Le Bulletin
Manifestation contre
les lois sécuritaires
et la régression sociale
à l'appel de Ravers et du
collectif « Ne Plus Subir ! »
Samedi 25 Janvier 2003
15h 00, Place de la
Mairie, Rennes
Lors de
la réunion publique du 3 décembre (voir ci après) la volonté du groupe La
Commune de réagir aux politiques sécuritaires du gouvernement a rencontré la
mobilisation de ravers contre les lois sécuritaires. C’est pourquoi le groupe
La Commune au sein du collectif « Ne Plus Subir ! » dont elle
est à l’origine rejointe par des individus, des squatteurs/euses et Huch !
appelle à mobiliser le plus largement possible pour la manifestation du 25
janvier. Toutes et tous dans
la rue le samedi 25 à Rennes !
Appel à
Manifester !
Le
collectif "Ne plus subir!" soutenu par des individus, la Fédération
Anarchiste, Huch!, et le Comité d’Agitation contre le Sécuritaire appelle à
manifester le samedi 25 janvier 2003 15 h place de la Mairie à Rennes contre
l'offensive sécuritaire et les régressions sociales.
Avec la complicité
des États et des gouver-nements la logique des marchés financiers impose la
destruction des acquis sociaux, la suppression d'espaces de liberté (free
party, squats, itinérance), et la généralisation de la précarité. La
mutiplication de ces attaques engendre une révolte légitime politisée ou non.
Et parce
qu'ils sentent menacé l'ordre inégalitaire et autoritaire qu'ils veulent
maintenir, les pouvoirs économiques et politiques mettent en place des
politiques sécuritaires et un arsenal d'outils de contrôle social : prison,
remise en cause des droits syndicaux, stigmatisation de catégories dites
marginales...
Diviser
pour régner est toujours une arme essentielle du pouvoir, seule la convergence
des luttes peut permettre d'inverser le rapport de force.
Contact :
collectif.neplussubir@no-log.org
9 rue
Malakoff 35000 Rennes
Texte d'introduction à la réunion publique du 3 décembre sur la répression et les régressions
sociales .
Bonsoir à
tous et à toutes,
La Réunion
Publique de ce soir est organisée par le groupe La Commune de la Fédération
Anarchiste. Nous avons invité plusieurs organisations proches à tenir des
tables de presse.
Je vais
rappeler brièvement ce qu'est la Fédération Anarchiste: la FA est une organisation
spécifique, qui tend à réaliser la synthèse en son sein des différentes
tendances de l'anarchisme: communiste libertaire, individualiste et
anarcho-syndicaliste. Les individus militants à la FA sont convaincus de la
nécessité de s'organiser collectivement contre un système politique et
économique qui est lui très organisé. Nous voulons réaliser une révolution
globale, économique et sociale, afin que soit détruite cette société fondée sur
la propriété privée ou étatique des moyens de production et de distribution,
toutes les formes d'exploitation et les rapports d'autorité. Nous opposons à la
société capitaliste ou communiste autoritaire un modèle de société, organisé
sur le plan politique et économique de façon fédérale et non-hiérarchique, où chacun,
habitant d'une commune ou producteur au travail, prendrait ses affaires en
main, déciderait en connaissance de cause et se verrait rétribuer selon le
principe d'égalité : " De chacun selon ces capacités, A chacun selon ses
besoins, "
Ces
principes, issus de nos principes de base organisationnels, que vous trouverez
ce soir sur le table de presse, sont pour nous les conditions de la réalisation
d'une société sans classe ni Etat garantissant à chacun individuellement comme
à tous collectivement la liberté dans l'égalité. Mais comme le disait fort
justement l'anarchiste italien Ericco Malatesta, homme de plume, mais aussi
d'action, "l'Anarchie n'est pas pour nous autres anarchistes, un beau rêve
à faire au clair de lune". C'est pourquoi notre action s'inscrit
évidemment dans la pratique et l'actualité du XXI ème siècle.
