Union Locale LA COMMUNE FEDERATION ANARCHISTE Rennes
Issu d’une
démarche personnelle, les informations ci-dessous ont été récoltées sur les
sites internet des différents syndicats (voir Section 3.) et dans le QUID de
1996
La Loi Le
Chapelier instituée sous la Révolution Française (1791) , interdit aux
ouvriers, artisans et autres travailleurs de se regrouper en association de
salariés pouvant défendre leurs intérêts propres et communs. Cette interdiction
de coalition sera reprise dans le Code Pénal, dit Code Napoléon en 1810. La
révolution industrielle conduit au cours du XIX ième siècle à la recomposition
du monde du travail : émergence d’une classe de travailleurs exploités n’ayant
que leurs bras et leur tête à vendre et d’une classe de bourgeois et hommes
d’affaires propriétaires des moyens de production.
Dès le début
du XIXième siècle, les premières sociétés de secours mutuels apparaissent.
Elles gèrent des fonds provenant de cotisations volontaires palliant
l’inexistence de protection sociale et servant aussi de caisses de grève. Pour
cette raison, le patronat et l’Etat souhaitent les contrôler.
La Commune de
Paris de 1871 laisse un mouvement ouvrier exsangue : entre 50 000 et 90 000
morts, des milliers de déportés… Outre la répression directe, l’arsenal
législatif anti-ouvrier est alors impressionnant : l’état de siège sera
maintenu jusqu’en 1876. Malgré cela, la volonté d’organisation est la plus
forte, et ce, particulièrement depuis le premier congrès de l’Association
Internationale des Travailleurs en 1864 (A.I.T., dite Première Internationale).
Les ouvriers commencent à se grouper en chambres syndicales et bourses du
travail. En 1884, la loi Waldeck-Rousseau autorise enfin les groupements
ouvriers, ce qui ne fait qu’entériner un fait accompli. En 1886 se créée la
première confédération de France, la Fédération Nationale des Syndicats
(F.N.S.) . En 1892, le congrès de Saint-Etienne créé la Fédération Nationale
des Bourses du Travail. La FNS et cette dernière s’unissent en 1895 à Limoges
pour former la Confédération Générale du Travail (C.G.T). Il est à noter la
très grande importance sociale que représentent alors les bourses du travail :
ce sont des organismes qui fournissent aux travailleurs des réponses à des
question éducatives (bibliothèque, cours du soir…), sociales (coopérative
alimentaire, caisse de secours et de solidarité en cas de maladie, d’accidents
ou de chômage : la Sécu et l’assurance chômage n’existent pas !)
En 1906, la
Charte d’Amiens revendique la disparition du salariat et du patronat en
utilisant la grève générale. Elle réaffirme l’autonomie du syndicat vis à vis
des partis politiques. Elle pose les bases du syndicalisme révolutionnaire. La
CGT compte alors 800.000 membres. La grève générale est l’outil de lutte
préconisé. Le syndicat « aujourd’hui groupement de résistance, sera dans
l’avenir le groupement de production et de répartition, base de réorganisation
sociale. L’émancipation intégrale ne peut se réaliser que par l’expropriation
capitaliste. » (cf. § 4.1.)
La guerre de
1914-1918, comme toutes les guerres, est désastreuse sur le plan social, et peu
nombreux sont ceux qui refuseront l’Union Sacrée contre l’Allemagne, y compris
au sein de la C.G.T. Après la guerre, la CGT se réorganise, le pouvoir
échappant aux syndicats pour passer entre les mains de la Commission
Administrative et du Bureau Confédéral : elle devient réformiste.
Avec la
révolution russe en Octobre 1917 et après la création du Parti Communiste
Français (issu de la Section Française de l’Internationale Ouvrière : SFIO,
1920, Congrès de Tours ), les communistes d’après guerre se retrouvent minoritaires
à la CGT. Ne pouvant contrôler cette structure socialisante, ils fondent la
CGT-U (pour CGT-Unifiée) en 1921.
Pour leur
part, les syndicalistes fidèles aux principes fondateurs de la CGT fondent en
1926 la CGT-SR (syndicaliste révolutionnaire). Ils se réferent à l’A.I.T.,
reformée à Berlin en 1922. Ce syndicat va plus loin que la neutralité affichée
de la CGT des origines, puisqu’il prône la défiance vis à vis des partis
politiques, dans une volonté de dépassement de la Charte d’Amiens. La CGT-SR ne
dépassera guère les 20 000 militants. La deuxième guerre mondiale lui sera
fatale : toutes les organisations, syndicats ou partis politiques indépendants
du régime de Vichy étant en effet interdites : la « Charte du Travail » de 1941
supprime les syndicats et organise la société française en corporation de
métiers : l’économie est divisée en branche de métiers correspondants aux
organisations professionnelles.
