Etat et Patronat veulent faire Main Basse sur la Sécu.Ne les
laissons pas faire, la Sécu nous appartient !
En 1945 à ses débuts, la Sécurité Sociale se veut solidaire,
générale, universelle et gérée par ses
financeurs que sont les salarié-e-s
représentés majoritairement dans les
conseils d'administration. Mais dès sa création, elle devient pour le patronat
une conquête sociale à abattre car elle est porteuse de valeurs de solidarité,
d’entraide, de socialisation des moyens et de satisfaction égalitaire des
besoins, dans une société soumise aux diktats capitalistes.
Depuis de nombreuses attaques ont remis
en cause ces principes de base :
§
Par les ordonnances de 1967 les salarié-e-s et
leurs représentants élu-e-s se trouvent
dessaisis de la Sécu : suppression des élections, éclatement de la Sécu avec la création de
plusieurs branches (santé, famille, retraites).
§ plans
de déremboursement des différents gouvernements de droite comme de gauche
§
augmentation de la part à charge des malades
(ticket modérateur, forfait hospitalier),
§
augmentation des cotisations sur la part
salariale.
avec pour effet de réduire la qualité de la prise en charge des
soins pour les plus pauvres.
Alors que déjà, nombre
d’ouvrier-e-s et d’employé-e-s renoncent à se soigner du fait des
déremboursements ou des hausses de cotisations des mutuelles qui tendent à ne
devenir que des organismes assurantiels comme leurs confrères du privé. Le
plan présenté, aujourd'hui par le gouvernement (hausse du forfait hospitalier et de la CSG,
franchise de 1 euro non remboursable pour la consultation chez le médecin,
restrictions pour accéder à un spécialiste, chasse aux arrêts maladie, …) va
restreindre le droit à la santé encore plus pour la partie la plus fragilisée
de la population.
Ce projet libéral
mettra fin au principe de solidarité et d'accès égal aux soins pour tous. Sous
la raison fallacieuse de liberté de cotiser, ne seront libres que ceux qui ont
de l'argent. Les pauvres ne pourront pas se payer la même couverture santé que
les riches et n'auront droit qu'au soin minimal. Le riche aura toute la
protection et l'accès au soin coûteux. Aujourd'hui, on veut briser la
solidarité pour mieux dominer et exploiter. Tout devient marchandise et source
de profit. Libéral ou social-démocrate, le capitalisme est ce monde marchand où
ne règne que l'argent qui pervertit tout. C'est ce système qu'il faut abolir.
Le "trou de la Sécu" ou
le foutage de gueule
Agité en épouvantail, le
"déficit" de la Sécu a atteint 10 milliards d'Euros en 2003.
Certes les dépenses augmentent, mais les recettes diminuent :
§
le chômage et la stagnation des salaires
constituent la part la plus importante du manque de recettes.
§
Le non-paiement des cotisations patronales
et les exonérations pour les exploiteurs représentent chaque année des
milliards d'euros non compensés.
§
de nombreuses taxes sur l'alcool, le tabac,
les primes d'assurances, et d'autres ont été détournées des caisses de la Sécu
vers celle de l'Etat...(13 milliards en 2003)
Ce qu'on ne nous dit pas, c'est que le
déficit représente seulement 3,5% du budget global de la Sécu et correspond à
0,3 % du salaire brut de cotisation en plus. Bref le tapage autour de ce trou,
que certains qualifient d'abyssal, est surtout orchestré ! !
Les
assurés ne sont pas responsables du "trou de la Sécu"
D'un point de vue libéral, un service
public n'est rien d'autre qu'un manque à gagner pour une entreprise privée. Le
"Marché de la Santé représente, en 2003, 148 milliards d'Euros qui échappent
aux prédateurs financiers. A la porte de la Sécu attendent les assureurs privés
et leur envie de récupérer l'argent, aujourd'hui redistribué solidairement,
pour le faire entrer dans les circuits des marchés financiers.
La Sécurité sociale nous appartient
! Elle doit se libérer de toute
ingérence capitaliste ou étatique.
C'est aux travailleu-r-se-s et usager-e-s-bénéficiaires de se la réapproprier
puis de la gérer collectivement pour la satisfaction des besoins de toutes et
de tous.
L'autogestion et le fédéralisme sont pour nous la seule voie qui
nous permettront d'échapper à la fois à l'aumône ultra-libérale et au
caporalisme étatique. Et qui dit autogestion dit nécessairement égalité
économique et sociale pour toutes et
pour tous.
Les
anarchistes l'ont toujours dit : il ne peut y avoir de liberté sans égalité. Il
ne peut y avoir d'égalité des droits sans égalité économique et sociale. De
cette exigence d'égalité découle nécessairement la gratuité totale des soins.
Pour nous, anarchistes la construction
d'un service de santé public émancipé, autogéré, universel et gratuit est un impératif car nous sommes convaincus
que dans notre combat contre toutes les oppressions et injustices, la gratuité
des services publics et tout particulièrement celui de la Santé, constitue un des leviers permettant de faire
basculer ce monde inique vers une société sans classes ni Etat !
Parce que le refus de prendre en main
son propre avenir se paiera toujours par une exploitation économique et politique,
parce que la résignation est un suicide quotidien, nous ne pourrons faire
l'économie d'une mobilisation sociale sans précédents et construire la grève
générale expropriatrice et autogestionnaire.
A nous de construire dès
aujourd'hui la convergence des luttes, seule la lutte paie !
Fédération Anarchiste groupe La Sociale
c/o Local « La Commune », 9 rue Malakoff, 35000 Rennes.
Permanences au local les Mercredi et
Samedi de 15 à 19h. Tel/Rep: 02 99 67 92 87
Vente du Monde Libertaire en haut du
marché des Lices le samedi à partir de 11h.