Principes de base de la
FEDERATION ANARCHISTE
Pré-préambule :
La FA travaille actuellement à l’adaptation de ses principes de base.
Effectivement, leur écriture peut, pour certains passages, semblée datée…
Préambules
Nous, anarchistes, réunis
à la Fédération anarchiste, sommes conscients de la nécessité de l’organisation
spécifique. Nous propageons nos idées et voulons réaliser une révolution
radicale et globale, à la fois économique et sociale, afin que soient détruites
les sociétés fondées sur la propriété privée ou étatique des moyens de
production et de la distribution, toutes les exploitations, l’ignorance et la
misère, ainsi que les rapports d’autorité.
Nos
objectifs
Les anarchistes
luttent pour une société libre, sans classe ni État,
ayant comme buts premiers :
C’est la société
entière que nous voulons reconstruire sur une base de respect et d’entraide,
non pour un individu, une classe ou un parti, mais pour tous les individus ; la
question sociale ne pouvant être résolue définitivement et réellement qu’a
l'échelle mondiale.
Notre
rôle
L’anarchisme est un
objectif de société globale, un idéal, mais aussi les moyens pour y parvenir,
ceux-ci étant bases sur les mêmes principes organisationnels et éthiques :
fédéralisme et entraide. En tant qu’individus conscient de leur exploitation,
les anarchistes entendent lutter avec tous les exploites contre tous les
gouvernements, reconnaissant ainsi l’existence de la lutte des classes dont la
finalité doit être l’instauration d’une société anarchiste.
Nous devons faire en sorte que les
classes sociales exploitées accèdent à la capacité politique nécessaire à leur
émancipation. Ce sont les classes exploitées qui réaliseront la société
anarchiste, car les exploiteurs ne se laisseront jamais déposséder et emploieront
toutes leurs forces, même brutales, contre émancipation des travailleurs.
La seule propagande des idées étant
insuffisante, la participation aux luttes continuelles revendicatives et émancipatrices
s’avère nécessaire pour que les individus veuillent toujours plus et mieux,
jusqu’a atteindre une situation de rupture qui permettra leur émancipation
totale.
Nous devons inciter les travailleurs et
l’ensemble des exploites à combattre les médiations qui vont à l’encontre de
leurs intérêts de classe, et à opter pour l’action directe (c’est-a-dire pour
des actions décides et menées sans intermédiaire), et sa coordination sur le
mode fédéraliste.
Ennemis de tout despotisme, les
anarchistes repoussent toutes les théories autoritaires dont celles inspirées
du marxisme, du cléricalisme, du monarchisme, du fascisme, du libéralisme
bourgeois et de tout autre.
La révolution est nécessairement
constituée de phases destructrices des institutions d’oppression et de phases
constructives de la société nouvelle. Cette société, nous voulons qu’elle soit
gérée par tous et qu’elle s’instaure des le début sur la base de structures
anarchistes.
C’est pourquoi la Fédération anarchiste
se doit être un outil adapte pour la révolution, jusqu’a la concrétisation des
objectifs précédemment définis.
La Fédération anarchiste est une
organisation regroupant des militants conscients idéologiquement et pratiquement,
ayant connaissance des différents aspects de l’anarchisme et de la Fédération
anarchiste. Elle est organisée sur le principe du libre fédéralisme conservant
aux groupes et individus qui la composent leur autonomie dans le cadre des
Principes de Base. C’est à tous les militants qu’il appartient de la faire
progresser, car elle ne reconnaît pas en son sein la division
dirigeant/exécutant.
La participation effective des militants
aux œuvres collectives de l’organisation est un principe d’ethnique et de
solidarité qui ne nuit pas pour autant au principe de liberté.
Le fédéralisme de la Fédération
anarchiste permet le pluralisme des idées et actions compatibles avec ses
principes.