Force est
de constater que l'année 2002 a été jusqu'à présent particulièrement
calamiteuse, en terme d'atteinte aux droits individuels et collectifs. L'écart
entre riches et pauvres ne cessent de s'accroitre d'une part à l'intérieur d'un
même pays, et d'autre part entre les pays du Sud et du Nord. Dans le Monde, la
Guerre impérialiste se prépare, en Irak et ailleurs. En France, comme dans le
reste des pays développés, les lois les plus liberticides ont été votées, par
la Gauche comme par la Droite, souvent dans la plus complète illégalité au nom
de la lutte anti-terroriste. Des mesures draconniennes (Extension des moyens
des forces répressives de l'Etat: Armée et Police) visent à criminaliser les
plus précaires d'entre nous, qu'ils soient squatteurs, raveurs, prostituées,
syndicalistes ou étrangers.
Mais ne
nous y trompons pas : les politiciens de gauche auront pourtant quelques
difficultés cette fois à redorer leur blason souillé par leur habituelle
turpitude de collaboration de classe, comme l'a montré leur éviction au cri de
"Non à la Gauche caviar, et hors d'ici, Bourgeois !" du cortège des
cheminots CGT à Paris le 26 Novembre.
En effet,
si la droite avec Sarkozy a sorti ces lois sur la Sécurité Intérieure, Jospin
avait dégainné ses fameuses lois sur la Sécurité Quotidienne, au nom de la
lutte anti-terroriste, criminalisant par exemple la fraude multi-récidiviste
dans les transports en commun, au moment où la revendication pour la gratuité
des transports refaisait jour. De même, c'est bien sous Jospin que le travail
de nuit des femmes a été légalisé.
A l'heure
actuelle, les inégalités s'accroissant, le potentiel de révolte doit être pour
l'Etat et le patronat maté par une véritable offensive contre les luttes
sociales. A ce titre, la condamnation de José Bové et René Riesel de la
Confédération Paysanne à 14 mois de prison a comme objectif principal
l'intimidation des révoltés et révolutionnaires. D'autres syndicalistes, certes
moins médiatisés en ont dernièrement fait les frais : le secrétaire de l'Union
Locale CGT de Cherbourg, Alain Hébert, condamné iniquement à de la prison ferme
pour action syndicale pendant l'été en même temps que 3 syndicalistes de France
Telecom, dont un de la CNT qui avaient osés dénoncer publiquement le
harcèlement moral dans leur entreprise, se sont fait radier de la Fonction
Publique d'Etat, ce qui est un fait unique pour de tels agissements dans
l'histoire moderne. Rappelons que chaque année en France, 17 000 syndicalistes
en moyenne se font licencier. La démocratie de proximité dont parle Mr Raffarin
n'est rien d'autre que l'encasernement des élèves et habitants des quartiers
pauvres, et Fabrice parlera tout à l'heure certainement de se qu'implique la
régionalisation.
Pour les
dominants, la répression est donc un moyen d'obtenir par l'intimidation la
docilité de ceux qui subissent les régressions sociales. Il va de soit que pour
les anarchistes, la lutte contre la répression est indissociable de la lutte contre
ces régressions sociales, au même titre que la lutte anti-fasciste est
indissociable pour les anarchistes de la lutte anti-capitaliste. C'est donc
bien de l'articulation de ces 2 luttes qu'il sera question ce soir.
Dans un
premier temps, Fabrice abordera les questions d'ordre sociales, qui sont pour
les anarchistes le terrain d'investissement prioritaire. Des contre-offensives
des travailleurs sont possibles, comme l'atteste la manifestation du 23
Novembre à Lannion contre les charrettes de licenciements dans le Trégor où
l'Union Régionale Bretagne de la FA était présente, ou encore le Mardi 26
Novembre, qui pourrait bien appeler à des convergences public-privé de plus
grande ampleur, pour peu que les militants syndicalistes de base réussissent à pousser
dans le sens de l'action, comme ce fut par ailleurs le cas le 26, à
contre-courant des bureaucraties syndicales. Nous sommes en effet convaincus
que le changement global de société débutera par une grève générale
interprofessionnelle reconductible.
