Union Locale LA COMMUNE

FEDERATION ANARCHISTE

Rennes

 

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Histoire du syndicalisme
et création des syndicats en France

 

1.Préambule

Ce texte ne prétend pas être exhaustif dans le domaine concerné. Il a juste été rédigé par un jeune salarié ayant la volonté de comprendre la raison de la multiplicité des syndicats en France en 2001 et les spécificités de chacun d’eux, en partant du principe que l’histoire passée permet de mieux appréhender le présent et de préparer le futur. Ainsi, j’ai essayé de démontrer quel est le fil conducteur sous-tendu à travers l’histoire du syndicalisme.

Issu d’une démarche personnelle, les informations ci-dessous ont été récoltées sur les sites internet des différents syndicats (voir Section 3.) et dans le QUID de 1996

Précisions : j’ai essayé de me montrer le plus objectif possible en reprenant ces informations. Il va de soit que la réalité locale d’un syndicat donné peut être très différente de la « ligne » inspirée par le bureau national ou fédéral de ce syndicat, quand cette « ligne » existe. Je n’aborde pas ici les syndicats enseignants (FSU, FEN), étudiants (UNEF…), autonomes (UNSA…) ou « jaunes » comme la CSL (auto-dissoute courant 2003)…

 

2. Histoire : des origines à nos jours.

2.1. De la Révolution Française à 1914

La Loi Le Chapelier instituée sous la Révolution Française (1791) , interdit aux ouvriers, artisans et autres travailleurs de se regrouper en association de salariés pouvant défendre leurs intérêts propres et communs. Cette interdiction de coalition sera reprise dans le Code Pénal, dit Code Napoléon en 1810. La révolution industrielle conduit au cours du XIX ième siècle à la recomposition du monde du travail : émergence d’une classe de travailleurs exploités n’ayant que leurs bras et leur tête à vendre et d’une classe de bourgeois et hommes d’affaires propriétaires des moyens de production.

Dès le début du XIXième siècle, les premières sociétés de secours mutuels apparaissent. Elles gèrent des fonds provenant de cotisations volontaires palliant l’inexistence de protection sociale et servant aussi de caisses de grève. Pour cette raison, le patronat et l’Etat souhaitent les contrôler.

La Commune de Paris de 1871 laisse un mouvement ouvrier exsangue : entre 50 000 et 90 000 morts, des milliers de déportés… Outre la répression directe, l’arsenal législatif anti-ouvrier est alors impressionnant : l’état de siège sera maintenu jusqu’en 1876. Malgré cela, la volonté d’organisation est la plus forte, et ce, particulièrement depuis le premier congrès de l’Association Internationale des Travailleurs en 1864 (A.I.T., dite Première Internationale). Les ouvriers commencent à se grouper en chambres syndicales et bourses du travail. En 1884, la loi Waldeck-Rousseau autorise enfin les groupements ouvriers, ce qui ne fait qu’entériner un fait accompli. En 1886 se créée la première confédération de France, la Fédération Nationale des Syndicats (F.N.S.) . En 1892, le congrès de Saint-Etienne créé la Fédération Nationale des Bourses du Travail. La FNS et cette dernière s’unissent en 1895 à Limoges pour former la Confédération Générale du Travail (C.G.T). Il est à noter la très grande importance sociale que représentent alors les bourses du travail : ce sont des organismes qui fournissent aux travailleurs des réponses à des question éducatives (bibliothèque, cours du soir…), sociales (coopérative alimentaire, caisse de secours et de solidarité en cas de maladie, d’accidents ou de chômage : la Sécu et l’assurance chômage n’existent pas !)

Le concept théorique fondateur de la CGT depuis ses origines jusqu’en 1906 est celui de l’anarcho-syndicalisme. Celui-ci repose sur la mise en pratique du slogan de l’A.I.T. : « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Ainsi, le syndicat doit être l’outil de la réorganisation sociale dans le processus révolutionnaire. Le syndicat doit être un instrument indépendant de tout parti politique. Ses méthodes d’action sont la grève générale et l’action directe : c’est l’ouvrier qui accomplit lui-même l’effort de lutte. Il ne délègue en rien ses responsabilités à un quelconque spécialiste. Cette action directe n’est pas nécessairement violente : elle pouvait consister en des techniques utilisées parfois encore de nos jours : le boycott (exemple récent : Danone), le sabotage (ex : Usine Cellatex ou Brasserie Adelshoffen à l’été 2000), ou encore la désobéissance civile.

