Compte-rendu du Forum Social Libertaire et Salon du Livre Anarchiste
et de la manifestation libertaire du Samedi 15 Novembre 2003
Avant le FSL.
L’Humanité
http://www.humanite.presse.fr/journal/2003-11-03/2003-11-03-381831
En marge du FSE, le Forum social libertaire
" Un autre forum
social " est possible, raillent-ils. La plupart des organisations
anarchistes et libertaires françaises préparent un forum à elles, qui se
déroulera à Saint-Ouen et à Paris, du 11 au 16 novembre. " Qu'il s'exprime
dans la rue, sur nos lieux de travail, dans le monde associatif, le refus de
cette société fédère un nombre grandissant de personnes ; un refus qui
construit les luttes sociales mais s'autolimite souvent en ne portant pas de
projet de société en rupture avec le capitalisme ", expliquent les
organisateurs dans une forme de reproche au FSE.
LE MONDE | 15.11.03 | 20h19 (ARTICLE PARU DANS
L'EDITION DU 16.11.03)
Les anarchistes en "alteraltermondialistes"
Avant de composer leur
cortège dans la rue, où ils espéraient être près de 6 000, les
"anars" ont organisé leur propre rassemblement : le Forum social
libertaire, qui s'est tenu du 11 au 16 novembre à Paris, à Saint-Ouen et à
Ivry-sur-Seine.
Ils se sont donné
rendez-vous ailleurs, pour ne pas être d'emblée noyés dans la masse. Les
anarchistes devaient quitter la place des Fêtes (19e) peu après 12 h 30, samedi
15 novembre, pour gagner celle de la République, et défiler ensuite en queue du
cortège altermondialiste. S'ils reconnaissent volontiers avoir profité de la
dynamique engendrée par le Forum social européen - auquel bon nombre d'entre
eux ont d'ailleurs participé - les libertaires de toutes obédiences ont choisi
délibérément de faire bande à part.
Avant de composer leur
cortège dans la rue, où ils espéraient être près de 6 000, les
"anars" ont organisé leur propre rassemblement : le Forum social
libertaire, qui s'est tenu du 11 au 16 novembre à Paris, à Saint-Ouen et à
Ivry-sur-Seine. Le distinguo, parfois subtil et difficile à cerner, tiendrait
au projet : "Le FSE travaille à une recomposition d'une nouvelle
social-démocratie, alors que nous portons un projet alternatif et
révolutionnaire", explique Wally Rosell (Fédération anarchiste). "Ils
veulent aménager la société pour que les pauvres soient un peu moins pauvres.
Nous voulons l'égalité sociale, dans le cadre d'une société autogestionnaire et
fédéraliste", poursuit-il.
L'absence de projet
clairement identifié du côté du FSE les conduit toutefois à ajuster le tir. Les
"militants de base" sont épargnés, la cible étant les
"animateurs" du FSE, jugés coupables de ne se préoccuper secrètement
que des futures échéances électorales. "Nous n'avons rien à voir avec ce
type de stratégie de pouvoir ou de groupe de pression", a assuré Chantal,
de l'Organisation communiste libertaire (OCL), lors d'un meeting qui s'est tenu
vendredi soir à Saint-Ouen. Dans la même enceinte, Guillaume Davranche
(Alternative libertaire) jugeait "bien dérisoires les appels du pied en
direction du mouvement social pour qu'"enfin" ses militants les plus
en vue se décident à "prendre leurs responsabilités" en se présentant
aux élections".
Dans un paysage politique
plutôt confus, les travaux pratiques sont encore le moyen le plus sûr d'être
identifié. A la différence du FSE, le FSL a réservé des salles aux débats
libres, proposé des entrées gratuites, ainsi qu'une "restauration
autogérée" et un "espace enfants" fonctionnant sur la
participation volontaire.
Libération
http://www.liberation.fr/page.php?Article=157064&AG
Forum social européen
Les anars en rupture
Plus anticapitaliste qu'altermondialiste, le Forum social libertaire prône un changement de système.
