Après la loi de privatisation des universités cet été, celle concernant la limitation du droit de grève, après les lois liberticides concernant les immigrés, Sarkosy, Fillon et Parisot déclarent clairement la guerre aux salariés. Leur programme a le mérite d’être clair : fin du Contrat à Durée Indéterminée, disparition du SMIC, chasse aux chômeurs, dislocation de la Sécurité Sociale par l’introduction de franchises et le recours aux assurances privées, fermeture de dizaine d’hôpitaux, dislocation des statuts de la Fonction Publique et, bien évidemment, nouvelle attaque contre les retraites des salariés du public comme du privé (loi Fillon n° 2).
L’objectif est d’arriver à satisfaire le point 32 de l’accord du sommet de Barcelone de mars 2002, où siégeaient Chirac et Jospin : « il faudra chercher, d’ici 2010, à augmenter progressivement d’environ 5 ans l’âge moyen effectif auquel cesse l’activité professionnelle dans l’Union Européenne »… pour cela, le premier acte passe obligatoirement par la liquidation des régimes spéciaux, avec un pilonnage médiatique sur les prétendus « privilèges » des cheminots, gaziers… alors même que les régimes des gaziers, par exemple, abondent chaque année de 100 à 150 millions d’euros le régime général de tous les salariés.
Le gouvernement veut tout casser, veut diviser les salariés, la riposte
unitaire s’impose.
Le 18 octobre, les cheminots, les gaziers, les personnels de la RATP, de l’ANPE, des ASSEDIC, de l’Education Nationale, de la Poste, des hôpitaux… mais aussi de l’action sociale (secteur privé) seront en grève. Ils ont raison. Ils savent que les exonérations patronales, chaque année, se montent à 65 milliards, 10 fois la somme qu’il faudrait pour ramener tous les salariés du public et du privé à 37,5 annuités, ils savent que l’évasion fiscale des grosses fortunes équivaut à quelques 40 milliards d’euros par an, ils savent que les « initiés », d’EADS ou d’ailleurs, se sont mis des millions d’euros dans la poche tout en expliquant partout qu’il fallait licencier 10 000 travailleurs, en France et en Allemagne.
C’est maintenant qu’il faut y aller, sur notre terrain, le seul terrain
des salariés : celui de la lutte sociale, celui qui n’attend pas les
élections pour bouger et gagner comme en 2006 avec le CPE.
Tous ensemble dans la grève le
jeudi 18 octobre ! Mais le lendemain la question se posera partout :
faut-il reprendre le boulot ? Faut-il attendre un nouveau temps fort
annoncé courant novembre avec autant de temps mort entre temps ? Faut-il
attendre les consignes de confédérations particulièrement molles depuis la
rentrée ? Faut-il attendre que le Parti Socialiste, qui a accepté le
principe même de la réforme des régimes spéciaux, se remette de ses querelles
intestines ? Faut-il attendre la création d’un nouveau parti « à
gauche de la gauche » ? Faut-il attendre les municipales de mars 2008
ou les présidentielles de 2012 ? pour discuter de tout cela :
Meeting jeudi 18
octobre
A 20 h, Carrefour
18
7 rue d’Espagne
(métro Fréville ou Italie)
Fédération
Anarchiste – groupe La Sociale
c/o
local La Commune – 17 rue de Châteaudun – 35000 Rennes
www.falasociale.ORG