter sans répit
Que l’on
se souvienne des paroles de Gracchus Babeuf : « Plus de propriété
individuelle des terres : la terre n’est à personne. Nous réclamons, nous
voulons la jouissance communale des fruits de la terre : les fruits sont à
tout le monde. » Les conflits, souvent violents, pour l’accès à la terre
ont structuré de grands mouvements sociaux. Si elle n’est pas la seule, la
question agricole revêt cependant une importance particulière dans la
perspective d’une transformation radicale de la société parce que la maîtrise
de la production et de la distribution alimentaire sera toujours une arme
redoutable.
Depuis la
révolution espagnole, chacun sait que la gestion collective de la terre et de
ses fruits n’est pas une utopie, mais une réelle possibilité, gâchée non par
une incapacité organisationnelle, une incompétence quelconque, mais par la
conjonction des forces répressives. Pendant plusieurs mois, des centaines de
collectivités, des millions de paysans, hommes, femmes et enfants, ont relevé
le défi : obtenir des résultats immédiats. Et si l’homme croyait en lui,
au lieu de croire… en qui d’ailleurs ?
JP Tertrais,
La Commune, Rennes
Motions de la FA
FEDERATION ANARCHISTE
Congrès de Rouen 18-21 mai 2002
Adresse aux libertaires
Aujourd’hui, les idées
anarchistes refont surface partout sur la planète, ce qui ne peut que nous
réjouir. Pour étendre au plus profond dans la société nos convictions, pour
engranger l'avancée de nos idées et de nos pratiques, il est indispensable de
mettre en commun nos réflexions et nos expériences.
La mise en réseau du mouvement
libertaire est le défi de la décennie qui vient. Cette mise en réseau se fera
dans le respect de la spécificité de chaque composante du mouvement libertaire.
Elle se construira dans les luttes sociales et dans les localités, où les
exemples de pratiques communes des libertaires se multiplient déjà.
A tous les niveaux, nous
entendons dépasser les conflits qui ont trop longtemps déchiré et affaibli le
mouvement libertaire, agir et nous exprimer ensemble chaque fois que cela sera
possible, avoir des initiatives communes, bref, aller nettement de l'avant dans
la voie d'une réelle coordination des libertaires, en France comme au niveau
international.
Cette recherche de coordination
ne signifie pas une uniformité de pensée ou une fusion organisationnelle. Des
différences d'orientation existent entre les courants du mouvement libertaire.
Nous ne disons pas qu'il faut taire ces différences, mais au contraire qu'il
est temps de les accepter sans qu’elles soient un obstacle aux débats et à
l’action. Car les divergences ne doivent pas masquer l'essentiel : aboutir à
une société sans état, sans classe, basée sur le fédéralisme.
De ces échanges pourront naître
des idées nouvelles, utiles à l'affirmation d'un combat libertaire
contemporain. Les libertaires entendent en effet peser ensemble dans les débats
de société. Ils veulent gagner à leurs idées de nombreux nouveaux militants
-es- et sympathisants -es-, et évoluer grâce à elles et eux. Contribuant
ensemble à l'affirmation d'un projet libertaire de société sans classe. Ils
combattront également les honteuses récupérations et les amalgames démagogiques
des soi-disant «libéraux-libertaires" ou des «anarcho-capitalistes".
Pour avancer vers cette
coordination du mouvement libertaire, nous adoptons une première série de
résolutions :
I. Solidarité des libertaires face à la répression.
Alors que le pouvoir tente de
criminaliser les mouvements sociaux et que la répression frappe durement de
nombreux militants -es-, l'affirmation d'une solidarité est plus que jamais
nécessaire. Solidarité réciproque des militants -es- et des courants libertaires.
Solidarité des libertaires en direction de toutes et tous les militantes -s- du
mouvement social.