Dans un
second temps, Jean-Pierre nous parlera du contrôle social en tant que mode de
protection du système capitaliste contre ses opposants, en ce qu'il prépare
l'intégration des exploités à leur propre misère, ce qui est la première étape
avant de les réprimer.
La parole
sera ensuite donnée à la salle, qui a été réservée jusqu'à 23 Heures. Il pourra
par exemple être débattu sur la base du "Comment Agir pour ne plus avoir à
Subir? "
Communiqué de la Fédération
Anarchiste sur la répression sociale
La Fédération
Anarchiste s'oppose fermement au jugement qui condamne désormais les
syndicalistes René Riesel et José Bové à 14 mois de prison ferme pour avoir
participé à des actions anti-OGM. Elle s'oppose également à toute
criminalisation de militants sociaux, par des pouvoirs de droite comme de
gauche : la répression et les lois sécuritaires ne sont effectivement pas l'
apanage de la droite.
Quand
l'injustice devient loi, quand l'oppression est permanente, la résistance
s'impose : c'est pourquoi la Fédération Anarchiste appelle à la désobéïssance
civile face aux lois iniques, à la résistance face aux forces de l'Etat quand
elles répriment le mouvement social et à combattre les décisions de la justice
de classes qui condamnent les militants progressistes, y compris quand ceux-ci
pratiquent l'action directe non-violente.
FEDERATION ANARCHISTE
Secrétariat aux relations extérieures.
2- Manifestation de
Lannion,
23 Novembre 2002.
LA GRÈVE GÉNÉRALE
OU
L’ESCLAVAGE MODERNE
La catastrophe
Partout se multiplient les licenciements de masse. En France, entre janvier et août 2002, le nombre de licenciéEs économiques s’élevait à 180 000 (hausse de 76 % par rapport à l’année dernière). Tous les secteurs d’activités, toutes sortes d’entreprises sont touchés : Danone, Michelin, Moulinex, Bull, ainsi que les fameuses start-up locales comme Highwave. Et ça n’est pas fini, à l’échelle mondiale Alcatel pense virer 39 000 salariéEs, « Compaq Helwet Packard » 20 000, Siemens 20 000, Lucent encore 350 000… Plus discrètement les contrats à durée déterminée et les missions d’intérim ne sont pas reconduits, les retraité-e-s ne sont pas remplacé-e-s.
Tout ça pour qui ? Pour quoi ?
Ce n’est
que le résultat de la logique capitaliste.
D’un
côté, c’est le productivisme à tout crin :
- quand
le patronat se lance dans une surproduction irresponsable écologiquement,
pousse à des cadences usantes pour les salarié-e-s, pour atteindre un
fantastique seuil de rentabilité. Plus les produits sont créés et vite, moins
la main d’œuvre coûte... et donc plus elle rapporte !
- c’est
la logique du taylorisme, doctrine économique, où tout n’est qu’une question
d’équation pour optimiser les profits afin de continuer à investir pour encore
pouvoir générer du profit.
Mais les
régions géographiques ont leurs limites sociales alors on délocalise pour aller
appliquer sa logique un peu plus loin, on s’en va en emportant tout ce que les
autres avaient créé, puisque la transformation de la matière et de l’effort en
argent le permet, puisque tout le monde le permet... Il faut avant tout
maintenir des revenus substantiels au patronat, aux actionnaires, aux fonds de
pension.
D’un
autre côté, que la situation économique soit bonne ou pas, on n’hésite pas à
dégraisser, à jeter les salarié-e-ss après les avoir bien pressé-e-s, au nom de
la productivité, de la rentabilité ou pour « sauver les meubles ».
