Depuis un mois et demi, les étudiants de Rennes luttent pour l’abrogation du CPE et le mouvement s’amplifie de jour en jour dans les facs et maintenant les lycées, et ce malgré la répression policière qui s’abat sur eux. Ce jeudi 16 mars, nous étions plus de 10 000, principalement étudiants et lycéens, à manifester et à hurler notre rejet du CPE, de la précarité et de l’avenir que nous prépare État et patronat.
Cela fait 7 ou 8 tracts que nous consacrons au CPE, et nous, ainsi que
d’autres, avons fait le tour de la question et démontrés sa nocivité et sa
dangerosité pour les travailleurs et la jeunesse. Si, malgré l’hostilité
grandissante de la population envers le CPE et la loi sur l’égalité des
chances, et la manifestation de ce jour
en est encore une preuve, ces textes parvenaient à rentrer en vigueur, on peut
être sur que les coups portés par le capitalisme ne s’arrêteront pas là, et que
le droit du travail, déjà peu protecteur pour le salarié, sera mis à bas.
Pour nous, étudiants, lycéens, salariés, chômeurs et précaires, le moment
est d’importance et doit nous mener à nous poser les questions afin que nous ne
subissions pas encore une défaite comme en 2003 !
Pourquoi les UD35 CGT et CFDT n’ont-elles pas invitées et même refusées
la présence des syndicats Solidaires et CNT à la réunion préparatoire de la
manif d’aujourd’hui, alors que dans d’autres départements, la Vienne par
exemple, l’unité a été la plus large possible, et que les syndicats SUD
étudiants et CNT-FAU sont largement investis dans la lutte sur les
facultés ?
Comment peut-on croire à l’opposition réelle du PS et de ses alliés,
alors qu’entre SIVP, TUC, CES, Plan euro jeunes, emplois jeunes, ils ont
précarisé à tour de bras ? Comment les croire encore, alors qu’ils
poussaient des cris d’orfraies au moment de l’adoption du RMA, ils l’ont appliqué méthodiquement dans les
collectivités dont ils ont la responsabilité ?
Alors que les jeunes luttent depuis 6 semaines, les confédérations
syndicales de travailleurs n’ont appelé qu’à une seule journée de grève
interprofessionnelle le 7 mars et à 3 journées de manifestation.
Qu’attendent-elles ? Pourra t’on faire reculer le patronat et l’État
en ne frappant pas là où ça lui fait le plus mal, le profit ? Même si faire grève est toujours une décision
grave pour des salariés déjà appauvris, c’est le seul moyen de
renverser le rapport de force en notre faveur !
Les confédérations vont-elles
encore nous traîner de manifs en manifs et de jusqu’aux vacances, comme cela a
été le cas en 2003 ? L’offensive capitaliste ne mérite t’elle pas qu’elles
mettent en débat au sein de leurs organisations, la question de la grève générale ?
Étudiants, lycéens,
salariés, chômeurs et précaires ; c’est tous ensemble que l’on peut
gagner !
Grève générale !