Tout ce qui précède ne peut évidemment
indiquer que les grandes lignes des buts poursuivis par les anarchistes. Il
sera nécessaire, pour les approfondir, de prendre connaissance des écrits
anarchistes et de suivre les travaux des groupes.
L’action de la Fédération anarchiste est
basée avant tout sur la défense des exploités et sur leurs revendications
révolutionnaires ; mais sans que soit perdu de vue le fait que ce sont à la
fois les classes et les positions d’esprit qui s’opposent à l’anarchie.
Cette action est menée sur tous les plans
de l’activité humaine, selon les vues et les moyens de chaque tendance.
Pour cette raison, la Fédération
anarchiste reconnaît :
Enfin, lorsqu’une tendance engage une
action, des que cette action n’est pas contraire aux idées de base de
l’anarchisme, les autres tendances, si elles ne sont pas d’accord pour
participer à cette action, observent à son égard une abstention amicale. La
critique de cette action demeure libre après l'évènement.
Les groupes ont la faculté de se donner
l’orientation de leur choix : anarcho-syndicalisme, communiste-anarchiste,
néo-malthusienne, anarcho-pacifiste…
Ils ont naturellement la possibilité de
cumuler toutes ces tendances.
Des régions peuvent
être formées et ne peuvent être que sur l’initiative des groupes la composant,
le Comite des Relations ne pouvant apporter que des suggestions dans ce
domaine.
Organisation
Un comite de coordination existe dans le
but de faire connaître les informations, suggestions, propositions pouvant
émaner d’un individu ou d’un groupe, sans autre droit, pour les camarades composant
ce comite, que celui de n’importe quel autre militant de présenter
propositions, suggestions, informations.
La seule dérogation à cela peut être
constituée par des initiatives touchant l’adhésion à un congrès, cartel, comite
(exemples : congrès anarchiste international, Forces libres de la Paix).
Il va de soi que, dans ces divers
organismes, le fond même de notre idéologie ne doit pas être remis en cause et
que notre présence ne doit viser qu'à des buts précis : opposition à la guerre,
efforts pour arracher des militants à la mort, protestations contre une
agression contre le peuple…
Son rôle est de répartir le courrier et
les responsabilités entre les différents membres, de veiller à la bonne entente
au sein de ce comité, d’assurer la tenue du congrès selon le vœu du précédent,
par des rapports en temps voulu avec les camarades qui en sont chargés.
Son rôle est d’assurer la correspondance
avec les groupes, de les tenir au courant des lettres des sympathisants de
leurs régions désireux de se joindre à nous, de diffuser les suggestions
intéressantes, qu’elles émanent d’une région, d’un groupe ou d’une
individualité, de renseigner le mouvement dans son entier des possibilités
d’actions dont il dispose : noms de propagandistes par la parole, leurs
sujets de conférence, leur possibilité de déplacement, d’assurer la propagande
par des campagnes dont les thèmes peuvent être suggérés par d’autres militants,
comme ils peuvent émaner de lui (les groupes en désaccord avec l’efficacité de
celle-ci ont toujours la possibilité de ne pas y participer), de développer
partout ou il le peut la Fédération anarchiste par la création de nouveaux
groupes, de présenter le bilan, lors de chaque congrès, de la progression, de
la stagnation ou du recul de notre organisation en raisons des rapports des
groupes.
Le secrétaire aux RI, lors de la
constitution d’un groupe, prendra un contact direct avec celui-ci, soit en
l'établissant lui-même, soit en déléguant, pour le représenter et lui en rendre
compte, un camarade connu, habitant un lieu géographique proche du nouveau
groupe.
Ces contacts, outre leur caractère
humain, constitueront par le dialogue engage une mesure de probité
intellectuelle, tant de la part du groupe postulant vis-a-vis de la Fédération
anarchiste, que de la Fédération anarchiste vis-à-vis du groupe postulant.