La CGT, peu à
peu reprise en main par les Staliniens et CGT-U se réunifient en 1936 dans l’élan
du Front Populaire, sous la pression de la « base ».
Contexte de
l’après-guerre : En 1947, le taux de syndicalisation en France est de 60 %. Il
faudra attendre 1950 pour que les fonctionnaires obtiennent le droit de grève.
Jusqu’en 1940, la grève dans le secteur public est considérée comme faute
grave. (donc licenciement sans préavis ni indemnité)
La guerre
froide et le plan Marshallde 1947 rejaillissent sur la CGT d’après guerre
fortement liée au P.C.F. La minorité non-communiste Force Ouvrière créé alors
la CGT-Force Ouvrière en 1948. Certaines fédérations préfèrent devenir
autonomes, c’est le cas à l’éducation nationale (F.E.N.) F.O. affirme continuer
depuis sa création la C.G.T. des origines, indépendante du patronat, de l’Etat,
des partis ou écoles politiques, religieuses ou philosophiques. La création de
F.O. sera subventionnée dans le cadre de la lutte anti-communiste par la C.I.A.
(services de renseignements américains) par l’intermédiaire du syndicat American
Federation of Labor (A.F.L.)
Les statuts
de la CFDT remplacent alors la référence à l’encyclique papale par les «
principes de la morale sociale chrétienne ». En mai 1968, la CFDT appelle les travailleurs à agir sur les lieux de
travail et sera à l’origine de la création des sections syndicales
d’entreprises.Le congrès de 1970 met en place de nouveaux statuts, c’est aussi
celui dont le document d’orientation analyse la société capitaliste et lui
oppose une société prenant pour modèle l’expérience yougoslave, basée sur le
socialisme autogestionnaire. En 1972, Edmond Maire écrit dans Le Monde :
« Il y a 2 courants socialistes, celui qui est jacobin, centralisateur,
autoritaire, s’est établi dans les pays de l’Est. L’autre, le socialisme libertaire,
anarcho-syndicaliste, autogestionnaire, c’est celui que nous représentons. »
Lors du conseil national de juin 1977 est adoptée la "plate-forme de
revendications et d’objectifs immédiats". Elle met l'accent sur l'action
syndicale, définit des objectifs à court et à moyen terme ne pouvant être
réalisés sans la mobilisation des travailleurs qui deviennent ainsi acteurs du
changement et n’attendent pas tout du politique.Le congrès de 1988 met
l'accent sur le syndicalisme d'adhérents. Il s'agit de redonner aux salariés
l'envie d'adhérer, stratégie qui va porter ses fruits à partir de 1989, avec
une progression régulière des effectifs. C'est au cours de ce même congrès que
sera adoptée la nécessaire "adaptation du syndicalisme" face aux mutations
économiques et sociales. La CFDT, au niveau national, soutient en
novembre-décembre 1995 le plan Juppé sur la réforme de la Sécurité Sociale et
l’allongement de la durée de cotisation ouvrant droit à la retraite.
Concernant la
situation des syndicats aujourd‘hui et leur propre perception de ce qu’ils
sont, je vous engage à aller voir les liens suivants :
CFDT
Valeurs, histoire, résultats, organisation, instances : http://www.cfdt.fr/cfdt/cfdt.htm
CFTC
Présentation, Principes, Statuts et
Bibliographie : www.cftc.fr/pres-qui.html
CGC
Présentation : www.cfecgc.org/cgc/chiffres.asp
Présentation, histoire, statuts… : http://www.cgt.fr/01confed/01press/presce.htm
CNT
Présentation : www.cnt-f.org/accueil/presentation.html
FO (ou
CGT-FO)
Présentation : www.force-ouvriere-hebdo.fr/confede/fopresente.html
Statuts : www.force-ouvriere-hebdo.fr/confede/statuts.html
SUD-PTT
fonctionnement & structures : www.sudptt.fr/presentation/histoire/H07.html
Groupe G-10 :
Histoire :www.multimania.com/g10
Statuts : http://www.g10.ras.eu.org/statuts.htm
Syndicats
membres du G10 : http://www.g10.ras.eu.org/osdug10.htm
(cf les liens www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/histoire1/269.html
et http://www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/histoire1/252.html)
« Le congrès
confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : «La CGT
groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de
la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat...» Le Congrès
considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classes
qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre
toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielle que morale,
mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière.
