Voici revenu le temps des
élections… A dire vrai, on préfèrerait le temps des cerises !
Qui peut prétendre, avec un tant
soit peu d’honnêteté qu’il peut en sortir quelque chose de positif ?
Ceux qui, en conscience, ont voté
non au référendum sur la question du traité pourri de constitution européenne
et annonçaient que le résultat allait « bouleverser la donne » devraient
aujourd’hui se poser quelques questions…
Si les élections, quelles
qu’elles soient, pouvaient empêcher les mauvais coups, cela fait fort longtemps
qu’elles seraient interdites ! Les seules victoires que l’on peut engranger,
pour peu qu’on s’en donne collectivement les moyens, sont celles gagnées sur
notre terrain, celui des luttes sociales (exemple du CPE au printemps 2006).
Par contre, les élections jouent
parfaitement leur rôle de diversion et d’intégration dans le système étatique
et d’exploitation capitaliste : que de temps et d’argent perdus à constituer
des listes, à faire campagne, alors que les jeux sont faits… ailleurs !
Certains candidats prétendent
défendre les exploités et clament que s’ils obtiennent quelques strapontins,
ils « seront la voix des travailleurs ». Ah oui et comment ?
Un maire et son conseil municipal
peuvent-ils empêcher les injustices sociales, les délocalisations, les plans de
licenciement, les fermetures d’écoles, de lits d’hôpitaux, de bureaux de poste
? Peut-il empêcher la casse du code du travail, des conventions collectives,
des statuts de la fonction publique, la liquidation de la Sécurité Sociale ?
Un maire et son conseil municipal
peuvent-ils s’opposer souverainement, surtout dans le cadre contraint de
l’intercommunalité, aux décisions régressives du gouvernement et de l’Europe
aux ordres des patrons ? Comme le disait très clairement Jacques Delors,
ancienne tête pensante du parti socialiste : « vous n’êtes pas ici pour innover
mais pour servir de relais aux décisions communautaires auprès des populations
».
Un maire et son conseil municipal
peuvent-ils s’opposer, au-delà d’éventuelles déclarations d’intention, à
l’ouverture d’un centre de rétention ? Peut-il empêcher la chasse aux
sans-papiers ?
Dans un autre domaine, plus de
1.000 maires ont signé ces dernières années des arrêtés visant à empêcher la
culture des OGM. Ils ont tous été annulés par les préfets ou les tribunaux…
Alors soyons clairs, soit l’on se
résigne à cette société de barbarie, l’on « gère au mieux » les pots cassés et
l’on promeut la fumeuse démocratie participative, contribuant ainsi à la survie
même du système capitaliste, soit on s’y oppose véritablement et on ne
participe pas à la mascarade.
Mardi 4
mars, à 20 h à la maison du Champ de Mars à Rennes
Réunion
publique « Gérons la ville nous-mêmes »
Projection de la vidéo "Spezzano
Albanese" qui relate des expériences de contre-gestion communale en Italie
suivie d'un débat avec la salle
.
Fédération
Anarchiste – groupe La Sociale
c/o
local La Commune – 17 rue de Châteaudun – 35000 Rennes
www.falasociale.ORG