Pouvons nous faire l’économie de la Grève Générale ?

Comme en 2003, 2004, la rentrée sociale 2005 est annoncée chaude par les médias et « spécialistes » en tous genres . Il faut reconnaître que les sales coups portés par le gouvernement et le patronat ne se sont pas atténués cet été, tout au contraire :

Contrat Nouvelle Embauche inscrivant le salarié dans la précarité et la servitude pendant 2 ans.

Mise à l’index des chômeurs sommés d’accepter n’importe quel emploi (précaire de toute évidence puisque plus de  70 % des offres d’emplois sont de moins de 6 mois) sous peine de baisse voire de suppression des indemnités chômage.

Elargissement à tous les salariés,  du temps de travail fixé en forfait jours, permettant ainsi aux patrons de nous « flexibiliser » encore plus.

            Et loin d’être exhaustif nous rajouterons les suppressions de lignes par la SNCF alors que l’on glose sur un prétendu développement durable. Les sanctions contre les syndicalistes postiers de Bègles en lutte contre les pertes d’emplois. La privatisation d’EDF-GDF qui bannira  pour cause de rentabilité de tous droits les plus miséreux d’entre nous. La multiplication des incendies dans les immeubles insalubres cet été et l’expulsion manu militari sous prétexte de sécurité. Faut-il  nous rappeler que c’est l’Etat, les municipalités de toutes tendances, la spéculation immobilière, les patrons en nous payant des salaires de misère,  qui sont responsables de ces situations. En  rendant les grands centres urbains propres et vendables, ils s’appuient sur ces souffrances pour imposer leurs stratégies d’exploitation envers les plus démunis d’entre nous.

Et pourtant depuis 2003, que d’occasions ratées !

            Contre la réforme des retraites de Fillon, la mobilisation a été beaucoup plus forte que celle de l’hiver 95, et pourtant nous n’avons pas réussi à leur faire ravaler leur projet,  la logique de " temps fort " (grèves et manifs des 1ier Février, du 3 Avril, du 1ier,13, 19, 22, 25 Mai, le 3, 10 et 19 Juin) entraînant la constitution de " temps morts " vouant ainsi le mouvement à l’échec. Face à cette offensive patronale, les organisations syndicales ont donc préféré la sauvegarde des prérogatives de leur appareil à la sauvegarde des acquis sociaux des salariés. Ne nous attardons pas sur la trahison de Chérèque de la CFDT qui était attendue  de la part d’une centrale qui  a accompagné dès le départ le projet gouvernemental. A FO, Marc Blondel pourtant porteur depuis de longues semaines d’un mandat de sa commission exécutive pour appeler à la généralisation de la grève, n’y a fait mention que du bout des lèvres le 12 juin à Marseille. Tout comme  la volonté manifeste des dirigeants de la CGT de tout faire pour empêcher que la mobilisation ne s’étende et prenne un tour plus offensif. Il n’était pas alors  étonnant que Fillon rende hommage à Bernard Thibaut le 16 juin 2003 dans Le Monde pour son « attitude responsable », soulignant aussi « l’opposition raisonnable » de la direction CGT, « même dans les moments de tension ».

            En 2004, l’Etat s’attaque à la Sécu, 2 ou 3 petites journées d’action et le projet est ficelé sans réelle volonté mobilisatrice de la part des directions syndicales pour faire reculer le gouvernement.

            Dès ce début d’année, les fortes mobilisations, tant pour la sauvegarde du service public, puis étendues à l’interprofessionnel sur la question du temps de travail et des salaires, ont démontré toute notre volonté combative, mais l’échéance référendaire bloquait toute velléité de la part des directions confédérales et en même temps entretenait l’illusion qu’avec un refus cela puisse changer quelque chose : on a vu ce que cela donnait.

Ne plus se laisser berner

            Toi, moi, en adhérant à un syndicat nous avons voulu marquer notre volonté de nous unir afin de constituer une force capable de résister aux exigences patronales  et d’améliorer  nos vies et  celle de  toute la classe exploitée. Face à la violence de  l’Etat  et  du  patronat, comment  penser  que  ces  journées  d’action, le  plus  souvent dispersées  par secteur professionnel, fussent-elles à  répétition, les ferons reculer ? Parce que nos ennemis de  classe ne  reculent devant rien pour nous écraser, la lutte est dure, et nous ne vaincrons pas sans combattre.

            Le syndicat n’étant rien d’autre que la forme d’organisation collective des travailleurs, à nous d’imposer un véritable fonctionnement démocratique des sections syndicales, des syndicats ; investissons les unions locales afin qu’elles soient vraiment l’expression de notre force et non des bastions de bureaucrates plus soucieux de maintenir leurs prérogatives que de coordonner les luttes. Ne nous faisons plus d’illusions sur les instances de récupération de l’autonomie des luttes que peuvent être les directions syndicales et politiques. C’est à nous de décider, réunis en assemblées générales, de nos actions. Imposons notre volonté au moyen de mandats impératifs et des mandatés révocables à tout moment par la base. Nous ne voulons plus être manipulés par une hiérarchie syndicale qui décide de tout à notre place, y compris même si elle utilise un verbiage pseudo-moderne de démocratie syndicale alors que tout est verrouillé.

Pour redresser la tête, il nous faut vaincre cette mutilante servitude qui nous conduit à subir les stratégies démobilisatrices des hiérarchies politiques et syndicales.

Il n’est pas de sauveurs suprêmes :

Ni dieu, ni césar, ni tribun, Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !

 

Des militants syndicalistes de la Fédération Anarchiste - Groupe La Sociale C/o local « la Commune »

9, rue Malakoff 35000 Rennes    Tél/Rép. : 02.99.67.92.87        http://www.falasociale.org/    mél : contact@falasociale.org

Permanences au local « la Commune » les mercredis & samedis de 15h à 19h.

 

 

   

Zone de Texte: La Charte d'Amiens

(issue du congrès de la CGT de 1906, adoptée par 830 voix pour , 8 contre et 1 abstention)
 

"Le Congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2 constitutif de la CGT.
La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat. Le congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classes qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielles que morales, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière.
Le Congrès précise par les points suivants, cette affirmation théorique.
Dans l’œuvre revendicative quotidienne, le syndicat poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l’œuvre du syndicalisme: il prépare l'émancipation intégrale qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste; il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale.
Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation de salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions où leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat.
Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors.
En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre, en toute liberté, la transformation sociale".
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Zone de Texte: MEETING ANARCHISTE
MARDI 8 NOVEMBRE 2005  A 20h30
MAISON DE QUARTIER DE VILLEJEAN
2 RUE DE BOURGOGNE, RENNES
FEDERATION
ANARCHISTE
GROUPE LA SOCIALE
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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