Le Congrès
précise, sur les points suivants, cette affirmation théorique: Dans l’œuvre
revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des
efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la
réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de
travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté
de l’œuvre du syndicalisme; il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se
réaliser que par l'expropriation capitaliste; il préconise comme moyen d'action
la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de
résistance, sera, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition,
base de réorganisation sociale.
Le Congrès
déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la
situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait à tous les
travailleurs, quelles que soient leurs tendances politiques ou philosophiques,
un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat. Comme
conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière
liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à
telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou
politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans
le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les
organisations, le Congrès décide qu'afin que le syndicalisme atteigne son
maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le
patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements
syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté,
peuvent poursuivre, en toute liberté, la transformation sociale. »
Congrès des 8-14 octobre 1906
(texte adopté par 830 voix contre 8 et 1 blanc)
La tradition
ouvrière du 1ier Mai, fête des travailleurs et non pas fête du
travail (concept inventé par le Maréchal Pétain en 1941), date du Massacre de
Haymarket. A Chicago, début Mai 1886, des dizaines de milliers d’ouvriers se
rassemblent pour revendiquer la journée de travail de 8 heures. A la suite
d’une échauffourée avec les policiers qui souhaitaient disperser le
rassemblement pacifique, 7 travailleurs anarchistes seront jugés et pendus sans
preuve. Par la suite, tous les ans à travers le monde entier, les travailleurs
feront grève en souvenir des martyrs de Chicago, pour obtenir satisfaction sur
la journée de travail de 8h et pour marquer leur détermination vers
l’émancipation sociale. Le premier Mai sera régulièrement l’objet d’une
répression importante : En 1891, à Fourmies dans le Nord, l’armée tire et fait
10 morts.
Cf le lien : http://www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/histoire1/gauche247.html : dossier complet sur le premier Mai
De part l’arrêté de 1966 et la Loi Perben de 1997, la représentativité de fait dans l’entreprise est accordée aux 5 centrales syndicales suivantes : CFTC, CFDT ; CGC, CGT et FO, quelque soit le nombre de ses adhérents ou de ses sympathisants. Ces centrales peuvent constituer une section syndicale commune à toutes les catégories de personnel, quelque soit la taille de l’entreprise, désigner un ou plusieurs représentants syndicaux au Comité d’Entreprise, même si elles n’ont aucun élu, désigner les candidats du 1ier tour, et désigner les membres du comité de groupe. Pour accéder à ce droit, les autres syndicats doivent faire la preuve de leur représentativité dans l’entreprise en répondant à plusieurs critères : effectifs (nombre d’adhérents), indépendance (vis à vis de l’employeur), cotisations (importance et régularité des versements), expérience et ancienneté. La jurisprudence a rajouté les critères d’activité et d’influence réelle du syndicat. Seuls les syndicats reconnus comme représentatifs peuvent signer les conventions de caractère national et interprofessionnel. Ils sont consultés lors de l’élaboration du Plan, représentés au Conseil Economique et social, à la Commission supérieure des Conventions Collectives et aux Prud’hommes. Ils ont seuls le droit de présenter des candidats au 1ier tour des élections professionnelles.
Certains
syndicats français adhèrent à des confédérations internationales de syndicats :
Ainsi, la Confédération Européenne des Syndicats C.E.S. créée en 1973 regroupe
la quasi-totalité des organisations syndicales européennes y compris la C.G.T.
depuis peu. (La C.E.S. refusant l’affiliation de la C.G.T. en 1980). Son rôle
est triple : constituer un lieu de réflexion, coordonner l’action revendicative
des confédérations adhérentes, jouer un rôle de représentation au niveau des
instances européennes. (cf. le site http://www.etuc.org/).
Y sont
adhérentes en France : CFTC, UNSA, CGT et FO.
·le
respect et la défense des droits syndicaux et des droits des travailleurs et
travailleuses,
·l’éradication
du travail forcé et du travail des enfants,
·la
promotion des droits égaux pour les travailleuses,
·l’environnement,
·les
programmes d’éducation pour syndicalistes partout dans le monde,
·la
promotion de l’organisation des jeunes travailleurs et travailleuses,
·l’organisation de missions pour enquêter sur la
situation syndicale dans de nombreux pays.
·
Cf. le lien http://www.icftu.org/displaydocument.asp?DocType=Overview&Index=990917412&Language=FR
Y sont
adhérentes en France les syndicats Force Ouvrière et CFDT
Le
site de Force Ouvrière est particulièrement complet sur l’histoire des luttes
sociales et les origines du syndicalisme en France :
http://www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/gauchehis1.html
http://palissy.humana.univ-nantes.fr/labos/cht/index.htm
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