Son rôle est d’assurer des contacts
amicaux avec des groupements parallèles, sympathisants ou même simplement indépendants,
faire connaître dans leur sein notre mouvement, notre journal, en un mot, nous
montrer à eux sous notre vrai jour, d’envisager des actions communes avec eux
sur des objectifs précis à la faveur de cartels, d’organismes de liaison ou
simplement de campagnes sans lendemain. Un tel effort peut nous permettre la
diffusion de notre presse à leurs manifestations, l’apposition de nos affiches
dans leurs locaux, le reproduction de nos communiques et de nos articles dans
leurs journaux, voire notre participation à leurs meetings. Il va sans dire que
de tels résultats ne peuvent être obtenus sans réciprocité.
Ses contacts s’exercent avec les
organisations anarchistes de langues étrangères. Il se tient en rapport avec
elles pour tout ce qui concerne les événements mondiaux et s actions des
anarchistes, et se documente sur la mesure dans laquelle ils ont pu les
inspirer et les impulser. Il renseigne les camarades de tous les pays sur le
climat et l’activité des anarchistes dans le monde. Il permet également
d’apporter des informations correctives à celles que donne la presse
officielle. Enfin, il peut alimenter la rubrique internationale de notre
journal, le Monde libertaire.
Le trésorier perçoit directement des
groupes ou individualités appartenant à la Fédération anarchiste une cotisation
annuelle minimum (somme fixée volontairement peu élevée pour permettre à tous
d’y souscrire et généralement la dépasser).
Dans le respect de l’autonomie des groupes,
le trésorier n’a pas à connaître les noms et adresses des adhérents de chaque
groupe, mais simplement leur nombre, confiance étant faite au trésorier du
groupe qui le déclare.
Le trésorier tient au courant le secrétaire
du Bulletin intérieur de la liste des adhérents (groupes ou individualités) à
qui adresser ledit bulletin (réservé aux seuls membres de la Fédération
anarchiste). La trésorerie permet d’assurer les frais de correspondance, les
frais de déplacements des membres du comite au congrès, l’adhésion à des
cartels, d’aider éventuellement à la sortie d’une affiche, à la propagation
d’une campagne ou au soutient de notre journal.
Les administrateurs sont nommes par le
congrès. Leur rôle est de veiller à la parution régulière du journal et à la
bonne marche des œuvres du mouvement : Monde libertaire, librairie, etc…
Comme tous les autres responsables nommes
par le congrès, ils peuvent s’entourer, pour les aider dans leur tache, d’un ou
plusieurs militants appointes ou non.
Le Comité de rédaction a pour fonction
d’assurer la rédaction régulière du Monde libertaire. Tous les articles soumis
à son appréciation, sauf opposition de principe motivée de l’un de ses membres,
sont publies.
Un article refuse est renvoyé à son
auteur avec les raisons du refus.
Nommes et révocables par le congrès, les
membres du Comité de rédaction peuvent coopter en cours de mandat, à
l’unanimité, un ou plusieurs camarades en cas de défection d’un ou plusieurs de
ses membres.
Le secrétariat de Radio libertaire
participe comme les autres secrétariats au Comité de relations.
Quatre postes sont établis pour assurer
le bon fonctionnement de la station :
Sa fonction est de ressembler, d’archiver
différents documents (affiches, brochures, tracts, livres, etc.) ayant trait au
mouvement anarchiste en général et à la Fédération anarchiste en particulier,
dans le but de sauvegarder notre mémoire militante. Pour assurer ces fonctions,
le secrétaire peut s’entourer de militants.
La lecture de ce qui précède indique
assez clairement l’interpénétration des différents postes, et notamment la
liaison qui ne peut cesser d’exister entre les secrétaires aux Relations
intérieures et aux Relations extérieures, cela en contact avec le secrétaire à
la trésorerie, qui règle en fonction de ses possibilités l’envergure et la
périodicité des actions à entreprendre.
Ce comite se réunit de façon régulière et
sur convocation du secrétaire général.
