Le règne des brutes et des truands
 
Les brutes

 

Faire la liste des mauvais coups portés aux salariés durant ces derniers mois serait trop long et surtout particulièrement déprimant… Cet été encore, le vote de la contre réforme Douste-Blazy sur la Sécu, la décision gouvernementale du transfert de 92 000 personnels de l'Education Nationale (TOS) et de milliers de personnels de l'Equipement, donnent une ampleur supplémentaire à la régression sociale, sans parler des attaques contre la médecine du travail, la liquidation programmée de milliers de bureaux de poste… qui dit mieux ?

 

Dans ce contexte, où MEDEF et gouvernement considèrent qu'ils ont un boulevard devant eux pour imposer un recul social sans précédent à la population, il n'est pas étonnant que le patronat s'attaque, après les retraites et la Sécu, à la question du temps de travail : faire bosser plus et payer moins sous peine de licenciements et de délocalisation, tel est désormais le chantage qui se généralise. Les patrons veulent conserver, bien évidemment, la flexibilité et les exonérations de charges instituées par les lois Aubry, mais ils veulent rogner tout ou partie des jours RTT. L'objectif essentiel reste, comme sur les autres sujets, de faire baisser le coût du travail pour augmenter les taux de profit.

 

Les truands

 

Comment résister ? Telle est la question que se posent des millions de salariés :

 

Peut-on espérer des élections ?

 

Après l'escroquerie de l'appel au vote Chirac, on attend 2007 ? Ceux qui pensaient ou voulaient faire croire que le résultat des élections régionales et européennes, particulièrement calamiteux pour le gouvernement, ferait réfléchir voire infléchir celui-ci en sont pour leurs frais. Si les élections pouvaient changer le fondement même de la logique capitaliste, depuis le temps cela se saurait !

 

De toute manière, sauf à souffrir d'une amnésie sévère, qui peut croire sérieusement que l'arrivée de la gauche changerait la donne ?

 

Peut-on espérer des directions syndicales ?

 

Sans même parler de Chéreque et de la CFDT, complice voire à l'origine de tous les mauvais coups (chômeurs, retraite, Sécu, transferts…), force est de constater que tout a été fait, par les directions syndicales, pour diluer, démobiliser et empêcher toute véritable mobilisation autour de la question de la Sécu. Nul doute non plus, que les électriciens et gaziers, majoritairement adhérents de la CGT, se soient sentis floués eux aussi par leur organisation, dans leur bagarre contre la privatisation d'EDF.

 

Peut-on espérer de l'Europe ?

 

La constitution européenne, qu'on va vouloir nous faire avaler à toute force, à grand renfort médiatique, y compris par le biais de la "confédération européenne des syndicats" qui est à l'Europe syndicale ce qu'est la CFDT en France, est un projet de "dictature molle" où la régression sociale et la répression policière sont programmées et codifiées.

 

Bref, pour résumer les travailleurs ne peuvent compter, pour s'en sortir, que sur eux-mêmes ! Ce n'est pas vraiment nouveau…

 

Pas facile, certes, mais nous n'avons pas le choix. Nous ne ferons pas l'économie d'une révolution sociale qui commence déjà par remettre en cause totalement la notion de profit et de croissance capitaliste qui mènent le monde à une impasse écologique suicidaire.

 

Dans un premier temps, car on ne construit pas un mouvement social sur la base d'échecs successifs, préparons la mobilisation pour gagner, même modestement sur certains terrains (licenciements empêchés, services publics préservés, gratuité imposée, libertés individuelles défendues...), redonnons confiance en l'action collective.

 

 

Les seuls combats perdus sont ceux que l'on ne mène pas !

 

Fédération Anarchiste - Groupe La Sociale

9 rue Malakoff - 35000 Rennes - Permanences les mercredi et samedi après-midi.

www.falasociale.fr.st

 

 

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