Le Bulletin
Local Anarchiste Rennais
/groupe La Commune
Fédération
Anarchiste Juillet 2001
La Police tire sur les manifestants !
Non à la répression !
La Fédération anarchiste dénonce avec vigueur l’ensemble des
violences exercées par la police suédoise lors du sommet de
l’Union Européenne, qui ont atteint dans la répression des mouvements sociaux
anticapitalistes un nouveau niveau : le tir d’une vingtaine de balles
réelles sur les manifestants, qui a blessé grièvement 3 personnes et faisait
suite à 3 jours de violences policières avec usage de chiens, de charges à
cheval, de lacrymogènes, de matraquages. Cette répression de la part de l’Etat
et du capitalisme envers quiconque ose contester leur mainmise sur nos vies est
la même en Kabylie, aux Etats-Unis, en Europe et en France. L’Etat brutalise,
matraque, tire sur la foule, blesse et tue. Pour celui-ci, les vies humaines
ont moins de prix que les bénéfices. Loin des propos inacceptables de Susan
George et du discours officiel repris par les médias français, nous sommes
solidaires avec toutes les personnes qui subissent la répression du mouvement
social : syndicalistes, militants politiques et associatifs, habitants
d’Algérie en lutte avec le pouvoir, activistes anticapitalistes présents dans
ces sommets internationaux, et notre pensée va tout particulièrement aux 3
personnes blessées par balles à Göteborg et aux morts et blessés de
l’insurrection algérienne.
Cette répression montre que le
capitalisme et le système étatique ne sont pas réformables, qu’ils savent se
défendre très brutalement quand on les remet en cause et qu’il faut ensemble
nous organiser pour les mettre à bas.
Solidarité avec les victimes de la
répression !
Non à la répression et la criminalisation
du mouvement social !
J’ai participé aux manifestations de Göteborg du 15 au 17
juin 2001.
C’était dans tous les journaux
de Scandinavie, mais je ne sais pas à quel
point ils en ont parlé dans les
journaux du monde entier. Et s’ils l’ont fait
il s’agissait sûrement d’une
version très « fabriquée ». Nous savons tous qui
sont les propriétaires des médias
et quels sont leurs objectifs. Je présente
ici mon histoire et ma version
des événements et d’autres personnes
auront peut-être des vues
quelque peu différentes des raisons et du
déroulement des événements,
mais je vais essayer de rendre compte
de mon expérience dans une
version la plus brute et la moins
abrégée possible. J’écris ceci
un jour seulement après être revenu à
Stockholm et j’en suis toujours
bouleversé. (…)
Premières violences policières
Les autorités de la ville ont
loué quelques écoles aux organisations contestataires afin que les gens
puissent dormir le soir et que les ateliers et groupes de discussion puissent
se tenir le jour. Le thème commun de tous ces meetings était : « pour
une autre Europe », avec nos sujets, nos invités pour parler de notre
futur. Les autorités avaient promis que 3 manifestations autorisées contre le
sommet de l’Union européenne pourraient se dérouler à quelques pâtés de maisons
des bâtiments de la réunion. Pas juste à l’extérieur bien évidemment. (…)
Je vis à Stockholm en ce moment
et je suis allé à Göteborg avec des amis le jeudi soir. Nous étions sur la
route écoutant la radio quand nous avons entendu sur les infos que la police
avait encerclé une des écoles où devaient se tenir les forums et qui devait
servir de dortoir. Les policiers avaient formé une ligne et ensuite avaient
rapidement construit un mur de containers autour de l’école de manière à ce que
personne ne puisse ni sortir ni rentrer. La première justification donnée de
l’intervention faisait référence à l’usage d’une fronde (vous savez un de ces
jouets pour enfants) pour attaquer la police. Mais ils ont changé rapidement le
motif en : suspicion de préparation d’actions violentes contre des agents
de police. Cette nuit-là quelques deux cents militants furent arrêtés dans les
locaux de l’école et autour, des gens s’étaient rassemblés pour protester
contre le blocus. Des amis furent détenus 12 heures dans une voiture de police
sans motif réel de détention. Et les flics ont joué aux « méchants »
pour les effrayer en les obligeant à supplier pour pouvoir aller pisser dehors
et autres choses dans le genre. Les militants qui protestaient à l’extérieur
décidèrent de se retirer pour éviter les violences policières mais c’est à ce
moment là que la police a frappé en force et il y eu des affrontements entre
les forces de police et les militants à l’intérieur et à l’extérieur de
l’école. La police est intervenue avec des chevaux, ce quelle avait promis de
ne pas faire quelque jours auparavant. Voilà ce qu’il en coûte de discuter avec
les autorités. Toutes les personnes investies dans les manifestations ont vu là
une provocation et il est clair que la police avait donné le ton pour le reste
du week-end.
