Union Locale LA COMMUNE FEDERATION ANARCHISTE Rennes
Rien n'est réglé ! Ne payons pas leur addition
Chirac a été
élu, dans
une touchante unanimité "républicaine", son gouvernement de choc est
en place : il peut maintenant… nous
taper dessus !
La gauche plurielle, soudainement amnésique, tente
déjà de faire oublier son bilan calamiteux et sa responsabilité écrasante dans
la situation actuelle.
L'extrême gauche brigue une fois encore quelques
strapontins pour les futures élections. Cela l'occupe et entretient le système
qu'elle prétend combattre.
Le Pen, ses
réseaux et surtout ses idées immondes, sont toujours là, plus que jamais là.
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Rien n'est réglé pour les
salariés de Mitsubishi, licenciés et jetés à la rue comme des kleenex, comme des
dizaines de milliers d'autres salariés dans le pays.
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Rien n'est réglé pour les
hospitaliers
du CHU de Rennes, en grève pendant 3 mois pour obtenir 600 postes
indispensables à la qualité des soins, et qui se sont heurtés à la répression
policière et à l'arrogance du Maire de Rennes, Président du conseil
d'administration de l'hôpital.
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Rien n'est réglé pour les
instituteurs
de Loire Atlantique, mobilisés massivement avec les parents d'élèves, réprimés,
matraqués et qui appellent à une manifestation nationale à Paris le 25 mai.
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Rien n'est réglé pour la
défense des retraites alors que Chirac a explicitement programmé l'allongement des durées de
cotisation pour une retraite à taux plein (signatures de Jospin et de Chirac
sur le sujet au sommet de Barcelone).
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Rien n'est réglé concernant
les services publics, méthodiquement dépecés sur l'autel européen de la rentabilité et de
la décentralisation version ancien régime : "la République de
proximité", tant vantée par Raffarin, s'apparente à un retour à la
féodalité avec ses "pays", ses fiefs et ses petits seigneurs.
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Rien n'est réglé sur la
question de la précarité à perpétuité, de l'annualisation, de la flexibilité, des bas salaires.
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Rien n'est réglé pour les
sans papier
qui, aujourd'hui comme demain, sont et seront exploités, pourchassés, parqués,
expulsés…
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Rien n'est réglé du point de
vue des libertés dans le cadre d'une démocratie blindée qui s'est donnée tous les
moyens de réprimer brutalement le mouvement de résistance qui se développe.
Pour lutter
contre le fascisme
Ni droite
revancharde, ni gauche moribonde
En menant la même politique de misère et de
soumission à la barbarie capitaliste, les gouvernements successifs, de droite
comme de gauche, ont constitué le terreau favorable au fascisme. L'élection de
Chirac ne modifie en rien ce terreau.
Pas plus hier
qu'aujourd'hui, la peste brune ne se combattra par les urnes. Elle le sera par
les luttes sociales. C'est autrement plus compliqué, plus exigeant, plus long
et cela ne se délègue pas aux politiciens.
Réunion
publique mercredi 5 juin 2002
20 h 30 -
Maison du Champ de Mars