En 1906, la Charte d’Amiens revendique la disparition du salariat et du patronat en utilisant la grève générale. Elle réaffirme l’autonomie du syndicat vis à vis des partis politiques. Elle pose les bases du syndicalisme révolutionnaire. La CGT compte alors 800.000 membres. La grève générale est l’outil de lutte préconisé. Le syndicat « aujourd’hui groupement de résistance, sera dans l’avenir le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale. L’émancipation intégrale ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste. » (cf. § 4.1.)

Pour fixer les esprits : en 1892, la durée de la journée de travail est fixée à 12h pour les hommes et 10h pour les enfants. L’espérance de vie moyenne est alors de 45 ans.

Parallèlement, et en réaction à ce courant indépendant de toute croyance religieuse ou obédience philosophique, se créent les premiers « cercles catholiques ouvriers » : en 1887, le syndicalisme chrétien naît, inspiré par des prêtres et laïcs chrétiens. La première encyclique (Rerum Novarum) du pape Léon XIII paraît en 1891 et constitue le terreau philosophique et idéologique du syndicalisme chrétien. Contrairement à la C.G.T. de l’époque, le syndicalisme réformiste est prôné : il convient d’améliorer le sort des salariés sans abolir le salariat. Il s’agit donc du refus de la lutte de classes.

 

2.2. Entre 2 Guerres…

La guerre de 1914-1918, comme toutes les guerres, est désastreuse sur le plan social, et peu nombreux sont ceux qui refuseront l’Union Sacrée contre l’Allemagne, y compris au sein de la C.G.T. Après la guerre, la CGT se réorganise, le pouvoir échappant aux syndicats pour passer entre les mains de la Commission Administrative et du Bureau Confédéral : elle devient réformiste.

Avec la révolution russe en Octobre 1917 et après la création du Parti Communiste Français (issu de la Section Française de l’Internationale Ouvrière : SFIO, 1920, Congrès de Tours ), les communistes d’après guerre se retrouvent minoritaires à la CGT. Ne pouvant contrôler cette structure socialisante, ils fondent la CGT-U (pour CGT-Unifiée) en 1921.

Pour leur part, les syndicalistes fidèles aux principes fondateurs de la CGT fondent en 1926 la CGT-SR (syndicaliste révolutionnaire). Ils se réferent à l’A.I.T., reformée à Berlin en 1922. Ce syndicat va plus loin que la neutralité affichée de la CGT des origines, puisqu’il prône la défiance vis à vis des partis politiques, dans une volonté de dépassement de la Charte d’Amiens. La CGT-SR ne dépassera guère les 20 000 militants. La deuxième guerre mondiale lui sera fatale : toutes les organisations, syndicats ou partis politiques indépendants du régime de Vichy étant en effet interdites : la « Charte du Travail » de 1941 supprime les syndicats et organise la société française en corporation de métiers : l’économie est divisée en branche de métiers correspondants aux organisations professionnelles.

La CGT, peu à peu reprise en main par les Staliniens et CGT-U se réunifient en 1936 dans l’élan du Front Populaire, sous la pression de la « base ».

La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens C.F.T.C. est créée en 1919. Elle regroupe alors 321 syndicats et se réfère à l’encyclique Rerum Novarum de Léon XIII, relative à la doctrine sociale de l’Eglise. Elle se constitue essentiellement autour d’organisations professionnelles d’employés . Elle se renforce en 1927 avec la création de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (J.O.C.) et en 1937 avec la naissance du Syndicat Général de l’Education Nationale (S.G.E.N.) dont les membres sont issus de l’enseignement public.