Tension lors de la première manifestation
Le vendredi matin, il y eu un
grand meeting autorisé au centre de Göteborg où les groupes contestataires se
sont rencontrés pour se regrouper et discuter de ce qui se passait. Beaucoup de
monde était encore détenu par la police et les gens étaient en colère suite aux
brutalités policières et au comportement de la police la nuit précédente et
parce qu’ils avaient des amis détenus par la police pour, semblait-il, aucune
raison valable. Nous nous sommes rassemblés et nous devions être plusieurs
milliers. Après le grand meeting en plein air, les gens ont commencé à défiler
vers les lieux où se réunissaient les politiciens. A quelques pâtés de maison
du lieu du sommet les flics en tenue d’émeute avec des chiens et des chevaux
formaient une ligne. Les militants ont dus s’arrêter à quelques mètres des
policiers. C’était une rue très étroite et des milliers de personnes venaient
derrière, la tension était très forte. La police a crié aux protestataires de
se reculer ce que les militants refusèrent, et tout d’un coup les policiers ont
chargé sur les manifestants lâchant les chiens sur ceux du devant et cela
devint l’enfer. On courrait dans tous les sens, certains ont ramassé des
pierres dans la rue, et les ont lancé sur la police. Beaucoup de jeunes ont été
frappés sévèrement par la police même ceux qui étaient au sol et qui disaient
« je me rends, ne me frappez pas ». Un simple passant fut frappé par
la police même s’il n’avait pas participé à l’affrontement du tout. Peut-être
son crime était de ne pas être blanc.
Permanences au LAR
Tous
les mercredis et les Samedis de 15h à 19h
sauf
pendant les vacances.
Cet
été les permanences auront lieu :
les
samedis 21 et 28 juillet
les
samedis 18 et 25 août
La police a poursuivi la foule
jusqu’à ce que nous appelons à Göteborg l’« Avenyn ». Un boulevard
avec beaucoup d’enseignes comme McDonalds et H&M. C’était peut-être la
chose la plus stupide à faire de la part de la police à ce moment-là. Nous
étions des milliers et en colère. (…) Je me sentais impuissant et si méprisé
par ces gens qui veulent diriger ma vie et en colère de ne pouvoir manifester à
l’extérieur du sommet, en colère de savoir que la police n’avait tenue aucune
de ses promesses et que certains de mes amis étaient encore aux mains des
flics. Beaucoup de gens étaient en colère et commencèrent à briser les vitrines
de McDonalds, de H&M, de Bang & Olufsen, et de la Swedish Bank. On en a
largement rendu compte dans les médias et tous les militants furent dépeints
comme des « hooligans et des terroristes saccageant le centre-ville. »
Certains même allèrent jusqu’à écrire qu’il s’agissait d’un « viol »
de la ville et des habitants. C’était complètement ridicule. Ce que les médias
n’ont pas dit c’est que bon nombre de petits magasins et cafés n’ont pas été
touchés du tout. Seules les grandes chaînes de magasin comme McDonalds qui ont
fait fortune en exploitant les pauvres et en utilisant le travail des enfants
dans le monde.
