NUCLEAIRE

 

Ni prolongement, ni relance :arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire

Défi Aréva Mai 2002

 

NI PROLONGEMENT, NI RELANCE :ARRET IMMEDIAT DU NUCLEAIRE CIVIL ET MILITAIRE


 


Le nucléaire n'est pas une fatalité, c'est un choix politique et économique. Il a fallu la volonté de tous les gouvernements, de De Gaulle à Jospin, pour parvenir a une situation unique : 80% d’électricité produite par le nucléaire.

Pour les militaires, les capitalistes, les politiques, les risques pour l'environnement et les populations actuelles et futures viennent après les profits engrangés par une minorité d’industriels et d’actionnaires.

 

Face au danger du nucléaire, arrêt immédiat

- car un accident majeur (comme à Tchernobyl) est toujours possible et plus encore aujourd'hui avec le vieillissement des centrales en activité ;

- car les déchets polluants s'accumulent. On ne sait qu'attendre qu'ils cessent d'être radioactifs, ce qui prendra des milliers d'années ;

- car le nucléaire se caractérise par la centralisation, l'opacité des décisions, l'absence de moyens véritables pour que nous pesions sur les orientations (recherches, énergies renouvelables, transport de déchets...), l'omniprésence de puissances financières. Elément moderne du totalitarisme, le nucléaire nous fait courir le risque de vivre dans une société avec l'absence totale de contrôle et de choix des populations, mais avec le règne absolu de « ceux qui savent », scientifiques et technocrates.

 

Il est nécessaire de ne pas laisser les fantasmes scientistes continuer à nous égarer dans l'impasse industrielle dont on constate chaque jour les dégâts : de la vache folle au réchauffement planétaire, en passant par l'amiante et les leucémies en Ukraine et à la Hague.

 

Nucléaire et militaire riment avec totalitaire

Le nucléaire doit aussi son existence à ses usages militaires. De Gaulle voulait doter l'armée de plutonium pour la force de frappe ; le nucléaire est une recherche de suprématie et de domination. USA, URSS, Chine, Inde... Tous les Etats usent d'abord du nucléaire pour des objectifs militaires. Aujourd'hui, l'armée française dispose d'armements au plutonium. Ces pays doivent leurs bombes à la production civile du nucléaire. Le lien entre l'usage militaire et l'usage civil du nucléaire, en France comme ailleurs, c'est le pouvoir de l'Etat et du Capital. C'est lui qui a décidé et qui maintient la création de cette filière civile et militaire, c'est lui qui en retire des dividendes et qui décrète le secret défense, qui réprime les opposants-es, qui privatise EDF...

 

La politique nucléaire française aujourd'hui

La politique nucléaire française actuelle ne fait que renforcer ce que nous dénonçons depuis toujours comme  celle du gouvernement précédent, auquel participaient les Verts.

- Au printemps, EDF a décidé de prolonger de 10 ans la durée de vie de ses centrales en activité ce qui représente un profit supplémentaire compris entre 15 et 23 milliards d'euros au détriment de la sécurité. Manœuvre, qui valorise le bilan de l'entreprise pour séduire les investisseurs lors de la future privatisation.

- Cet été, EDF ramait sous la canicule : centrale refroidie au jet d'eau ; dérogation pour des rejets d'eaux chaudes augmentant la température du milieu (cela n'a pu être sans impact néfaste sur la faune et la flore). Le gouvernement -lui- classait secret défense les renseignements, procédés, objets, documents, relatifs aux mesures de surveillance, de confinement, de suivi, de comptabilité des matières nucléaires et leur transport.

- Enfin, d'indiscrétion en petites phrases, on nous prépare à l'annonce du lancement d'un réacteur EPR, construit par AREVA, qui entrerait en fonction en 2020 pour 60 ans.

 

PAR ICI LA SORTIE !

La sortie immédiate du nucléaire n’est pas réellement un problème technique ni économique mais politique et culturel. Plus que d’asseoir nos espoirs sur la recherche, ce sont des modes de vie, des efforts collectifs qu’il faut inventer. Les énergies renouvelables sont au point, les sources d’économie d’énergie sont connues. Certes, à court terme, les seules énergies renouvelables ne peuvent produire l'électricité nécessaire. Là encore le problème est faussé par des décennies de production nucléaire. La culture du gaspillage est préférée à une politique d'économie d'énergies. À court terme, couplées au développement des turbines au gaz, à la co-génération, à l’arrêt des exportations d'électricité et de l'énorme autoconsommation des centrales, une sortie immédiate du nucléaire est possible.