 

2.3. De 1944 à nos jours…

Contexte de l’après-guerre : En 1947, le taux de syndicalisation en France est de 60 %. Il faudra attendre 1950 pour que les fonctionnaires obtiennent le droit de grève. Jusqu’en 1940, la grève dans le secteur public est considérée comme faute grave. (donc licenciement sans préavis ni indemnité)

La guerre froide et le plan Marshallde 1947 rejaillissent sur la CGT d’après guerre fortement liée au P.C.F. La minorité non-communiste Force Ouvrière créé alors la CGT-Force Ouvrière en 1948. Certaines fédérations préfèrent devenir autonomes, c’est le cas à l’éducation nationale (F.E.N.) F.O. affirme continuer depuis sa création la C.G.T. des origines, indépendante du patronat, de l’Etat, des partis ou écoles politiques, religieuses ou philosophiques. La création de F.O. sera subventionnée dans le cadre de la lutte anti-communiste par la C.I.A. (services de renseignements américains) par l’intermédiaire du syndicat American Federation of Labor (A.F.L.)

Pendant la Guerre Froide, la CGT calque soigneusement ses stratégies d’intervention, dictées par le P.C.F., sur la politique étrangère de l’URSS. Par exemple, en 1947, Maurice Thorez, Secrétaire Général de la P.C.F., affirmera ainsi, « il faut savoir arrêter une grève ». La CGT déclenche, conduit, et stoppe ainsi les mouvements sociaux en fonction d’intérêts parfois autres que ceux des salariés. La CGT abandonne récemment sa référence statutaire de l’abolition du salariat.

Le courant syndicaliste révolutionnaire et anarcho-syndicaliste renaît de façon organisée en 1946, avec la création de la Confédération Nationale du Travail (C.N.T.), qui reprend ainsi le nom de la très puissante et première (1,5 Millions d’adhérents) confédération syndicale espagnole acteur de premier plan de la révolution espagnole de 1936 à 1939. Elle sera constituée en majorité d’anciens militants de la CGT-SR. La C.N.T. française reste à l’état embryonnaire de 1950 à 1995 environ. Car nombreux sont les militants syndicalistes révolutionnaires restant alors à la C.G.T, F.O. ou la C.F.D.T. Les principes d’organisation de la C.N.T. reposent sur le refus de permanents syndicaux et d’appareil bureaucratique, l’autogestion des luttes, l’indépendance par rapport aux partis et organisations politiques et de l’Etat.

En parallèle, de 1950 à 1964, le syndicalisme chrétien connaît certaines difficultés : sous l’impulsion du S.G.E.N. (syndicat CFTC de l’éducation nationale), une tendance à la déconfessionnalisation se fait jour : Les partisans de cette tendance devenant majoritaires en 1964, la CFTC devient alors Confédération Française Démocratique du Travail CFDT. La frange minoritaire (10 %) attachée aux valeurs chrétiennes décide de maintenir le sigle CFTC.

Les statuts de la CFDT remplacent alors la référence à l’encyclique papale par les « principes de la morale sociale chrétienne ». En mai 1968, la CFDT appelle les travailleurs à agir sur les lieux de travail et sera à l’origine de la création des sections syndicales d’entreprises.Le congrès de 1970 met en place de nouveaux statuts, c’est aussi celui dont le document d’orientation analyse la société capitaliste et lui oppose une société prenant pour modèle l’expérience yougoslave, basée sur le socialisme autogestionnaire. En 1972, Edmond Maire écrit dans Le Monde : « Il y a 2 courants socialistes, celui qui est jacobin, centralisateur, autoritaire, s’est établi dans les pays de l’Est. L’autre, le socialisme libertaire, anarcho-syndicaliste, autogestionnaire, c’est celui que nous représentons. » Lors du conseil national de juin 1977 est adoptée la "plate-forme de revendications et d’objectifs immédiats". Elle met l'accent sur l'action syndicale, définit des objectifs à court et à moyen terme ne pouvant être réalisés sans la mobilisation des travailleurs qui deviennent ainsi acteurs du changement et n’attendent pas tout du politique.Le congrès de 1988 met l'accent sur le syndicalisme d'adhérents. Il s'agit de redonner aux salariés l'envie d'adhérer, stratégie qui va porter ses fruits à partir de 1989, avec une progression régulière des effectifs. C'est au cours de ce même congrès que sera adoptée la nécessaire "adaptation du syndicalisme" face aux mutations économiques et sociales. La CFDT, au niveau national, soutient en novembre-décembre 1995 le plan Juppé sur la réforme de la Sécurité Sociale et l’allongement de la durée de cotisation ouvrant droit à la retraite.