La bataille a continué pendant
environ deux heures. La police attaquait les manifestants et ceux-ci jetaient
des pierres sur la police. La police récupérait les pierres et les jetait aux
manifestants.
Après quelques heures le calme
revint. Des gens furent coincés par la police sur un pont et près de cent
personnes furent arrêtées. Je rentrai chez un ami pour m’allonger et réfléchir
et me reposer un peu parce que je
savais que ce n’était que le début…
La Police tire
Plus tard ce jour là, je suis
sorti avec mes amis pour participer à la fête « Reprenons la ville »
(Reclaim the city) qui devait se tenir dans un parc en ville. Nous nous y
sommes rendus et il y avait pas mal de jeunes réunis et deux grands camions
avaient été loués. Des DJs faisaient de la musique et les jeunes
dansaient ; je pensais que c’était plutôt bien organisé. Mais il y avait
une drôle de tension dans l’air et vous pouviez vous dire que cela n’allait pas
durer longtemps. Tout à coup, j’ai entendu des cris du genre
« ordures ! Enfoirés de communistes ! » et juste à côté de
moi une bagarre à coups de poings a éclaté entre des militants et des jeunes
fascistes qui s’étaient pointés. C’est parti des fascistes. Ils se sont
rapidement enfuis quand les militants ont commencé à les chasser du lieu. (…)
Les jeunes fascistes se sont
enfuis mais les vrais fascistes sont arrivés peu après, la police suédoise. Ils
ont entouré le parc, en tenue anti-émeute et avec des chevaux. Cela allait
éclater… Quelque part les affrontements entre police et militants ont commencé
et des gens se sont mis à s’enfuir devant les flics à cheval et qui jouaient de
la matraque. Les militants les plus actifs commencèrent à lancer des pierres
aux policiers. La police dut reculer et ensuite attaqua à nouveau et les gens
s’enfuirent dans les rues mais la police avait encerclée la zone et vous aviez
de la chance si vous pouviez vous enfuir. La police était en train de chasser
les militants dans les rues et ceux-ci commencèrent à briser des vitrines. Je
pense que ce n’était vraiment pas nécessaire. Briser les vitrines de McDonalds
dans une telle situation je peux clairement comprendre la logique mais quelle
utilité de briser la vitrine du libraire local ? Pour quoi faire ? Je
ne sais pas…
Les confrontations continuaient
et beaucoup de gens qui ne participaient pas à la manifestation se
rassemblaient pour voir ce qui se passait. Des gens ordinaires sans foulards
noirs lançaient des pierres aux violentes forces de l’ordre. Intéressant.
Les militants se sont avancés et ont commencé à reprendre
du
terrain sur les forces de
l’ordre à nouveau. Tout d’un coup j’ai
entendu un pan aigu puis un
autre… Mais j’ai regardé du côté
des flics et j’ai vu un flic
pointer son revolver vers les
manifestants j’ai entendu des
cris disant que quelqu’un avait été
blessé par balle. Pour ce que
j’en sais la police suédoise n’a
pas dû tirer sur des
manifestants depuis les jours sombres
de 1931 quand 5 (ou 6 je ne
sais plus exactement) militants
syndicalistes furent tués par
balles. Mais voir un policier
suédois braquer son arme sur
des jeunes du même age que
moi restera gravé à jamais dans
ma mémoire. Quand les
coups de feu furent tirés un
vent de panique s’en est suivi et
j’ai pu m’enfuir à quelques
pâtés de maison de la scène. Sur
mon chemin (…) j’ai vu partout
des affrontements avec la
police tout azimut. J’ai vu des
policiers piétiner à cheval un
jeune homme nu. Une de mes
amies fut renversée par un
cheval et dut aller à l’hôpital. Une autre amie vint vers moi
avec du sang sur les mains,
elle avait porté secours à un des jeunes qui avait été touché à la jambe. Cela
semblait si irréel. (…) Les militants se sont rassemblés dans un parc et ce
sont serrés en criant « plus de violence, plus de violence » alors
que la police était en train d’encercler le parc prête à frapper à tout moment.