2 Mutualisation des informations.
Les composantes s'engagent à se
tenir mutuellement et régulièrement au courant des mobilisations auxquelles elles
sont amenées à participer. Cet échange d'informations peut prendre également
d'autres formes : diffusion réciproque des publications dans les librairies,
écho fait dans les journaux respectifs des communiqués…
3. S'exprimer ensemble.
Des interventions communes des
libertaires, tant locales qu'à tous les niveaux, sont souhaitables : tracts,
affiches, déclarations, cortèges ou pôles communs dans les manifestations...
Autant de possibilités à discuter avant chaque initiative, ces expressions
communes ne revêtant aucun caractère "obligatoire" ou
"exclusif ", elles n'interdisent nullement les expressions et
les choix propres à chaque composante.
4. Mener le débat.
Loin de vouloir faire taire
l'expression d'opinions différentes et même divergentes entre libertaires,
cette motion tend à ce que les composantes s'engagent à se voir et entendent
contribuer à de véritables débats, y compris contradictoires au sein du
mouvement libertaire, mais menés dans l'esprit d'écoute et de respect mutuel.
Les attaques malveillantes, les critiques non étayées, les mises en cause des
personnes seront évitées. Et, si de graves différends apparaissaient, les
militants -es- impliqués -ées- veilleront à chercher ensemble les meilleures
solutions.
5 Conduire et coordonner des actions.
Cette motion, sans prétendre décider de ce que l'avenir permettra de construire, incite l'ensemble des composantes du mouvement libertaire à agir de manière coordonnée contre le système de soumission et de domination aujourd'hui en place. Elle propose ainsi de participer à la construction de forces décisives de transformation sociale reposant sur la solidarité, l'égalité économique et sociale et l'anti-étatisme.
Motion pour un Front Social Anticapitaliste, Antifasciste et
Antipatriarcal
Quels que
soient les résultats des échéances électorales passées et à venir, nous
constatons que les politiques menées en France et en Europe intensifient les logiques de régression sociale et de
répression déjà mises en œuvre par les gouvernements de droite comme de gauche.
Cette
situation nous conduit à réaffirmer la nécessité pour le mouvement social de
reprendre l’offensive. C’est en ce sens que nous appelons à la création ou au
renforcement d’un large Front Social Anticapitaliste seul rempart au fascisme,
aux dérives sécuritaires, à la misère sociale et au patriarcat car aucune
solution réelle ne sortira des urnes.
Nous
envisageons ce front social dans une véritable dynamique de rupture, c’est à dire anticapitaliste,
anti-sécuritaire et assurant l’autonomie du mouvement social. Si ce front
social doit être le plus large possible
sur ces bases, il se devra donc d’être déconnecté des logiques et échéances
électorales.
Ce front
social doit servir de base à la constitution de réseaux d’acteurs et d’actrices
du mouvement social dans une logique de solidarité et de convergence des
luttes.
Nous
pensons qu’un certain nombre de revendications à court terme peuvent être
fédératrices, tout autant qu’elles rentrent en rupture avec les logiques capitalistes, patriarcales et
étatiques:
_ Gestion directe des retraites
dans une logique de répartition égalitaire
_ Amélioration et gestion
collective des services publics ( eau,
électricité, éducation, transport,
santé…) pour aller vers l’extension de la notion de service public à
l’ensembles des besoins individuels
et sociaux (accès aux logements, aux moyens de subsistance essentiels…)
_ Revalorisation des salaires et
des minima sociaux avec une véritable réduction du temps de travail et sans
contrepartie de précarité, de flexibilité et de compressions salariales.
_ Refus du tout sécuritaire
comme organisation des relations sociales.
_ Véritable égalité économique
et sociale entre hommes et femmes
Cet
ensemble d’exigences impératives à court terme doit aussi nous permettre de
substituer à la logique du profit et de la domination, celle de l’entraide
sociale.
Ce front
social et ces revendications ne seront développés et ne progresseront que par
l’action sociale et syndicale directe à toutes les échelles (quartier, lieu de
travail, communes…). C’est par la construction d’un rapport de force,
s’appuyant sur des pratiques
d’autogestion des luttes, de grève générale, de modes d’organisations
alternatifs,…, qu’une véritable alternative crédible au système capitaliste, patriarcal
et étatique tout autant qu’au fascisme verra le jour.