Le 15 Octobre 1944 des ingénieurs et cadres souhaitant affirmer la spécificité de leur situation dans le monde des salariés créent la Confédération Générale des Cadres (C.G.C). Elle change son nom en 1981 pour Confédération Française de l’Encadrement – CGC (CFE - CGC). Elle se dit ouverte aux techniciens, agents de maîtrise, force de vente, cadres, ingénieurs et à ceux ayant vocation à le devenir pour les secteurs privé ou public.

La fédération SUD-PTT est née d’un processus d’exclusions au sein de la Fédération CFDT-PTT à l’automne 1988. Le président de la CFDT, Edmond Maire qualifiera de « moutons noirs » au congrès de Strasbourg en Novembre 1988 certains militants, à qui il reproche leurs soutiens à certaines luttes (mouvement des coordinations en 1988, lutte des « camions jaunes » à la Poste), la dénonciation de l’accord salarial Fonction Publique co-signé par le gouvernement et la CFDT. Ces militants sont également opposés au chantier de la modernisation de la Fonction Publique, dite « Réforme Quilès » . Depuis, de nombreux syndicats SUD se sont créés dans des secteurs très divers. Certains syndicats n’ayant pas la dénomination SUD (Solidaires-Unitaires-Démocratiques) sont également affiliés dans le « Groupe Syndical G-10 Solidaires ». SUD PTT se réclame de la continuité de la Charte d’Amiens et du syndicalisme auto-gestionnaire prôné par la CFDT des années 70.

Aujourd’hui, le taux de syndicalisation en France tourne autour de 8 %.

3. Les syndicats en 2001

Concernant la situation des syndicats aujourd‘hui et leur propre perception de ce qu’ils sont, je vous engage à aller voir les liens suivants :

CFDT

Valeurs, histoire, résultats, organisation, instances  : http://www.cfdt.fr/cfdt/cfdt.htm

CFTC

            Présentation, Principes, Statuts et Bibliographie : www.cftc.fr/pres-qui.html

CGC

            Présentation : www.cfecgc.org/cgc/chiffres.asp

CGT

            Présentation, histoire, statuts… : http://www.cgt.fr/01confed/01press/presce.htm

CNT

            Présentation : www.cnt-f.org/accueil/presentation.html

FO (ou CGT-FO)

            Présentation : www.force-ouvriere-hebdo.fr/confede/fopresente.html

            Statuts : www.force-ouvriere-hebdo.fr/confede/statuts.html

SUD-PTT et Groupe des 10

SUD-PTT fonctionnement & structures : www.sudptt.fr/presentation/histoire/H07.html

Groupe G-10 :

Histoire :www.multimania.com/g10

Statuts : http://www.g10.ras.eu.org/statuts.htm

Syndicats membres du G10 : http://www.g10.ras.eu.org/osdug10.htm

4. Informations particulièrement intéressantes

4.1. La Charte d'Amiens

(cf les liens www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/histoire1/269.html et http://www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/histoire1/252.html)

« Le congrès confédéral d'Amiens confirme l'article 2, constitutif de la CGT : «La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat...» Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classes qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d'exploitation et d'oppression, tant matérielle que morale, mises en oeuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière.

Le Congrès précise, sur les points suivants, cette affirmation théorique: Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n'est qu'un côté de l’œuvre du syndicalisme; il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste; il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale.

Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d'avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait à tous les travailleurs, quelles que soient leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d'appartenir au groupement essentiel qu'est le syndicat. Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l'entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu'il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès décide qu'afin que le syndicalisme atteigne son maximum d'effet, l'action économique doit s'exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n'ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre, en toute liberté, la transformation sociale. »

Congrès des 8-14 octobre 1906
(texte adopté par 830 voix contre 8 et 1 blanc)

 

4.2. Le 1ier Mai

La tradition ouvrière du 1ier Mai, fête des travailleurs et non pas fête du travail (concept inventé par le Maréchal Pétain en 1941), date du Massacre de Haymarket. A Chicago, début Mai 1886, des dizaines de milliers d’ouvriers se rassemblent pour revendiquer la journée de travail de 8 heures. A la suite d’une échauffourée avec les policiers qui souhaitaient disperser le rassemblement pacifique, 7 travailleurs anarchistes seront jugés et pendus sans preuve. Par la suite, tous les ans à travers le monde entier, les travailleurs feront grève en souvenir des martyrs de Chicago, pour obtenir satisfaction sur la journée de travail de 8h et pour marquer leur détermination vers l’émancipation sociale. Le premier Mai sera régulièrement l’objet d’une répression importante : En 1891, à Fourmies dans le Nord, l’armée tire et fait 10 morts.