Dans tous les cas, nous sommes perdant-e-s. Ainsi, aujourd’hui, en 2002, les
marchés rétrécissent, ils ne peuvent plus absorber l’intégralité des produits
fabriqués aux prix et dans les délais souhaités par nos maîtres. Les usines
tournent au ralenti. On investit peu, mais surtout on licencie comme on éteint
les machines. Rien de neuf. Nous sommes à la merci des embellies, des
soubresauts, des caprices du capitalisme national et mondial. Mais est-ce une
fatalité ? Il est temps de briser ce cycle infernal ! Jusqu’où nous
laisserons-nous faire ?
Interdiction des licenciements ?
Oui, mais
par un rapport de force direct avec le patronat et non par l’abandon de notre
capacité d’action à des partis politiques, à des bureaucrates dont
l’unique souci est le pouvoir et sa conservation ! Ne délocalisons pas nos
luttes à la Préfecture, à l’Assemblée Nationale. Car le personnel, élu ou
nommé, de ces institutions pratique la solidarité
de classe, celle de la bourgeoisie dont ils et elles sont issu-e-s et
qu’ils et elles entendent maintenir dans ses privilèges.
De plus,
une simple loi d’interdiction des licenciements sera un encouragement à la
précarisation accrue des contrats de travail. Les patron-ne-s ne pouvant plus
virer à loisir recruteront sous forme de contrats précaires !
Des nationalisations ?
Beaucoup
de militant-e-s de gauche croient voir dans le libéralisme, le capitalisme
privé, le seul ennemi. L’État serait le seul rempart, les nationalisations
seraient la panacée, ça pourrait être un moindre mal. Pourtant l’État est un
patron comme les autres, sinon un des pires. Combien de TUC, de CES, d’emploi
jeunes a-t-il usé ? Le capitalisme d’État peut être aussi rapace. Ainsi
France Telecom a été racketté par son actionnaire principal, l’État, de 20
milliards d’Euros pour l’attribution des licences UMTS. Poussé à son paroxysme,
le capitalisme d’État (voir la Chine populaire ou la dictature soviétique) favorise
une minorité privilégiée, l’exploitation de l’homme par l’homme. Il crée une
nouvelle classe dominante. Toujours.
Que désirent les anarchistes
fédéré-e-s ? !
Bien sûr
un changement radical du système. Il nous faut briser le pacte social, la servitude
qui nous lie au patronat. Rappelons que c’est ENCORE nous qui produisons les
richesses. Nous devons nous les réapproprier. La légitimité, l’idée de justice
ne saurait appartenir à la Propriété, à ces détenteurs...
Renouons
avec les pratiques d’action directe et d’autogestion : occupons les
entreprises pour une grève générale et expropriatrice. Relançons des
initiatives d’auto organisation des travailleurs et travailleuses contre le
terrorisme patronal.
Enfin
plaçons les sociétés, les services publics sous contrôle direct du peuple.
Fédérons-nous, partageons les richesses et la gestion des moyens de production.
PAR DELÀ LES FRONTIÈRES,
Des brutes et des truands
L'année 2002 aura été
particulièrement calamiteuse.
Au plan
international, avec le sinistre Bush
qui entend coûte que coûte entraîner le monde dans un bain de sang pour mieux
contrôler les ressources pétrolières, ou avec l'assassin Poutine, le terroriste d'Etat, responsable de centaines
et milliers de morts en Tchétchénie, les brutes et les truands font la loi.
En France,
dans un registre certes moins sanglant (pour l'instant ?), les Chirac,
Raffarin, Sarkozy, mettent en place une démocratie
blindée contre les luttes sociales.
Les conséquences du vote Chirac
Le
psychodrame dément, mais bien organisé, qui a eu pour objet, en avril dernier,
de faire croire que pour éviter les "hordes fascistes" il fallait
voter Chirac, a bien fonctionné. La gauche plurielle, avec ses satellites
syndicaux, pour mieux faire oublier ses propres responsabilités a joué la carte
du "front républicain".