C'est la stratégie du coucou. Les libertaires européens de tout poil tiennent, eux aussi, leur forum entre Paris et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Ils espèrent être «au moins 5 000» à danser au «bal zapatiste», à chanter avec «la chorale FMI» et à s'interroger sur «les pratiques libertaires et les luttes sociales». Plutôt anticapitalistes qu'altermondialistes, ils avouent bien volontiers avoir fait coïncider leur Forum social libertaire (FSL) avec le FSE pour essayer de convaincre les alters qu'«une rupture très nette avec le système» est nécessaire. «Nous voulons leur montrer que nous construisons une alternative au système, explique Stéphane Riposte, un des quatre porte-parole de ce premier FSL. Et que nous ne nous contentons pas de l'aménager.» «Nous ne fonctionnons pas avec les subventions d'Etat (le gouvernement a alloué 500 000 euros au FSE, ndlr), renchérit Wally Rossel, un autre porte-parole des anarchistes. Nous, on ne fait pas des séminaires sur les sans-papiers alors qu'aucun d'entre eux ne s'exprime. Chez nous, l'accès aux débats est totalement gratuit (celui au FSE varie entre 3 et 10 euros) et ceux qui y parlent ne sont pas tous universitaires.»
Le FSL est donc un contre-FSE. D'autant que, selon
ses porte-parole, les partis traditionnels «font la chasse aux
altermondialistes pour mieux préparer les prochaines échéances électorales».
Les libertaires préparent, eux, «le prochain mouvement social». Première étape,
la manifestation de samedi à Paris. Là encore, ils appliqueront la stratégie du
coucou. Ils défileront aux côtés des alters mais constitueront leur propre
cortège. Rouge et noir, évidemment.
Programme complet sur www.fsl-sla.eu.org
Pendant le FSL
Presse Locale diffusée sur tout le 93
Yahoo News. (dépêche AFP du 15/11/2003 mensongère ou
mal renseignée dans le meilleur des cas…)
http://fr.news.yahoo.com/031115/5/3hyoq.html
Le défilé
(du FSE) s'est déroulé dans le calme. Quelques incidents sans gravité se sont
juste produits place de la République entre la délégation du parti socialiste
et plusieurs dizaines de militants anarchistes qui voulaient l'évincer du
cortège.
Une fois n’est pas coutume, le Figaro du 16 Novembre 2003 est bien plus correct et mieux renseigné …
Les
partis politiques défilent en fin de manifestation. Derrière les Verts, la LCR
et le PCF, les socialistes se sont munis cette fois d'un service d'ordre
important pour parer à toute agression. Les organisations de la mouvance
anarchiste (la Fédération anarchiste, la CNT, Alternative libertaire...) ont
fait savoir qu'elles n'entendaient pas se battre, pour ne pas gâcher la
manifestation. Elles ont pris langue avec le service d'ordre du PS. «En aucun
cas, nous ne souhaitons d'échauffourées mais il y a des gens que nous ne
pouvons pas contrôler», explique Hugues, l'un des responsables de la sécurité.
Les troubles viendront effectivement de quelques dizaines d'autonomes. Il est
14 h 40 lorsque le cortège «social et libertaire», venu, comme c'est sa
tradition, de la place des Fêtes, approche de la place de la République. Après
tractation, le PS se pousse un peu pour laisser les anarchistes prendre place
derrière lui. Quelques doigts sont levés et les insultes fusent. Ali, un
squatter de 25 ans, prend à partie Kader Arif, chargé des questions de
mondialisation Rue de Solferino. «Vous confisquez l'alternative politique !»,
lance-t-il, s'attirant cette réplique du socialiste : «Tu préfères la droite.»
A peine une dizaine de mètres sépare les deux cortèges qui piétinent pendant
deux heures et demie place de la République. La situation est tendue mais reste
sous contrôle.
«Heureusement
qu'on est quelques-uns à avoir un passé militant ici», ironise Jean-Luc
Mélenchon. Les ex-trotskistes de toutes obédiences (Gérard Filoche,
Jean-Christophe Cambadélis, Harlem Désir...) sont en effet de service au côté
de Bruno Le Roux, Vincent Peillon et le patron de la fédération de Paris
Patrick Bloche.