Les gens dans le parc ont continué à chanter et à danser et après quelques
heures, la police a laissé place au bruit des acclamations des militants
dansant dans le parc. Plus tard dans la nuit il y eu un meeting dans une des
écoles qui n’était pas encore encerclée par la police. Un type qui avait représenté
les militants dans des réunions avec les autorités et la police nous dit que
deux ou trois jeunes avait été blessés par balle par la police cette nuit. Un
avait été touché dans le dos ou dans la poitrine (personne n’était sûr à ce
moment-là) et déclara qu’il ne devrait y avoir « plus aucune coopération
avec la police ». Il fut acclamé. Le meeting fut très court parce que des
gens de l’extérieur nous appelaient pour nous prévenir que la police se
rapprochait de l’école. Nous avons très rapidement quitté les lieux et nous
nous sommes rendus rapidement à l’endroit où nous devions coucher. Pendant la
nuit les flics renforcèrent leurs lignes autour des écoles où les réunions
s’étaient déroulées.
Enorme Manifestation du Samedi
Samedi matin. Quelques 25000
personnes se sont rassemblées pour une manifestation pacifique contre l’Union
Européenne et la brutalité policière. 25000 personnes se doit être la plus
importante manifestation de l’histoire de la Suède. Mais la manifestation ne
put se rendre au centre-ville qui était bloqué par des murs faits de containers
mais a dû rester en dehors, même si rien de dangereux ni de violent ne s’est
produit. (…) Ce qui est « amusant » c’est que cette énorme et
pacifique manifestation n’a pas été aussi largement couverte par les médias que
les affrontements et les tirs . 25000 personnes défilant dans la rue pour
affirmer leurs idées n’est pas aussi intéressant pour la presse tabloïde
dominante.
La tension continue
Après la manifestation (…) Je
marchais dans une ville qui ressemblait à une zone de guerre. Des containers
partout, des gens effrayés et une drôle de tension dans l’air. Je pensais aux
tirs que j’avais vu le jour avant. Cela semblait toujours aussi irréel. Soudain
j’ai entendu les sirènes de police et des flics en tenues anti-émeutes ont
remplis la rue en quelques minutes et des camions de police sont passés les uns
après les autres. J’ai entendu le son des véhicules, j’ai vu le regard vide des
agents de police, et j’ai vu camions après camions. Le son du pouvoir claquait
sur les murs des maisons. Le son du fascisme et de la violence était dans mes
oreilles. Je pris peur et je décidais de prendre un autre chemin. Ce fut une
bonne idée car je m’y suis rendu sans me faire harasser par la police. Les
flics ont pris d ‘assaut un square en ville encerclant des gens qui
n’avaient rien fait de spécial, les poussant dans des bus et les conduisant en
dehors de la ville. La mère de mes amis était à vélo quand un agent de police
l’a faite tomber de vélo, l’a plaquée au sol et l’a arrêtée. Sans raison. Un
ami fut arrêté par la police et menacé par un revolver en pleine figure. Une
centaine de personnes innocentes furent harcelées et arrêtées. (…)
Cette nuit-là la tension fut
très forte en ville. (…) J’ai vu des voitures de police passer alors que je
marchais dans les rues sombres et je regardais ailleurs espérant qu’ils ne
s’arrêtent pas et me jettent dans leur voiture, parce qu’ils avaient fait ce
type de kidnapping toute la journée. (…)
Je n’ai pas beaucoup dormi
cette nuit-là. Il y avait comme un parfum de guerre en ville et j’ai compris
que même si le sommet et les manifestations étaient officiellement terminées,
la guerre dans la rue n’était pas terminée. Cette nuit là la police a donné
l’assaut à une des écoles que les militants avaient loué aux autorités pour
utiliser comme dortoir. La police est entrée avec des armes aux poing et ont
arrêté presque tout le monde qui ne s’était pas enfui.