Même le
"gentil Besancenot", qui passe si bien à la télé, est allé sur le
même créneau. Les médias ont d'ailleurs beaucoup apprécié.
Pour notre
part, notre position n'a pas varié, consensus ou pas : la peste brune ne se
combat pas par les urnes. Elle l'est par les luttes sociales. C'est autrement
plus compliqué, plu exigeant, plus long et cela ne se délègue pas aux
politiciens.
La situation ne nous donne-t-elle pas raison ?
Etat policier
La loi Sarkozy sur la
sécurité intérieure est une loi "caractéristique d'un Etat policier".
Ce n'est pas nous qui le disons, c'est la Ligue des Droits de l'Homme et le
syndicat de la magistrature, peu suspects d'être des révolutionnaires acharnés.
"Ce projet de loi dessine les contours d'une
société où les policiers font le travail des juges et peuvent violer en toute
impunité les libertés individuelles, où les avocats sont mis en marge, où être
pauvre devient un crime et où être simplement simplement suspect devient
prétexte à mettre toute personne dans des fichiers de plus en plus
tentaculaires" (communiqué de la LDH).
Régionalisation : le retour aux féodalités
Partout en
France, se déroulent des "assises pour les libertés locales" qui,
dans les faits, servent à entériner une réforme de la constitution déjà
ficelée.
La France
"d'en bas", la "proximité" de Raffarin, c'est de la
communication, du vent, du pipeau. Sur le terrain, chacun peut le constater, en fait de proximité on ferme des lits
d'hôpitaux, des maternités (exemple Paimpol), des bureaux de poste, des écoles (5 ou 6 fermetures sont
programmées à Rennes pour l'année prochaine selon l'Adjoint au Maire) et le lycée Anne de Bretagne sur ordre
du Conseil Régional…
Les transferts de
compétences vers les régions correspondront dans les faits au triomphe des
féodalités : c'est la restauration des droits particuliers, des lois
régionales, bref le retour à avant 1789 !
De Rohan,
Madelin, Méhaignerie, Hervé… seront demain les petits seigneurs régnant sur
leurs fiefs.
Dans bien
des régions, cela fera d'ailleurs le jeu de Le Pen : l'avenir est à une extrême
droite à l'italienne sur le modèle de la ligue du Nord d'Umberto Bossi.
Les
anarchistes ne sont pas, et n'ont jamais été par définition, les défenseurs de
l'Etat, mais nous ne confondons pas service public et Etat, fédéralisme
libertaire et régionalisme. Nous savons que la différenciation des droits
conduit à ne plus considérer l'individu dans son entier, sans distinction
d'origine, de sexe ou de toute autre classification, mais à prendre en compte
l'individu selon sa prétendue appartenance communautaire. L'anti-thèse absolue
de la société de liberté et d'égalité à laquelle nous aspirons. La Corse aux corses, la Bretagne aux
bretons ou la France aux français, très peu pour nous ! Nous ne savons que trop que cette atomisation
des droits, des statuts, des conventions collectives, n'ont qu'un seul but :
diviser les travailleurs, nier la lutte des classes.
Quelle riposte ?
C'est bien
du terrain social, une fois de plus, que la solution peut surgir : le 3 octobre
à Paris, avec l'imposante manifestation des électriciens et gaziers notamment,
le 17 octobre avec la grève très suivie dans l'Education Nationale. Le 23 novembre à Lannion, les salariés se
sont mobilisés contre les plans de licenciements qui se multiplient.
Le 26 novembre, journée d'action nationale
des cheminots, des appels à la grève générale de la Fonction Publique se sont
multipliés. Le 26 Novembre n'a été
qu'une étape, il ne doit pas rester lettre morte. Des convergences public/privé
existent. Il faut tout faire pour qu'elles aboutissent.