Les
ténors du PS ne sont pas au rendez-vous. Le maire de la capitale, Bertrand
Delanoë, est passé juste le temps d'accorder quelques interviews et le premier
secrétaire, François Hollande, est ailleurs. Harlem Désir tente de donner une
justification politique à cette absence : «C'est un dosage subtil. On ne peut
pas nous demander à la fois de respecter l'indépendance du mouvement social et
d'être toujours plus présents.»
Alors que
les anarchistes scandent «socialos collabos», la sono du PS joue un morceau de
Mylène Farmer, Génération désenchantée. Les harangues redoublent, les oeufs,
les pétards et les bouteilles de verre volent. Ne voulant pas porter la
responsabilité de violences, le service d'ordre anarchiste finit par expulser
de son cortège des autonomes qui s'en servaient comme base arrière. Un premier
bref affrontement entre ces derniers et le service d'ordre du PS a lieu vers 17
heures, au coin du boulevard du Temple. A l'arrière, les militants socialistes
brisent les bouteilles de verres abandonnées à terre pour éviter qu'elles ne
servent de projectiles aux autonomes. Les gros bras du PS chargent une seconde
fois à proximité de l'Opéra Bastille. Les forces de l'ordre s'interposent.
Les
jeunes socialistes européens ont quitté la manifestation depuis belle lurette,
réduisant le cortège du PS à son seul service d'ordre et à quelques membres de
la direction qui mettent un point d'honneur à défiler jusqu'au bout. «Si on
acceptait de se barrer en courant parce que quelques personnes nous menacent,
cela voudrait dire qu'on leur donne raison», explique Mélenchon. Mission quasiment
accomplie. A 18 h 15, à quelques centaines de mètres de la place de la Nation,
les socialistes bifurquent rue de Chaligny.
«On est
arrivé entier et c'était pas gagné», soupire, soulagé,
l'ex-président
du MJS Gwenegan Bui.
La délégation du PS a défilé sous une pluie de canettes
de bières et d'insultes LE MONDE | 17.11.03
Pour
éviter les projectiles, les socialistes ont été contraints de manifester à
reculons, samedi 15 novembre à Paris.
Ils ont été apostrophés par des anarchistes puis agressés par des autonomes.
Cette
partie-là du cortège se repère au bruit. Un bruit de verre brisé. Et par une
façon bien particulière de défiler, à reculons. Pendant plus de quatre heures,
samedi 15 novembre, la petite
délégation socialiste, placée à l'arrière du cortège des altermondialistes,
manifeste en sens inverse de la marche pour faire face à une pluie
ininterrompue d'œufs et de canettes de bière que leur jettent les autonomes et
les anarchistes. Les insultes fusent, "Socialos collabos !", "P comme pourris, S comme
salauds !" Les bouteilles restées
intactes à terre sont immédiatement détruites par les socialistes. Pour
qu'elles ne servent plus de projectiles.
Au point
de rassemblement, à 14 heures place de
la République, les militants, surtout des jeunes Français et Européens,
sautillaient joyeusement derrière les deux camionnettes affrétées par le PS. Un
gros ballon blanc frappé du poing et de la rose flottait. Les casquettes noires
et les T-shirts beiges marqués du slogan "Les socialistes pour un autre
monde", qui n'avaient pu être utilisés au mois de mai, en marge du G8,
étaient distribués. "Le tout, ça va être de la porter jusqu'au bout",
plaisantait Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis, en ajustant son
couvre-chef. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, est venu faire un petit tour.
"C'est une manifestation utile, constructive, pour créer un rapport de
forces. A aucun moment la Mairie n'a cherché à récupérer le FSE, mais je crois
que ma parole a été entendue", dit-il avant de s'éclipser.
A 14 h
30, le climat se tend lorsque le cortège des organisations anarchistes,
CNT, Alternative libertaire, FA et No Pasaran, parti de la place des Fêtes,
arrive. Les anars, qui avaient préalablement négocié avec le PS pour éviter des
incidents, sont stupéfaits de les trouver juste devant eux.
