Etudiants : Qui sème la misère, récolte la colère

Capitalisme partout ,

            Après la suppression des Mi-Se, puis le saccage de nos retraites et déjà le  projet de modernisation et de régionalisation de l’éducation(remise en partie à plus tard), la mise à bas du régime d’indemnité chômage des intermittents, le RMA (STO moderne) ; le gouvernement C.R.S. – Chirac, Raffarin, Sarkozy avec Luc Ferry, s’attaque de nouveau à l’éducation et en particulier cette fois ci à l’université au travers de la mise en place du système ECTS et de l’application des décrets LMD ,projets d ‘ailleurs préparés par les prédécesseurs socialistes de Ferry,  au nom d’une sacro-sainte harmonisation européenne qui n’est qu’en fait qu’une mise en coupe réglée de l’éducation aux besoins et aux désidératas patronaux.

            Que cela de la déclaration commune des ministres européens de Bologne en 1999, aux différents décrets d’application  et projets de loi  présentés ou en gestation,  tout cela révèle une volonté de mettre au service du capitalisme, le service public d’éducation et qu’après l’enseignement professionnel avec ses filières  au plus près des besoins du patronat local, c’est au tour de l’enseignement supérieur de devoir passer sous le joug du capitalisme et puisque la régionalisation ne passe pas, cela sera fait par l’entremise d’une soi-disant autonomie des universités, d’ailleurs toute relative, puisque les meilleures d’entre elles se verront affublées d’un critère de pôle d’excellence   inventé par Attali, gourou socialiste des années 80-90, leur permettant d’avoir plus de fric et d’attirer ainsi les meilleurs étudiant-E-s. Cela ne fera qu’accroître encore la situation actuelle qui privilégie déjà certaines facs et grandes écoles(d’ailleurs pour la plupart réservées à « l’élite  de la nation »).

 Justice nulle part ,

            De nombreux  étudiant-E-s sont  obligé-E-s de travailler afin de financer ces études et que la suppression des Mi-Se va jeter dans les bras avides des Mac-Do, Décathlon et autres, du personnel à statut précaire, ne leur permettant pas de poursuivre correctement leurs études.

Une enquête de 1998 par le CEREQ(établissement public dépendant entre autres du ministère de l’éducation et de celui du travail et des affaires sociales) , démontrait que les enfants d’ouvrier-E ou d’employé-E ont près de 15  fois moins de chance d’accéder à des études de 3ème cycle que des enfants de parents de profession libérale, l’INSEE en 2002, souligne que l’offre de main d’œuvre diplômée a été nettement supérieure à la demande de travail qualifié, et que les jeunes issus de milieu populaire ne devait guère se faire d’illusion sur leur profession d’adulte, les places correspondant à leurs diplômes étaient trustées par les enfants de cadre supérieur.

   Faut il s’étonner de cette situation et peut on espérer une plus grande « justice ».

Il ne faut jamais oublier que la constante du capitalisme est de faire du fric et que l’éducation coûte cher à la société(rapport Chamard n°1110 annexe 30 du 9/10/2003) et que l’étudiant-E doit rapporter et cela soit immédiatement par des stages effectués en entreprise, ou par l’intermédiaire d’une formation universitaire à la botte des besoins locaux du patronat (licence professionnelle Bayrou), ou bien encore à travers des études et des recherches effectuées en université avec des équipes privées, celles-ci profitant par la même occasion de moyens et d’équipes performantes pour leur seul profit. Le cynisme de nos dirigeants n’a d’ailleurs pas de limite  puisque dans le rapport Morrison de L’OCDE en 96, il est clairement dit « Si l'on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d'élèves ou d'étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d'inscription de leurs enfants. »

   Tout ceux qui veulent vous faire croire à une possible humanisation du système vous mentent. Ils n’aspirent qu’à n’être les nouvelles élites de demain et à remplacer les maîtres actuels.

Par delà les acquis, pour un autre futur!

Les anarchistes ont toujours été attachés à l’instruction publique, gratuite et laïque pour former la raison, Fernand Pelloutier précisant même : « Instruire pour révolter ».

            Pour changer la vie, cela nécessite selon nous d’avoir :

- Des Assemblées Générales souveraines mandatant sur la seule base du cahier de revendications.

- Aucune illusion sur l’électoralisme, le régionalisme, l’européanisme et la loi d’airain du marché.

- Conscience de notre force et que seule la lutte paie !

Nous devons continuer le combat contre la pensée productiviste et suicidaire du néo-libéralisme et le terrorisme incessant de l’exploitation capitaliste qui nous mène tout droit dans le mur .

   Conscients que construire les victoires de demain exige de ne plus subir aujourd’hui ni coups, ni défaites

D’ores et déjà, nous exigeons l’abrogation des décrets L.M.D. et l’abolition du nouveau système E.C.T.S, qui ne sont que des artifices pour  nous subordonner au MEDEF et à ses sbires étatiques. on a raison de se battre en faveur du maintien des droits étudiants, de l’accès des jeunes des milieux populaires et immigrés à l’instruction supérieure.

L’urgence du moment, faire face à la déréglementation libérale passe par la défense du déjà-là, c’est-à-dire :

- Maintien des diplômes nationaux reconnus dans les conventions collectives nationales du travail.

- Sauvegarde du Code du travail.

- Refus de la concurrence entre les universités.

La loi du fric : hors des facs et de nos vies !

C’est aussi obtenir :

- L’interdiction du travail précaire.

- L’abolition des licenciements.

- Un vrai travail, un vrai salaire.

Car la précarité ne doit plus être la règle !

Il est clair que le cadrage national est, pour nous anarchistes, un garde-fou contre le tout libéral..

La Fédération Anarchiste salue la détermination des étudiants et leur état de légitime défense.

Servir le mouvement social des lycéens et étudiants et fédérer les luttes à venir, voilà notre mandat impératif !

Non à l’européocentrisme ! Vive la Grève Générale de Tous ! Oui à l’internationalisme ! Vive la Sociale !

 

Zone de Texte: Groupe La Sociale – FEDERATION  ANARCHISTE MJC La Paillette, rue du Pré-de-Bris, BP 3806, 35038 RENNES Cedex
Local F.A. : 9, rue Malakoff, 35000 RENNES                       Tél. : 02.99.67.92.87 / www.falasociale.fr.st

 

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