Bibliothèque – Librairie
Nouvelles
de la librairie associative "La Commune"
Depuis 6 ans déjà le local du 9 rue malakoff à Rennes
diffuse les idées anarchistes par sa librairie associative (entre autres moyens
d'expression et de lutte). Cette lettre électronique a pour but de vous
informer sur les livres disponibles au local en particulier sur les nouveautés
et sur ses activités. Nous avons près
de 200 titres disponibles. Dont la plupart sont introuvables dans les
librairies commerciales. Face au rouleau compresseur de la culture dominante le
local participe à la diffusion d'une contre-culture anti-autoritaire. Pour
celles et ceux qui veulent faire la télé buissionnière!
1 -Anarchisme :
-L'Anarchisme en Europe, Gaetano Manfredonia, Que sais-je?, 6,50 E, Présentation
de l'histoire du mouvement anarchiste, de ses idées, de son actualité.
-L'Ordre moins le pouvoir: histoire et actualité
de l'anarchisme, Normand Baillargeon, Agone, 10
E. Godwin, Stirner, Proudhon, Bakounine, Kropotkine, Chomsky, la Russie,
l'Espagne, mai 68, l'économie, l'écologie, les médias, autant de chapitres pour
découvrir l'ensemble du mouvement libertaire, ses principes et ses pratiques
anti-autoritaires.
-L'anarchie : une histoire de révoltes, Claude Faber, Milan, 4 E, Encore une présentation de
l'anarchisme, sujet qui semble intéresser les éditeurs (y aurait-il des
lecteurs et lectrices ?), présentation simple et claire pour sortir des idées
reçues.
-Pour un avenir libertaire, Internationale des Fédérations Anarchistes, éditions du
Monde Libertaire, 3 E, cette brochure rassemble une sélection de motions issues
des congrès de l'Internationale des Fédérations Anarchistes (IFA), au sommaire
: critique du capitalisme, du marxisme, et propositions alternatives.
-La grève des électeurs, Octave Mirbeau, L'Insomniaque, 4,5 E, Pamphlet de
l'écrivain anarchiste contre cette démission institutionalisée que sont les
élections.
2- Histoire Sociale
-L'épopée d'une Anarchiste; New York 1886 -
Moscou 1920. Emma Goldman, éditions Complexe,
10,50 E, Sa vie est un roman! Amour et Anarchie! De sa découverte de
l'anarchisme aux trahisons de la révolution par les bolchéviks, Emma nous
raconte de façon simple et passionnée sa vie.
-Ils ont osé! Espagne 1936-1939 : chroniques,
témoignages, reportages... de l'époque, éditions
du Monde Libertaire, 15 E, Ce sont les témoignages d'époque retrouvés dans les
archives et les journaux qui racontent les expériences de socialisation,
d'autogestion de l'Espagne révolutionnaire. Une mine.
-Barcelone 1936 : un adolescent au coeur de la
révolution espagnole, Abel Paz, La Digitale
3- Luttes sociales, Economie
-Medef : un projet de société, Thierry Renard et Voltairine de Cleyre, Sylepse, 8 E,
pour décrypter les discours et les amitions du Medef.
-Pour Comprendre la 'Crise' Agricole, JP Tertrais, éditions du Monde Libertaire, 3 E, une
analyse de l'agriculture capitaliste et de ses conséquences par un compagnon du
groupe La Commune. Indispensable!
-Drogues : contre la criminalisation de l'usage, Théo Simon, éditions du Monde Libertaire, 7 E, analyse
politique d'un point de vue libertaire de la question des drogues.
-Putain d'usine!, JP Levaray, L'Insomniaque, 7 E, JP est ouvrier dans une
usine du même groupe que celle de Toulouse, AZF, qui a explosé en septembre
2001 avec les conséquences que l'on connaît. Il fait ici le récit de la
condition d'ouvrier dans une usine en voie de fermeture (pas encore annoncée
mais qu'il sait programmé par les lois des capitalos), d'une usine qui est un
danger pour ses ouvriers et les autres, un récit mêlant espoir et mélancolie,
un putain de bouquin!