Une sorte
de no man's land se forme. Les services d'ordre se regardent en chiens de
faïence puis parlementent. Les socialistes, eux, se sont retournés. En première
ligne, les quelques responsables présents forment une chaîne. Kader Arif,
Harlem Désir, Jean-Luc Mélenchon, Jean-Christophe Cambadélis, Gérard Filoche,
Bernard Soulage, Benoit Hamon se serrent les coudes. Juste derrière, il y a
Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Patrick Bloche, premier secrétaire de la
fédération de Paris, et Bariza Khiari, secrétaire nationale chargée des
services publics. La délégation s'est effilochée. Il ne reste que quelque
250 socialistes, coincés entre les
anars et le PCF, et désormais encerclés par leur propre service de sécurité.
"On aurait dû mobiliser davantage", enrage M. Peillon. Beaucoup déplorent l'absence de
François Hollande.
Deux
anarchistes se sont avancés et interpellent M.
Mélenchon et M. Cambadélis.
"C'est une violence que vous nous faites en étant là. Aujourd'hui on n'a
pas d'alternative politique et vous en êtes les responsables !", les apostrophe Serge, membre du
comité CNT des intermittents du spectacle. "T'es content, mon gros, maintenant
t'as un gouvernement de droite !",
riposte M. Mélenchon. Le face-à-face
entre les deux camps dure plus de deux heures.
Les
choses se gâtent réellement avec l'arrivée des autonomes. Lorsque le cortège
s'ébranle enfin, vers 16 h 30, les socialistes essuient un déluge de projectiles.
Sur les trottoirs, la foule regarde, médusée. Certains badauds en profitent
pour crier leur haine contre le PS. "Lynchez-les ! Ils n'ont rien à faire ici
!", s'époumone un homme, qui assure "ne plus voter pour
personne depuis plusieurs années". Boulevard du Temple, le PS, MM. Cambadélis et Mélenchon en tête, charge pour
se dégager. L'échauffourée est violente mais ne dure pas. Elle se reproduira un
peu plus loin. Coûte que coûte, la délégation PS veut terminer la
manifestation. Elle se disloque, en se congratulant, juste avant la place de la
Nation.
Isabelle
Mandraud et Jean-Baptiste de Montvalon
• ARTICLE
PARU DANS L'EDITION DU 18.11.03
Forum social européen Les socialistes harcelés
http://www.liberation.fr/page.php?Article=158258&AG
Trois
heures de tension, mais pas d'incidents graves. Comme prévu, le face-à-face
samedi en queue de manifestation entre les militants socialistes (qui fermaient
le cortège des partis politiques et des syndicats) et les militants du Forum
social libertaire (FSL) a donné lieu à des heurts. Les premiers jets de
bouteilles sur le PS ont commencé place de la République et le harcèlement
s'est poursuivi tout au long du parcours, obligeant les gros bras du PS à
charger, à deux reprises, les «autonomes» qui avaient contourné le service
d'ordre de la CNT. Pour éviter le pire, les socialistes se sont dispersés juste
avant l'arrivée à Nation, sous les quolibets anarchistes («Socialistes, à la
niche !»). «Nous avons pu défiler jusqu'au bout sous nos couleurs», se
félicitait un responsable du PS. Participant discret au FSE le matin même,
François Hollande avait préféré ne pas défiler.