Communiqué de presse sur la
fermeture de Mitsubishi
La Fédération Anarchiste 35
condamne fermement l'annonce par Mitsubishi de la fermeture de leur site
d'Etrelles, qui, si elle devait se concrétiser, mettrait au chômage environ
1000 salariés. Avec l'appui du préfet d'Etat, les potentats politiques locaux,
fournisseurs de millions d'euros de subventions et autant en exonération de
taxe professionnelle sont co-responsables de cette nouvelle attaque contre les
travailleurs. Après avoir recyclé l'argent public en profit privé à Etrelles,
Mitsubishi s'apprête à exploiter les travailleurs chinois.
La Fédération Anarchiste 35 encourage les salariés de Mitsubishi à s'organiser avec détermination pour la lutte collective, car seul l'établissement d'un rapport de force leur donnera les meilleures garanties d'avenir. Nous nous tenons prêts à faire acte de solidarité sous toutes ses formes avec les travailleurs.
Librairie :
Au local
on trouve un large éventail de titres anarchistes, ceux édités par Les éditions
du Monde Libertaire, les éditions Atelier de Création Libertaire, La Digitale,
Acratie. Souvent des titres indisponibles ailleurs.
Sont
maintenant disponibles au local :
-le
dernier livre sorti par La Digitale : Ascano
de l’anarchiste allemand Erich Müsham, auteur de la République des conseils, également publié par La Digitale et
disponible au local. Du même éditeur : le dernier Abel Paz : un adolescent dans la révolution, le
formidable journal de voyage et de réflexion politique d’Alexender Berkman : Le Mythe Bolchevick, Femmes
de Plogoff, etc.
-Le livre
de JP Levaray : Putain d’usine !
aux éditions l’Insomniaque. Récit du bagne dans une usine en pleine déconfiture
encore plus dangereuse dit-il qu’AZF dont l’auteur, militant syndical,
connaissait une des victimes.
-le 10ème tome de la série des Increvables Anarchistes, 3 euros, aux
éditions du ML.
Et bien d’autres
titres disponibles.
Dommages
de guerre, Claude guillon, L’insomniaque. |
Benoit Rey, Les égorgeurs, Editions du ML. |
Internet
Visitez le site internet du
groupe la Commune ou laisser nous un message pour prendre contact avec
nous ? Si vous souhaitez recevoir ce bulletin par internet laisser nous un
message.
e-mail :falasociale@fr.st
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Subsociety
Distribution alternative de musiques
alternatives (CDs Hardcore, Punk, Ska, Oï et Psycho de plus de 100 labels
indépendants). Littérature alternative : 3000 références disponibles sur
40 thèmes (anarchisme, antifascisme, médias, antimilitarisme, association,
drogue, écologie, humour, prison,, révolution, romans d’anticipation,
sociologie…) catalogue VPC disponible contre 4 timbres auprès de : Association SUBSOCIETY16 square Henri Dunant
35700 Rennes
e-mail :greg@subsociety.org www.subsociety.org
Agenda
Ü
Mercredi 5 Juin, Rassemblement de soutien aux Sans-Papiers, 14h devant la
préfecture.
Ü
Mercredi 5 Juin, 20h 30, Réunion publique et débat sur le thème :
les élections passent, les problèmes demeurent. Dans cette réunion seront
abordées la question des libertés menacées, celles du contrôle social
grandissant et de la nécessité absolue des luttes sociales pour offrir une
perspective réelle de changement. Maison
du champs de mars, salle gune.
Ü
Jeudi 6 Juin, 20h 45 réunion du groupe La Commune au Local.
Ü
Jeudi 27 Juin, 19h 30
Assemblée générale du Local.
Ü
Dimanche 30 Juin, Manifestation antinucléaire à l’Ile Longue
(presqu’île de Crozon) organisée par le réseau sortir du nucléaire dont des
groupes FA de la région font partie.