-Zéro euro, zéro fraude, FA, éditions du Monde Libertaire, 3 E, les transports
gratuits c'est possible!
-Anarcho-syndicalisme et luttes ouvrières, coll., ACL, 9 E, comme son nom l'indique.
-De la doctrine à l'action :
l'anarchosyndica-lisme des origines à nos jours, Rudolph Rocker, ACL, 6.10 E, classique présentation de
Rocker. A recommander!
4- Sécuritaire, antimilitarisme
-Au pied du mur, Coll., L'Insomniaque, 15.24 E, citations, témoignages,
plus de 700 raisons de se débarrasser des prisons.
-Il y a dix ans : la guerre du Golfe, René Berthier, Reflex, 3 E, à la veille d'un nouveau
conflit il est intéressant de revenir sur cette 'guerre du Golfe', sur sa
réelle signification. Pour se dé-décerveler à titre préventif!
$ù^^-De la guerre comme politique étrangère des
Etats-Unis, Chomsky, Agone, 13 E, analyse de la
guerre comme outil de 'relations internationales' par le gouvernement américain
par l'intellectuel libertaire américain bien connu.
5- Idées
-L'esprit libertaire du surréalisme, Alix Large, ACL, 9.15 E
-La Culture Libertaire, coll.,
ACL, 19.82 E, Actes du colloqueinternational de Grenoble, mars 1996, de
nombreuses contributions sur la culture libertaire en France, au Japon, en
Italie...
-Nouveau cours rationnel et complet d'espéranto, SAT, 8.38 E
-L'unique et sa propriété, Max Stirner, La Table Ronde, une des sources de la
pensée libertaire.
-Écrits libertaires, Bakounine, Le Temps des Cerises, 7.6E, morceaux choisis
du révolutionnaire russe.
Et bien
d'autres titres des éditions du Monde Libertaire, La Digitale, Acratie,
L'Insomniaque, ACL,...
Des
Journaux : Le Monde Libertaire, Courant
Alternatif, No Pasaran...
Affiches,
autocollants...
Et pour celles et ceux
qui veulent agir, ils peuvent rencontrer les compagnes et les compagnons du
groupe "La Commune" de la FA.
Pour
l'achat de livres par correspondance vous pouvez prendre contact avec la
librairie du Monde Libertaire, 145 rue Amelot, 75011 Paris.
Permanences du local
La Commune
Tous les mercredis et samedis de 15h à 19h
Souscription :
Le local existe maintenant depuis plus de six ans et participe à la diffusion d’une
contre-information anarchiste. Il ne vit
que par la volonté de celles et ceux qui pensent qu’un tel lieu est nécessaire au mouvement
libertaire. Mais pour assurer sa pérennité et son entretien nous avons toujours besoin d’un coup de main. C’est
pourquoi une souscription est lancée.
Depuis le dernier
bulletin nous avons reçu des dons : que toutes et tous en soient
remerciés. Cependant votre soutien nous est toujours une
précieuse aide. Si vous souhaitez nous
aider il existe deux solutions : soit
en nous adressant un chèque ponctuel à l’ordre de l ‘ACL, soit
en soutenant plus régulièrement le local par un prélèvement mensuel ou un don mensuel. Pour remplir une
autorisation prélèvement une feuille
explicative est disponible au local ou sur demande : contactez-nous.
Agenda
Ü
Samedi 18 Janvier 2003, 15h, Place de la Mairie,
Manifestation contre la guerre en Irak.
Ü
Samedi 25 Janvier 2003, 15h, Place de la Mairie,
Manifestation contre les lois sécuritaires et les régressions sociales à
l'appel des Ravers et du collectif « Ne Plus Subir » dont la FA fait
partie.
Ü
Samedi 1er
Février 2003, Manifestation contre la réforme des retraites
Ü
Jeudi 6 Février, 20h45, au Local "La Commune". Réunion
du groupe ouverte au public comme tous les mois.
« La Guerre que l’on voit danser le long des golfes
clairs a des reflets d’argent. »