 

Repenser la production énergétique

Au Nord, au Sud, la révolution énergétique est indispensable. Elle doit être affrontée dans toutes ses dimensions : écologiques, techniques, économiques, culturelles et sociales. Amélioration de l'efficacité énergétique et recours aux énergies renouvelables, élimination des gaspillages ne pourront aboutir sans réforme profonde aux échelles locales, régionales et continentales, des modes de production et de répartition des richesses. Cet effort n'a de sens que collectif (décision au niveau local de la gestion de l'énergie) et mondial. Une solidarité entre les peuples est nécessaire, afin de répartir égalitairement les gisements d'énergie (fossiles ou renouvelables) dont la plus grande partie est actuellement consommée par les pays de l’hémisphère Nord.

 

Pour une société autogestionnaire, sans nucléaire

Quatre exigences nous permettront de respecter l'environnement et conditions de vie : réduire nos consommations énergétiques, utiliser une énergie propre écologiquement, favoriser la démocratie locale directe, réduire les inégalités sociales. Nous sommes contre le nucléaire parce que nous sommes opposés au capitalisme, aux militaristes, que nous dénonçons et combattons la logique d'Etat, et parce que nous sommes partisans d'une société autogestionnaire.

L'autogestion c'est : boycotter les produits énergivores et polluants. Combattre les logiques de profit qui caractérisent le capitalisme. Favoriser un mode de vie à l'inverse du gaspillage permanent qui déresponsabilise. En tenant compte des limites technologiques, il faut rapprocher les centres de production des centres de consommation d'énergie tout en l'organisant rationnellement sur un mode fédéraliste, non concurrentiel. Nous devons favoriser une gestion directe (autogestion) des énergies par les travailleurs, les populations locales et les usagers. Enfin, nous devons nous associer aux travailleurs en lutte pour dissoudre "l'Etat-EDF" au profit d'un vrai service public. Nous rendrons le contrôle de la production énergétique à la collectivité que nous sommes, en expulsant l'Etat et les capitalistes du Conseil d'administration. Nous ne voulons plus d'un service des énergies d'Etat, centralisé et pro-nucléaire; nous le voulons fédéraliste, géré par toutes et tous.

 

Mobilisons nous

Pour la France et ses 56 réacteurs, une sortie est possible entre 2 ans (situation de crise due à un accident) et 30 ans (par non renouvellement du parc nucléaire, scénario choisi par les Verts car permettant de ne pas trop se heurter au PS et surtout de ne pas remettre en cause le système capitaliste). La vitesse à laquelle nous sortirons du nucléaire dépend donc de notre capacité à construire un mouvement antinucléaire capable de créer un rapport de force suffisant.

Nous appelons donc tous ceux et celles qui partagent nos positions à rejoindre notre cortège au sein de la manifestation. A l'issue de la manifestation nous prévoyons une réunion pour débattre de la prolongation de la lutte.

 

 

MYTHES ET DANGERS DU NUCLÉAIRE

 

Les centrales nucléaires sont de plus en plus sûres ?

Un accident majeur (comme à Tchernobyl en Ukraine) est toujours possible et plus encore aujourd'hui qu'hier avec le vieillissement des centrales en activité. Tout est possible en matière de terrorisme (voir le 11 septembre), les conséquences d’une attaque sur un réacteur nucléaire seront sans communes mesures avec la destruction du world Trade Center !

On trouvera des solutions pour la question des déchets ?

Le problème des déchets est toujours sans solution. La seule alternative actuelle minimisant les risques est de les stocker sur les lieux de production, sous la surveillance des professionnels du nucléaire. Rappelons que certains déchets dangereux ont une durée de vie de plusieurs milliers d’années… or nous avons déjà  perdu la trace de stocks de munitions de la première guerre mondiale !  Est-ce cela le cadeau aux générations futures ?

 

Le nucléaire permet d’assurer l’indépendance nationale ?

Tordons le cou à ce mythe : 100% de l’uranium est importé ! Le nucléaire représente certes près de 80% de la source de production d'électricité en France, mais guère plus de 30% de notre énergie. La France dépend ainsi du pétrole pour le secteur vital du transport...

 

Le nucléaire : une énergie bon marché ?

Le chauffage électrique, écologiquement aberrant (76% de perte), est un des responsables du cercle vicieux entre consommation et production d'électricité. Une grande partie des impayés d'EDF sont dus au chauffage électrique : ce sont les populations les moins riches qui ont les plus grosses factures du fait de la mauvaise qualité de leurs installations de chauffage. Contrairement à une idée entretenue par l’entreprise EDF, l’électricité nucléaire est très chère quand on prend en compte l’ensemble de ses coûts : démantèlement des centrales, assurance contre les risques de catastrophe, gestion des déchets...