Chaque secrétaire est responsable de son
poste et, par conséquent, est seul à décider des mesures à prendre en ce qui le
concerne. Toutefois, il ne peut le faire, tant pour des raisons pratiques que
morales, sans en avoir débattu avec tous et sans avoir tenu compte des
objections, oppositions qui peuvent lui avoir été apportées. Ainsi, si le
travail s’accomplit en équipe, les décisions en dernier ressort sont prises par
les ressortissants à chacun des postes, seuls responsables devant le congrès
pour ce qui les concerne.
Chaque secrétaire peut s’entourer d’une
commission de son choix pour l’aider dans sa tache et dont il prend l’entière
responsabilité.
Le Bulletin intérieur est indépendant du
Comité de relations, et pour son contenu, et pour son financement. Le CR ne
peut y exercer un droit quelconque de censure ou d’interdit. Il est ouvert à
tous sans que joue la moindre censure de la part de ceux qui en ont la charge.
Tous les articles y ont leur place, sauf
ceux qui pourraient avoir un caractère de calomnie.
Tout article refuse par le Comité de
rédaction du Monde libertaire peut paraître avec cette mention dans le BI.
Enfin, le Comité de relations y a recours lui-même pour ses communiqués aux
groupes, ses actions, ses rapports d’activité lors de chaque congrès.
Le chapeautage de textes (groupes et
individuels) ne doit pas exister dans le BI.
Le groupe gestionnaire du BI doit
attendre le numéro suivant pour donner sa position, au même titre que les
autres groupes.
Les abonnements au BI
Lorsque le groupe gestionnaire du BI
reçoit une demande d’abonnement au BI, il demandera la conformité de
l’appartenance à l’organisation du demandeur à la trésorerie. Les mêmes
contrôles s’effectuerons pour les adhésions au travers du groupe, afin que les
groupes ne reçoivent pas un nombre supérieur de BI au nombre adhérents, plus un
pour les archives. En cas de démissions, la trésorerie informe les gestionnaires
des démissions d’individuels ou de groupes. Les secrétaires de groupes
signaleront directement les démissions dans leurs groupes pour rectifier le
nombre de BI à recevoir.
La parution du BI sera mensuelle (sauf
s’il n’y a pas d’articles).
Sauf impossibilité, son siège est fixe en
province, tant pour décongestionner la capitale que pour permettre à cet organe
une parfaite autonomie.
En cas de défaillance du groupe
responsable, le Secrétaire général peut en confier provisoirement la tache à un
autre groupe.
Le congrès, ouvert aux seuls membres de
la Fédération anarchiste (sauf invitation du Comité de relations), organisé par
le groupe proposé et désigné par le précédent congrès, en liaison avec le
Secrétaire général, a pour objet :
L’adhésion à la Fédération anarchiste
repose sur deux facteurs :
Il en résulte que leur remise en cause
publique consiste par la-même le contrat de rupture de l’auteur de cette remise
en cause avec la Fédération anarchiste.
Les principe de base ne peuvent être
complètes ou modifies (après proposition de textes soumis quatre mois avant le
congrès) que par l’unanimité de celui-ci, mais sans que puissent être remis en
cause nos concepts indiqués dans les préambules : autonomie des groupes et
pluralité des tendances.
Tout membre de la Fédération anarchiste a
le droit et non l’obligation d’adhérer à des organisations culturelles,
philosophiques, syndicales, pacifistes, de loisirs de son choix, dans le mesure
où ces adhésions sont compatibles avec l’anarchie.
Cependant, toute liberté est laissée sur
le plan de l’organisation du groupe de mener avec ces mouvements des actions
communes.
Quiconque souscrit à
cette déclaration peut adhérer à la Fédération anarchiste, soit par le canal d’un
groupe, soit individuellement (en raison de son éloignement de tout groupe ou
simplement parce qu’il désire rester isolé).