Union Locale LA COMMUNE FEDERATION ANARCHISTE Rennes
Plus que jamais, seule la lutte paie !
Un peu d'histoire
Le 11 novembre 1887, 5 militants anarchistes américains sont pendus à Chicago. Ils payent de leur vie leur part active à l'organisation de la grève générale du 1er mai 1886 pour la journée de 8 heures et l'émancipation sociale.
Depuis, le 1er mai est devenu le symbole de la lutte des travailleurs pour leurs revendications contre le système d'exploitation capitaliste qui prend, selon ses intérêts, des formes plus ou moins autoritaires et brutales.
Bien sur, de nombreuses tentatives de récupération et de dévoiement (fête du travail à la sauce Pétain) ont eu lieu depuis. De renoncement en renoncement, de trahison en trahison, les bureaucraties syndicales et politiques ont tenté d'ôter au 1er mai tout contenu révolutionnaire, voire même revendicatif. C'est encore plus net ce 1er mai 2002.
On est bien loin désormais de la charte d'Amiens de 1906 où de ce qu'écrivait l'infatigable militant de la CGT, Emile Pouget : "La syndicale n'est pas une couveuse électorale mais bien un groupement pour résister aux crapuleries patronales et préparer la sociale".
Responsables et coupables
On voit le résultat, aujourd'hui, de la dépendance et de la soumission du "syndicalisme pluriel", aux gouvernements de droite comme de gauche qui se sont succédés.
Le plan Juppé-Notat, le PARE, le travail de nuit des femmes (au nom de l'égalité des sexes !!), la destruction des conventions collectives, l'annualisation, la flexibilité engendrées par les lois Aubry que le ministre Sapin a étendu à la fonction publique, la multiplication des stages dans les entreprises pour les enfants, les centaines de fermetures de classes, les instituteurs de Loire Atlantique matraqués, les hospitaliers reçus à coup de grenades lacrymogènes, les attaques programmées contre les retraites, les fonds de pension baptisés épargne salariale par Fabius avec des placements "éthiques" (sic) et la bénédiction de certains syndicats, la multiplication des licenciements, l'expulsion de dizaines de milliers de sans papiers, sans compter les camps de rétention mis en place par la gauche
dès 1982.
Voilà le terreau de misère et de précarité qui a nourri la bête immonde du fascisme.
Et ceux là même qui sont responsables et coupables de cette situation voudraient aujourd'hui nous donner des leçons de morales et de démocratie !
Un peu de décence.
Jouant sur l'émotion, espérant se blanchir à bon compte de leurs responsabilités et en tirer les dividendes électoraux pour les futures échéances, la gauche poubelle et ses satellites nous refont aujourd'hui le coup de l'union sacrée dans le vote !
Pas d'élus, des luttes !
Mais, pas plus hier qu'aujourd'hui, la peste brune ne se combattra par les urnes. Elle le sera par les luttes sociales. C'est autrement plus compliqué, plus exigeant, plus long et cela ne se délègue pas aux politiciens.