Union Locale LA COMMUNE

FEDERATION ANARCHISTE

Rennes

 

 

 

 

Ils licencient et précarisent : les capitalistes sont des brutes et des truands !

 

A Rennes avec Thomson, Philips, ST Microelectronics… comme un peu partout en France, les patrons licencient et restructurent. Ils virent d’abord les sous-traitants, CDD et les intérimaires, et enfin le personnel « fixe » qui coûte plus cher à remercier ! Tous les secteurs de l’économie sont concernés : de l’industrie de main d’œuvre aux secteurs soit-disant porteurs … Le taux de chômage atteindrait les 10 % à la fin de l’année, malgré la redéfinition des critères faisant d’un travailleur un chômeur. 15.000 chômeurs ont été radiés des listes de l’ANPE cet été car ils n’ont pas répondu au téléphone. La réforme de l’UNEDIC signée par CGC, CFDT et CFTC va radier et diminuer les droits de 800.000 anciens travailleurs, qui se font spolier de leur assurance chômage, payée avec leurs cotisations sociales à hauteur de 8000 Euros en moyenne ! Cette réforme, comme celle des retraites ou de la Sécurité Sociale sont autant d’éléments, avec les licenciements qui participent à la baisse globale du coût du travail. Les patrons alimentent la peur du chômage pour faire pression sur les salaires à la baisse. Les subventions publiques et exonérations de charges (19 Milliards d’euros en 2002, en constante augmentation) sur les bas salaires, incitent les entreprises à brader les embauches. Quand des plans de licenciements sont annoncés, la hausse de la productivité envisagée par les gestionnaires fait grimper le cours des actions de l’entreprise.

 

Les réformistes sont-ils de doux rêveurs utopistes ou de dangereux militants pour la classe ouvrière ?

 

On sait que les 3 hommes les plus riches du monde (fortune estimée à 167 Milliards de $) ont un revenu équivalent à celui des populations de 162 Pays de la planète ! Le problème n’est pas, comme l’affirme l’extrême gauche, d’obtenir du gouvernement l’interdiction des licenciements. Le dire, c’est duper les travailleurs. Le croire, c’est faire abstraction de la réalité économique : la concurrence induit l’augmentation continuelle du taux de profit, et donc la baisse du coût du travail. Il s’agit bien de la question de la ré-appropriation des moyens de production et du choix collectif de la répartition des richesses. Cela suppose d’en finir avec le capitalisme.

La question sociale ne saurait être réglée par un sauveur providentiel, bon samaritain de l’extrême-gauche. Ni la Taxe Tobin ni le vote (à gauche ou mieux ( !) à gauche de la gauche) ne modifierait le rapport de force en faveur du capital. Olivier Besancenot a dit qu’il accepterait de participer à un gouvernement anti-capitaliste ( ?- !) Lulla, du Parti des Travailleurs du Brésil, l’ancien métallo syndicaliste, devenu président a mis en place cet été une réforme des retraites que peut lui envier Mr Raffarin. La casse sociale amplifiée par la droite, a été menée dans un premier temps par les responsables politiques et syndicaux de la gauche plurielle, qui n’ont eu de cesse d’accompagner les volontés patronales, en domptant les luttes sociales par exemple sur la question des retraites en mai-juin. Il suffit de se référer au détournement par la gauche de la revendication historique qu’était la réduction du temps de travail avec la mise en place des 35 Heures.

Le seul moyen d’arrêter les licenciements, ce n’est pas de le quémander au gouvernement, quelqu’il soit, mais en l’imposant à l’Etat et aux patrons. Cela ne passera que par la lutte de classe mis en œuvre ici et maintenant et certainement pas pour imposer « une autre réforme ». La retraite par répartition elle-même n’était que le fruit d’un compromis historique réalisée en 1946 quand les militants PC se sont fait acheter en échange de la reconstruction du pays et leur désarmement. Ce « progrès social » a été compensé par l’augmentation de la productivité.

Seule la lutte paie !

 

Promulguer une loi interdisant les licenciements ne changerait rien sur le fond. La loi sur les 8 heures de travail hebdomadaires ne fut respectée par le patronat au début du XXième siècle que grâce aux luttes incessantes menées par les travailleurs. Le patronat serait fort aise d’employer à vie des salariés gratuitement, cela s’appelait autrefois l’esclavage, et le patron de l’époque licenciait rarement son esclave !

Pour faire obstacle aujourd’hui et maintenant de manière défensive aux projets réformistes de la droite à l’extrême-gauche, il faut se réapproprier les moyens de luttes, expulser les bureaucraties pour revenir au syndicalisme des origines, celui de la Charte d’Amiens de 1906, indépendant des partis politiques, de l’Etat et du patronat, pour reconstituer des syndicats de luttes. Ces organes de base de la lutte de classe permettront dans un second temps de reprendre l’offensive, pour à terme, mettre à bas, par la révolution sociale, le système capitaliste et autoritaire. Nous pourrons alors envisager de reconstruire la société structurée sur le plan politique en fédération de communes libres où les habitants seront acteurs de leur décision, et sur le plan économique en fédération de branches de métiers, où les outils de production seront gérés par les travailleurs eux-mêmes.

 

L’organisation sociale ayant comme mode de fonctionnement : de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.

 

Union Locale La Commune - Fédération Anarchiste

9, rue Malakoff 35000 Rennes Tel/Rep. : 02.99.67.92.87

www.falasociale.fr.st e-mail : falasociale@fr.st

 

 

Accueil

Qui nous sommes

Nous rencontrer

Nous écrire

Le L.A.R.

Action &

Agenda

Actualités & Archives

Théorie & Textes

Liens

CRASER-FA

 

http://www.falasociale.fr.st