 

Travailler dans le nucléaire : un statut garanti ?

   - Les mineurs nigériens de l’uranium rongés par les maladies en rient encore...

Nos centrales nucléaires sont nettoyées pour ne pas exploser. Pour cela il faut que des personnes acceptent de se faire irradier. EDF a recours à la sous-traitance et à l'intérim pour cette basse besogne. D'une part cela permet de diminuer les coûts, d'autre part les cancers inévitables qui s'en suivront ne seront pas considérés comme dus au nucléaire. Ces travailleurs ne bénéficient d'aucun suivi sanitaire spécifique : conditions déplorables, infractions à la législation, précarité et salaires minables. Nous exigeons leur embauche immédiate en CDI par EDF, la reconnaissance des accidents du travail liés au nucléaire avec une large indemnisation des proches s’il y a lieu.

 

Sortie progressive ou sortie immédiate ?

Vitrine de certains écologistes, dont celles et ceux qui aspirent à gouverner, la sortie progressive allemande sur 20 ans, bien qu’ayant déjà généré 120 000 emplois par le développement des énergies renouvelables, ne peut nous servir de modèle. Le risque de catastrophe est toujours présent sur cette période, des déchets continuent à être produits et, surtout, les changements politiques peuvent retarder ou même remettre en cause cette orientation si tel est l’intérêt des groupes industriels allemands...

 

Le nucléaire, une solution à l’effet de serre ?

L'arrêt du nucléaire (7% de l'énergie mondiale), même au profit des énergies fossiles, ne contribuerait qu'à une augmentation de 0,2 à 0,3% de l'effet de serre planétaire, ce qui est dérisoire.

 

 


 

Zone de Texte: Cortège unitaire libertaire AL – FA – OCL – OLS
Samedi 17 Janvier 14h00 Manifestation à Paris, Place de la république Départs de Rennes, St Malo, Redon, St Brieuc, Guingamp, Vannes, Lorient, Brest, Quimper,.. Renseignements sur le site http://www.sortirdunucleaire.org/index.php

 

 

 

 

 

 

 

 


Fédération Anarchiste                                                         Organisation Communiste Libertaire
145 rue Amelot 75011 Paris                                                  Clé des champs BP 20912 44009 NANTES Cedex 1
http://www.federation-anarchiste.org                                     http://oclibertaire.free.fr/


Alternative Libertaire                                                          Offensive Libertaire et Sociale
BP 177 75967 Paris Cedex 20                                                c/o Mille Bâbords  61, rue Consolat 13001 Marseille
http://www.alternativelibertaire.org/                                      http://offensive.samizdat.net/

 

 

 

 

 

DÉFI AREVA : LA MANIPULATION PUBLICITAIRE

AU SERVICE DU LOBBY NUCLÉAIRE

 

 

AREVA : LE COUP DE PUB NUCLÉAIRE

 

A travers le financement du bateau français concourant pour l’America’s cup, le consortium nucléaire Areva (Framatome, CEA, Cogema… mais aussi Total, de manière marginale certes) tente de se donner une apparence respectable.

En jouant sur l’image, la publicité et le sponsoring sont des moyens de manipulation redoutables dont l’effet est difficilement mesurable. Il n’est pas innocent que les entreprises dont la vocation est de faire du profit y ont recours. Bien que 91% de ses capitaux appartiennent à l’État, on peut constater que Areva usent des mêmes méthodes de manipulation. Qui se rappelle que Vivendi, l’entreprise dirigée par Messier, s’appelait la Compagnie Générale des Eaux ? Ce changement de nom visait entre autres à effacer les scandales liés aux pots de vin versés par cette entreprise à nombre d’élus. Areva a-t-elle donc quelque chose à cacher ?

Avouons le tout de suite : nous ne sommes pas friand-es de cette America’s cup, course de bateaux pour milliardaires en mal de sensation. S’ils aiment tant le risque, nous les invitons à creuser les mines d’uranium en Afrique, avec les protections dues à ces travailleurs…

 

MYTHES ET DANGERS DU NUCLÉAIRE

 

Pour nous anarchistes, combattant-es sans relâche du nucléaire et partisan-nes de solidarité internationale, nous n’oublions pas les problèmes majeurs liés à cette énergie :

- Risque de catastrophe en cas d’accident. Un Tchernobyl à la française n’est pas exclu. Les Autorités sont d’ailleurs bien incapables d’y faire face.

