Salauds de Pauvres !

 

La France d’en Haut va vous faire payer !

 

Sous ce titre volontairement accrocheur, la Fédération Anarchiste souhaite attirer l’attention des chômeurs, précaires, exclus et autres 5ième roues du carrosse capitaliste. Les attaques anti-sociales du patronat privé et de l’Etat-Patron CONTRE CEUX QUI PRODUISENT LES RICHESSES n’ont jamais été aussi nombreuses. Cette casse sociale a été mise en place par la gauche, elle est maintenant amplifiée par la droite.

Il n’existe pas de « méchants » ou de « gentils » patrons : les actionnaires du système capitaliste réclament un rendement financier de leurs fonds d’actions sans cesse croissant. Les entreprises se concurrençant les unes les autres, les gestionnaires du système n’ont pas d’autre choix que de jouer sur les variables d’ajustement du système : les salaires directs et différés (retraites, prestations sociales, assurance maladie, chômage, etc..) qui sont une partie de la rémunération du travail sont alors pressurés à la baisse.

 

Le capitalisme ne se réforme pas, il se détruit !

Tous les droits sociaux qui sont actuellement laminés ont été acquis de dure lutte par le passé lors de conflits parfois très durs. Le droit du travail et les garanties sociales n’existaient pas avant que les travailleurs et exclus ne s’organisent et luttent collectivement contre l’Etat et le patronat. Ces droits ont été établis par l’Etat comme moyen de régulation dans le cadre d’un rapport de force entre 2 classes. Si nous sommes en capacité de revenir à l’offensive pour la conquête de droits sociaux nouveaux, alors nous serons AUSSI assez fort pour renverser DEFINITIVEMENT ce système basé sur l’exploitation d’une majorité par une minorité. Nous ne voulons pas les miettes, nous voulons toute la boulangerie !

 

Accord UNEDIC : témoignage d'une militante.

L'amputation des droits à indemnisation est d'une brutalité extraordinaire !

Je suis militante anarcha-syndicaliste au sein du syndicat Force Ouvrière Lycées et Collèges d’Ille-et-Vilaine. J'ai reçu ce mois-ci (novembre 2003) un courrier du service « allocation perte d'emploi » du rectorat, ayant pour objet la réforme des règles d'indemnisation de l'assurance - chômage. Ce courrier m'annonce, sans entretien préalable, que, suivant les arrêtés d'application relatifs à l'indemnisation chômage, le nombre de jours indemnisés est modifié dans le sens d'une baisse drastique.

Mes droits passent de ce fait à 700 jours au lieu des 912 jours que j'avais initialement obtenus de part mon nombre d'années de cotisations! Je perds concrètement six mois d'indemnisation et ne recevrai plus rien au 1er Janvier 2004! Je fais donc partie des centaines de milliers de victimes de l'accord du 20 décembre 2002 signé entre le MEDEF et les syndicats de collaboration de classe CGC, CFTC et CFDT. Cet accord s'applique immédiatement à tous les chômeurs inscrits à partir du 01/01/03 et à compter du 01/01/04 pour les chômeurs indemnisés avant le 1er janvier 2003: 613 900 individus subiront ainsi une baisse de la durée de leurs droits à indemnisation et plus de 250 000 personnes perdront toute indemnisation. Seule une riposte syndicale d'ampleur permettrait de mettre un coup d'arrêt à cette régression sociale inacceptable. Ces demandeurs privés d'emploi seront acculés aux minima sociaux : Allocation Spécifique de Solidarité, Allocation d'Insertion ou Revenu Minimum d'Insertion. L'accès au RMI restant conditionné aux ressources du foyer, beaucoup n'auront alors droit à rien. De plus, une question demeure en suspens : l'introduction du Revenu Minimum d'Activité (véritable Service du Travail Obligatoire, tout comme le PARE) en lieu et place du RMI, et qui a pour objet de restreindre encore le nombre des ayants droits de ce dispositif précaire. Rappelons aussi que le RMI ne compte pas pour le calcul de la retraite.

 

En piquant 150 millions d'euros en 2004 et 500 millions d'euros en 2005 aux demandeurs d'emploi, l'Etat-patron et le patronat privé sèment ainsi la misère à tout va. Tout comme les étudiants en lutte pour l'abrogation des décrets LMD - ECTS, les salariés pour la défense au droit à la retraite à 37,5 annuités, les chômeurs sont bien en état de légitime défense et ils sont fondés à faire entendre la voix de leur juste colère !

Sylvie

 

Revenu Minimum d’Activité (R.M.A.) = Service du Travail Obligatoire (S.T.O.)

Chômeurs non , crève la fin oui !

Précaires, salariés du public et du privé, étudiants, chômeurs, résistants au Travail, exclus de tout, unissons nos luttes.

Le protocole d'accord sur le chômage qui sera signé le 20/12/03 par le Medef, CFDT, CGC, CFTC, et qui rentrera en vigueur le 01/01/04, mettra sur le carreau entre 250.000 et 350.000 personnes. De plus le gouvernement va revenir d'une façon draconiène sur l'indemnisation des chômeurs en fin de droits ; 130.000 personnes devraient perdre leur ASS.

Travailleur licencié tu te retrouves chômeur.

Chômeur radié te voilà RMAste.