Cf le lien : http://www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/histoire1/gauche247.html : dossier complet sur le premier Mai

 

4.3. Représentativité

De part l’arrêté de 1966 et la Loi Perben de 1997, la représentativité de fait dans l’entreprise est accordée aux 5 centrales syndicales suivantes : CFTC, CFDT ; CGC, CGT et FO, quelque soit le nombre de ses adhérents ou de ses sympathisants. Ces centrales peuvent constituer une section syndicale commune à toutes les catégories de personnel, quelque soit la taille de l’entreprise, désigner un ou plusieurs représentants syndicaux au Comité d’Entreprise, même si elles n’ont aucun élu, désigner les candidats du 1ier tour, et désigner les membres du comité de groupe. Pour accéder à ce droit, les autres syndicats doivent faire la preuve de leur représentativité dans l’entreprise en répondant à plusieurs critères : effectifs (nombre d’adhérents), indépendance (vis à vis de l’employeur), cotisations (importance et régularité des versements), expérience et ancienneté. La jurisprudence a rajouté les critères d’activité et d’influence réelle du syndicat. Seuls les syndicats reconnus comme représentatifs peuvent signer les conventions de caractère national et interprofessionnel. Ils sont consultés lors de l’élaboration du Plan, représentés au Conseil Economique et social, à la Commission supérieure des Conventions Collectives et aux Prud’hommes. Ils ont seuls le droit de présenter des candidats au 1ier tour des élections professionnelles.

 

4.4. Adhésion aux confédérations internationales :

Certains syndicats français adhèrent à des confédérations internationales de syndicats : Ainsi, la Confédération Européenne des Syndicats C.E.S. créée en 1973 regroupe la quasi-totalité des organisations syndicales européennes y compris la C.G.T. depuis peu. (La C.E.S. refusant l’affiliation de la C.G.T. en 1980). Son rôle est triple : constituer un lieu de réflexion, coordonner l’action revendicative des confédérations adhérentes, jouer un rôle de représentation au niveau des instances européennes. (cf. le site http://www.etuc.org/).

Y sont adhérentes en France : CFTC, UNSA, CGT et FO.

La Confédération Internationale des Syndicats Libres : CISL, créée en 1949, organise et dirige des campagnes sur des questions telles que:

·le respect et la défense des droits syndicaux et des droits des travailleurs et travailleuses,

·l’éradication du travail forcé et du travail des enfants,

·la promotion des droits égaux pour les travailleuses,

·l’environnement,

·les programmes d’éducation pour syndicalistes partout dans le monde,

·la promotion de l’organisation des jeunes travailleurs et travailleuses,

·l’organisation de missions pour enquêter sur la situation syndicale dans de nombreux pays.

·

Cf. le lien http://www.icftu.org/displaydocument.asp?DocType=Overview&Index=990917412&Language=FR

Y sont adhérentes en France les syndicats Force Ouvrière et CFDT

5. Liens utiles

            Le site de Force Ouvrière est particulièrement complet sur l’histoire des luttes sociales et les origines du syndicalisme en France :

http://www.force-ouvriere-hebdo.fr/journal/histoire/gauchehis1.html

Portail Syndical (Innombrables liens vers tous types de syndicats): http://www.freewarriors.org/Accueil.htm

Centre d'histoire du travail (CHT) :Bibliothèque, centre d'archives et éditeur consacrés au mouvement ouvrier et paysan et à l'histoire politique :

http://palissy.humana.univ-nantes.fr/labos/cht/index.htm

L'Institut international d'Histoire sociale d’Amsterdam : http://www.iisg.nl/index.html

Le site MAITRON.ORG, animé par une équipe du CNRS, se propose de suivre l'actualité de la recherche en histoire sociale et le débat culturel autour des questions sociales en mettant l'accent sur les femmes et les hommes qui font l'histoire : http://www.maitron.org/

 

 

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