- La question des déchets est toujours sans solution. La seule alternative actuelle minimisant les risques est de les stocker sur les lieux de production, sous la surveillance des professionnels du nucléaire. Rappelons que certains déchets dangereux ont une durée de vie de plusieurs milliers d’années…

- Nucléaire civil et militaire sont intimement liés. Le nucléaire civil permet en effet de créer les matières nécessaires à la production des bombes atomiques. C’est d’ailleurs pour cette raison que les choix énergétiques français n’ont fait l’objet d’aucun débat dans la population. Qui dit militaire, dit culture du secret ! L’armée étant le bras armé de l’État, le personnel politique n’a guère eu de remords à toutes et tous nous engager dans cette production à risques… Bonjour la démocratie ! Poursuivre le nucléaire, c’est favoriser la prolifération des armes nucléaires !

- Produire de l’électricité nucléaire implique un pouvoir centralisé et un contrôle policier, voire militaire contre les risques terroristes entre autres. Avec les attentats du 11 septembre 2001, nous avons pu apprendre que l’éventualité d’un crash de gros avions sur une centrale n’avait pas été envisagée. Qui peut se vanter de tout prévoir ? Aucun système n’est infaillible. Aucun contrôle citoyen indépendant ne devient possible.

Après les crises pétrolières des années 70, les défenseurs du nucléaire ont avancé l’indépendance nationale comme critère de choix en faveur de cette énergie. Tordons le cou à ce mythe : les principales mines d’uranium ne sont pas en France ! De plus, la France dépend du pétrole pour le secteur vital du transport...

 

PAR ICI LA SORTIE !

 

Comme le nucléaire représente 6% de l’énergie mondiale, en clamant haut et fort dans les rues de Lorient la sortie immédiate de celui-ci, nous ne craignons pas l’impact minimum sur l’effet de serre qui pourrait en résulter, si on veut bien se donner la peine de le mesurer en prenant en compte tous les facteurs. Les centrales atomiques produisent en effet beaucoup de vapeur d’eau, la construction de celles-ci nécessite énormément d’énergie ainsi que la recherche militaire. Les abandonner c’est économiser et réduire presque à néant l’impact généré par l’utilisation des centrales thermiques au charbon  et au fioul qui tourneront alors à fond. Parallèlement, les crédits destinés au nucléaire sont à réorienter pour le développement des énergies renouvelables. Face aux risques du nucléaire et à la répétition des accidents, ce choix s’impose. Il est techniquement possible de se passer de 70% du parc nucléaire français dans les plus brefs délais. Mais il reste incompatible avec une société capitaliste, société de consommation et de gaspillage. Les minorités gestion-naires, qu’elles soient politiques, économiques ou techno-cratiques, n’ont pas l’intention de se laisser dépouiller de leurs privilèges. Ils/elles ne pourraient plus décider pour nous ! Ne comptons pas sur Chirac, coq arrogant, qui a repris les essais nucléaires en 1995 au mépris des populations de Moruroa ! Son programme pro-nucléaire est d’ailleurs éloquent.

Mettre des ministres écologistes au gouvernement sans avoir abattu le pouvoir des industriels et des technocrates restera (et est resté) sans effet réel. Aussi, parce que contre productive, nous repoussons l’idée de s’introduire dans les institutions de l’État. Ce n’est pas pour rien que le Parti Socialiste, rôdé à la gestion de l’État, a refusé de s’accorder sur le thème du nucléaire avec les Verts.

Pour nous, garantir un réel service public décentralisé de la production d’énergie, implique que le pouvoir de décision reviennent aux usagers et aux travailleurs de ces industries.

 

PROCHAINS RENDEZ-VOUS ANTINUCLÉAIRES

 

- DU 18 AU 26 MAI : semaine antinucléaire à Poitiers. MANIF le samedi 25 mai à 14h30.

- SAMEDI 29 JUIN : fest-noz antinucléaire à Brennilis (non au nucléaire civil).

- DIMANCHE 30 JUIN 14H00 : grande manifestation contre le nucléaire militaire à l’Ile Longue (29), haut lieu de la force de frappe française.

 

Union Régionale Bretagne de la Fédération Anarchiste :

Gr. Ferrer Cité Allende B19 56100 Lorient / Gr. Lochu 6, rue de la Tannerie 56000 Vannes / Gr. Jes Futuro  CEL, BP 38, 22301 Lannion / Gr. La Commune c/o MJC La Paillette, rue du pré de Bris, 35038 Rennes Cedex / Gr. Les Temps Nouveaux c/o CEL, BP 728, 29277 Brest Cedex / Gr. de Quimper c/o Publico 145, rue Amelot 75011 Paris / Gr. FA de Nantes c/o ACLN, BP 60221, 44000 Nantes Cedex 1                                                               http://www.federation-anarchiste.org

 

 

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