Les Mensonges des média
Le jour suivant tout cela était
terminé et nous sommes rentrés à Stockholm. Les évènements du week-end étaient
sur toutes les radios, les journaux et les télés…Tous parlaient des militants
violents et des émeutes. Rien sur les manifestations pacifiques. Rien ne
mentionnait le fait que la police avait commencé les violences. Rien sur la
violence de la police à l’encontre des gens innocents de tous ages, rien sur
les violences structurelles que l’Union Européenne fait subir aux pauvres et
aux pays pauvres, personne ne donnait notre point de vue. Le policier qui avait
tiré sur un jeune était décrit comme un héros et déclarait qu’il avait agi en
légitime défense (même s’il a tiré sur le gars dans le dos). Les journaux
étaient remplis de commentaires de lecteurs disant que la police avait eu
raison que nous avions besoin de plus de policiers, que nous avions besoin de
contrôler ces terroristes! » Tony Blair a appelé ces 25000 manifestants
« un cirque anarchiste itinérant ». C’était vraiment triste, mais j’y
étais et je sais ce qui s’est passé. Je suis un témoin oculaire de tout ceci et
c’est pourquoi j’écris ceci. (…)
La violence structurelle à
l’encontre des pauvres et des travailleurs partout dans le monde devient si
apparent que les gens partout dans le monde se rassemblent contre l’ennemi commun. C’est la même idéologie
et les mêmes multinationales partout au pouvoir. Et quand les temps et les
répressions se durcissent, les confrontations entre les gens et le pouvoir
deviennent plus violentes et plus dures.
Beaucoup de personnes
aujourd’hui condamnent la violence utilisée par les militants pendant les manifestations de Göteborg. Les pierres
jetées à la police etc. mais, la police savait qu’elle n’avait aucun contrôle
sur la situation et ils ont essayé de montrer qui était le patron et sont
devenus très violents contre tout le monde. Personne dans les principaux
journaux ne semble critique envers la police qui jette des pierres et frappe
les passants. Partout le policier qui a tiré sur le jeune de mon age dans le
dos est décrit comme un héros. C’est effrayant. (…)
Je pense que ce week-end sera
historique. Peut-être de manière négative, parce que la police aura les mains
libres dans le futur et peut-être ils mettront en place des cannons à eau et
des gaz lacrymogènes en Suède. Peut-être sera-t-il plus difficile d’organiser
des manifestations dans le futur. Peut-être que les gens ne se souviendront que
de la violence vue à la télévision et non des 25000 militants réunis tous
ensemble pacifiquement pour manifester et dire ce qu’ils pensaient. Mais les
gens oublient l’histoire si rapidement. La Suède avait autrefois le mouvement
syndical le plus militant d’Europe jusque dans les années 30. Et tous les
droits que nous avons, comme le droit de vote, la liberté d’expression, le
droit des femmes à l’avortement, les congés payés et ainsi de suite ont été
gagnés par la classe ouvrière après des combats avec les force de l’ordre et
les gens au pouvoir. Mais ils nous l’enseignent pas à l’école cela.
Je pense que c’est un défi.
Nous devons nous organiser mondialement pour affronter cette nouvelle phase
violente du capitalisme. Nous devons le
faire tous ensemble et gagner par la force du nombre. (…)
INGE
-AGENDA
: Voir aussi la page "Action & Agenda"
Ü Jeudi 30 août 2001 : Réunion
de rentrée du groupe La Commune au LAR à 20h 45.
Ü Jeudi 6 septembre 2001 : Réunion
du groupe La Commune au LAR à 20h 45.
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