C L’Humanité, le 17 Novembre 2003
C Le Parisien Aujourd’hui, le 18 Novembre 2003
C Dépêche AFP PARIS, 18 novembre Vifs débats au Bureau national du PS sur la manifestation de fin du FSE
Le bureau
national (BN) du Parti socialiste a été
mardi le cadre de vifs débats entre la majorité du PS et les minorités
Nouveau Monde et Nouveau parti
socialiste (NPS), à propos des incidents dont ont été victimes les socialistes qui défilaient samedi lors de la
manifestation de fin du Forum social
européen (FSE). Selon plusieurs participants, un débat a opposé les tenants de
la majorité, dont François Rebsamen, pour qui la présence à cette manifestation
est "un échec à ne pas
reconduire", considérant le FSE comme "marginal" et ceux
des minorités qui jugent que le
mouvement social est "une force formidablement intéressante" avec laquelle il faut dialoguer. Plaçant le
débat sur deux niveaux: l'événement FSE et la manifestation de clôture, François Hollande, premier
secrétaire, a considéré que cette
manifestation était "un acquis" et "qu'on avait raison
d'y être, en affirmant aussi nos positions", a indiqué Julien Dray,
porte-parole du PS. M. Hollande a cependant reconnu que désormais, "il
faut que les choses soient plus
claires" et que le PS signe "les appels quand ils correspondent
à nos idées", tout en réclamant à
l'avenir "un service d'ordre commun et une place respectable dans les cortèges". Pour Jean-Luc Mélenchon,
co-fondateur avec Henri Emmanuelli de Nouveau
monde, "c'est tout à fait clair que la direction ne s'est pas donné
les moyens d'être présente dans la
manifestation comme il fallait l'être". Pour autant, il a ajouté que
"les responsabilités sont partagées" avec les agresseurs d'une part -
"les principaux responsables sont ceux qui jettent des bouteilles, pas ceux qui les reçoivent"
- et l'organisation du FSE "responsable de notre place dans la
manifestation", d'autre part. Vincent Peillon et Gérard Filoche, au nom du
NPS, ont dénoncé "l'ambiguité qui
consiste à appeler sans appeler" à une manifestation. "On ne peut pas
se plaindre d'être placé en fin de cortège", a affirmé à l'AFP Benoît Hamon,
leur porte-parole, "quand on n'a
pas signé l'appel de la FSE, c'est la règle". "Il n'y a pas lieu
d'avoir une attitude de vierge effarouchée", a-t-il ajouté, affirmant
qu'il fallait maintenant "entrer en dialogue avec cette nébuleuse" qu'est le mouvement social.
C Libération, mercredi 19 novembre 2003 par Paul QUINIO
Retour bâton. Hier soir,
lors d'un bureau national (BN), les socialistes ont reparlé du Forum social
européen (FSE) de Paris-Saint-Denis qui s'est achevé ce week-end. Notamment de
la faible participation du PS à la manifestation de samedi et des violences
subies tout au long du parcours par les militants socialistes. Trois heures
durant, le cortège du PS a essuyé un tir régulier de bouteilles et de canettes,
lancées par une cinquantaine de manifestants anarchistes «autonomes», déployés
entre le service d'ordre du PS et celui, très «réglo», des anarchistes de la
Confédération nationale du travail, CNT Libération du 17 novembre). Hier
soir, Jean-Luc Mélenchon, leader avec Henri Emmanuelli du courant minoritaire
Nouveau Monde, a parlé de «faute de direction», en estimant que le PS s'était
débrouillé pour être présent dans le cortège sans y être vraiment. Vincent
Peillon, leader du Nouveau Parti socialiste (NPS), lui aussi présent samedi, a
souligné que, quand on appelle à participer à une manifestation, «le mieux,
c'est de mobiliser pour y être». Ce qui ne fut pas vraiment fait. Cet
entre-deux symbolise, selon Peillon, les «ambivalences» persistantes du PS à
l'égard du mouvement altermondialiste. Ni l'un ni l'autre n'ont explicitement
fait allusion à l'absence, samedi, du premier secrétaire. Jean-Luc Mélenchon
précisant même que les premiers responsables des incidents étaient bien ceux
qui avaient ordonné le cortège. Autrement dit : l'organisation du FSE. François
Hollande assume, quant à lui, de ne pas s'être rendu à la manifestation. Sa
présence aurait, selon lui, envenimé davantage le climat. Pas faux. Le premier
secrétaire s'est interrogé sur les «ambiguïtés» du mouvement altermondialiste à
l'égard de la violence, en estimant qu'une plus forte présence socialiste
n'aurait pas changé grand-chose. Le BN a surtout refait le constat que les
militants socialistes ne sont pas spontanément mobilisables sur un tel
rendez-vous. François Hollande a, par ailleurs, estimé que le FSE avait été un
succès. En pointant la limite de son absence de débouchés politiques. Il a
appelé les socialistes à «affirmer leur propre identité» sur le sujet.