Le RMA c'est un contrat de 6 mois renouvelable deux fois (18 mois au total), avec un temps partiel minimum de 20 heures. Tout cela pour un coût défiant toute concurrence pour le patronat, entre 2,70 et 4,30 euros de l'heure charge comprises.

Le patron reçoit le RMI le reverse au RMAste avec un supplément de 130 euros soit 545 euros par mois. Pour l'employeur ce n'est pas un contrat de travail entre patron et salarié, mais une mesure d'insertion avec tuteur.

Le tôlier peut donc suspendre le RMI à sa guise. Les cotisations pour la Sécu et la retraite ne sont prélevées que sur les 130 euros (merci le trou de la Sécu !). A ce tarif là, il faut 160 ans de cotisation pour obtenir la retraite.

Que deviennent les libertés syndicales, les droits de grève, ou simplement, la possibilité de déplaire au patron ?

Le projet du RMA remet en cause le SMIC et le Code du Travail, loin de favoriser «l'insertion», il prépare de nouveaux plans de licenciement, puisqu'il offre au patronat une main d'œuvre corvéable qui ne lui coûte presque rien.

 

En faisant une mauvaise plaisanterie, on peut imaginer qu 'un ouvrier licencié d'une entreprise X se retrouve radié des ASSEDIC, fînit par demander le RMI, et se retrouve enfin de parcours RMAste dans l'entreprise qui l'employait auparavant.

 

Des militants de la CNT-AIT 35, Rennes le 18/11/2003

 

REFORME DU CHÔMAGE:

LE MEDEF ET SES COMPLICES (CFDT, CFTC, CFE-CGC et l’ Etat) NOUS ARNAQUENT…

15 MILLIARDS D’€UROS : Le « coût » des chômeurs et chômeuses… ?!

La droite comme la gauche ont depuis des années accordé toutes sortes d’ exonérations de charges au patronat : charges de sécurité sociale (d’où le « trou de la sécu », puisque les patrons côtisent moins…), mais aussi d’ autres charges de solidarité. Il ne faut donc pas s’étonner que fin 2003, les prévisionnistes de l’UNEDIC (géré par des représentants des syndicats de salariés et des syndicats de patrons, et qui finance l’ASSEDIC des chômeurs et chômeuses) prévoyaient un déficit de 15 milliards d’€ pour la fin 2005…

Certains syndicats collabos des patrons et des actionnaires

Au lieu de s’interroger sur les causes de ce déficit (les exonérations-cadeaux consentis par l’Etat aux patrons et à leurs actionnaires…), la CFDT, la CFTC et la CGC n’ont rien trouvé de mieux que de lécher encore davantage le derche au MEDEF en signant avec lui un accord crapuleux de plus… Cette réforme de l’UNEDIC a évidemment été agréée par l’ Etat, cinquième larron de l’histoire, qui aurait pu refuser de signer…

Un accord injuste de plus

Qu’ont décidé ces voleur-euse-s ? Sur les 15 Milliards d’€ de pseudo-déficit, les patrons assumeront généreusement le ¼, les salarié-e-s (futur-e-s chômeur-euse-s bien sûr !) prennent en charge ¼ du montant, et les chômeur-euse-s doivent assumer la moitié de ce coût !!!

Concrètement

Plus d’un-e chômeur-euse sur deux (840 000 personnes) est dépossédé aujourd’ hui de 7 mois d’indemnisations auxquelles il/elle avait droit (23 mois au lieu de 30 mois, soit souvent des montants de 8000 € volés à chaque chômeur-euse qui avait travaillé et côtisé à temps plein…). Les conditions d ’accès à l’indemnité sont durcies, ce qui va accroître le chômage non-indemnisé pour les jeunes où intérimaires… Les durées d’indemnisation des chômeur-euse-s de plus de 55 ans (ou 57 ans maintenant !) sont réduites de parfois 9 mois… Et tant d’autres exemples de précarités accrues par cet accord !!!

 

Mécontent-e-s, chômeur-euse ? Fais-toi vigile, ca va embaucher…

C’est normal, tu t’es fait-e arnaquer une fois de plus dans les grandes largeurs… Heureusement, comme tu risques de plus en plus de péter un câble dans ton « antenne-relais » ASSEDIC, il est prévu d’y embaucher des vigiles afin de canaliser tes emportements… La sécurité va donc recruter prochainement…

ILS LE PAIERONT… EN NATURE S’IL LE FAUT !!!

 

Chacun sent bien que l’alternative à ce système d’exploitation ne peut être électorale, mais dans les luttes sociales. L’urgence du moment est à la riposte généralisée et fédérée des travailleurs, chômeurs, précaires, retraités, syndicalistes, futurs licenciés du secteur public ou privés de droits… Nous n’aurons que ce que nous prendrons ! Isolés, nous ne sommes rien, Unis nous sommes tout. C’est pourquoi il est nécessaire de s’organiser collectivement pour mener la contre-offensive sociale. Nous vous proposons de venir nous rencontrer lors de nos permanences au local au 9 rue Malakoff, 35000 Rennes, les mercredi et samedi de 15 à 19H.

 

Fédération Anarchiste c/o Local « La Commune » , 9 rue Malakoff, 35000 Rennes.

Permanences les Mercredi et Samedi de 15 à 19h. Tel/Rep: 02 99 67 92 87

Vente du Monde Libertaire en haut du marché des Lices le samedi à partir de 11h.

 

 

 

 

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