Médias Indépendants
Comptes-Rendus de la manif les plus proches de la réalité.
La manif du Forum social libertaire et le Parti
socialiste
http://anarchie.joueb.com/news/3727.shtml
ou FSE-FSL\La
manif du Forum social libertaire et le Parti socialiste.htm
Après le PS : le PS doit quitter la manif
précipitemment …
http://indy.servaux.org/article.php3?id_article=10025
ou FSE-FSL\Indymedia-IMC
Paris - Après le PS.htm
Manif-FSE : 18h30 - le ps quitte la manif
http://indy.servaux.org/article.php3?id_article=9919
ou FSE-FSL\Indymedia-IMC
Paris - Manif-FSE 18h30 - le ps quitte la manif.htm
Manif FSE : toujours en direct - le ps charge la cnt
(en fait, le PS a chargé les autonomes qui s’étaient placés devant le cortège
unitaire d’orgas libertaires du FSL et la CNT)
http://indy.servaux.org/article.php3?id_article=9917
ou FSE-FSL\Indymedia-IMC
Paris - Manif FSE toujours en direct - le ps charge la cnt.htm
Manif fse : une militante libertaire tabassée (suite
aux charges du PS, quelques autonomes ont été blessés au craâne, et gazés par
le SO du PS..)
http://indy.servaux.org/article.php3?id_article=9910
ou FSE-FSL\Indymedia-IMC
Paris - Manif fse une militante libertaire tabassée.htm
Manif FSE : le PS à l'abri de la police nationale.
http://indy.servaux.org/article.php3?id_article=9908
ou FSE-FSL\Indymedia-IMC
Paris - Manif FSE le PS à l'abri de la police nationale.htm
Mis K.O. par le PS !
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=9985
ou FSE-FSL\INDYMEDIA-IMC
PARIS - MIS K_O_ PAR LE PS !.HTM
Photos de la manif
Photos Manif FSL/FSE
http ://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=9965
ou FSE-FSL\Indymedia-IMC
Paris - Photos Manif FSL-FSE.htm
photos ps-cnt
http://indy.servaux.org/article.php3?id_article=10064
ou FSE-FSL\Indymedia-IMC
Paris - photos ps-cnt.htm
Vidéos (liaison haut débit nécessaire) de la Manifestation du FSL, à laquelle s’est jointe la CNT
http://indy.servaux.org/videos/
Les Intermittents en lutte :
Violences policières en marge de la manif FSE
http://indy.servaux.org/article.php3?id_article=9918
Compte-Rendu du FSL sur place
En direct du Forum Social Libertaire
http://anarchie.joueb.com/news/3725.shtml
ou FSE-FSL\En
direct du Forum Social Libertaire.htm
En marge du FSL, rencontre avec Schnews
http://anarchie.joueb.com/news/3726.shtml
ou FSE-FSL\En
marge du FSL, rencontre avec Schnews.htm
Communiqué de la CNT du 16 novembre 2003 (qui met beaucoup l’accent sur son SO et n’évoque ni le cortège du FSL, ni son SO particulièrement structuré, qui a piloté la plus grande partie de la manif)
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=9999
La CNT contrainte à une manifestation tendue
La CNT a
dû défiler, lors de la manifestation qui a eu lieu hier, prise entre divers groupes aux objectifs
antagonistes : service d'ordre du parti
socialiste, manifestants hostiles, et forces de l'ordre. La sécurité de notre cortège a été préservée,
mais nous déplorons de nous être de
fait retrouvés isolés de l'ensemble de la manifestation.
La
Confédération nationale du travail déplore les incidents qui sont survenus lors de la manifestation d'hier
entre le service d'ordre du Parti
socialiste et des manifestants masqués qui défilaient juste derrière lui. Cela nous a en effet contraint
à défiler complètement coupés de
l'ensemble de la manifestation par le SO du PS, les policiers protégeant leur cortège et les manifestants
en question. Cela nous a contraint à
maintenir un service d'ordre important durant toute la manifestation (quelques camarades ont
d'ailleurs subi les retombées de gaz
lacrymogènes provenant des divers protagonistes) afin d'empêcher toute confusion possible entre notre cortège
d'une part, et les manifestants
défilant entre nous et le PS d'autre part. Nous regrettons ainsi d'avoir dû défiler isolés du reste de
la manifestation par les policiers, le
SO du PS et les manifestants ayant choisi l'affrontement.
En ce qui
concerne la CNT, nos critiques à l'encontre de la politique profondément défavorable aux travailleurs
menée par le PS gouvernemental ne sont
pas récentes. Il est aussi arrivé qu'en de certaines circonstances, certaines tensions aient eu lieu lors de
manifestations où la présence du PS
semblait assez contradictoire avec la politique menée lorsqu'il était au pouvoir. L'attitude souvent provocatrice
de leur service d'ordre, partiellement
composé de professionnels semble-t-il,
un SO violent (un manifestant a été sévèrement tabassé hier) et armé de barres, de matraques et de
gazeuses (dont il n'hésite pas à se
servir, hier encore), un SO qui constitue de plus en plus régulièrement l'essentiel du cortège avec
quelques personnalités et des ballons,
cette attitude contribue à entraîner inutilement un surcroît de tension.
La CNT,
anarcho-syndicaliste et syndicaliste révolutionnaire, donc ayant choisi pour terrain la lutte des classes et
comme base d'organisation les
travailleurs (actifs ou non), n'a pas pour objectif, quant à elle, d'empêcher le Parti socialiste ou une
quelconque autre organisation politique
de manifester, mais essentiellement, en plus d'un apport critique sur le terrain des idées, de
construire une alternative sociale sur
celui de la lutte syndicale. C'est aussi pourquoi nous déplorons ces incidents improductifs, voire
contre-productifs. Même si nous pouvons
comprendre que des victimes du PS au pouvoir (chômeurs, travailleurs flexibilisés grâce aux 35 heures,
institutionnalisation de la charité
publique grâce au RMI en lieu et place de la pérennisation du principe de solidarité du régime par répartition,
retraités pour le rôle du PS en 1991
qui a préparé le terrain à l'allongement des cotisations, etc.) puissent être excédés de le retrouver sur
des manifestations aux objectifs
contraires à sa politique « réaliste » dès qu'il obtient le pouvoir.
Compte-rendu de la manif contre toutes les prisons à Paris, Place Denfert-Rochereau.
http://www.ainfos.ca/fr/ainfos04192.html
Ce soir,
samedi 15 novembre 2003, vers 20 heures, environ 300 personnes se sont
retrouver à Paris sur la place Denfert rocherau, pour manifester "contre
toutes les prisons". Des affiches et des tracts avaient été diffusés
pendant toute la durée du FSE et du FSL pour appeler à ce rassemblement.
Un
cortège est parti de Denfert pour aller se poster devant la prison de la Santé. Là, des feux d'artifices ont été
lancés et des slogans comme: "ouvrons les prisons, fermons les
ministères", "solidarité avec les prisonniers"ou " a bas
toutes les prisons" ont fusés. En réponse les prisonniers derrière leurs
barreaux ont manifesté leur aprobation en criant "liberté!", "brûlez les prisons" ou en
brûlant des bouts de papier. Lorsque les feux d'artifice étaient terminés et
que les manifestants ont voulu retourner
au métro des gendarmes mobiles ont encerclé le cortège empéchant ainsi toute
retraite. Alors que les manifestants n'avaient
montré aucun signe d'agréssivité, les cordons de gardes mobiles sont
arrivés au pas de course vers 21 heure
30. Les 200 ou 250 personnes encore présentes ont toutes été embarquées pour un
contrôle d'identité au commissariat du 47 boulevard Bessière dans le 17e à côté
de la porte Pouchet, à l'autre bout de Paris. La police les a ensuite fait
sortir au compte goute à partir de 1 heure du
matin.
Un
observateur anonyme