Polémiques-critiques-réflexions…
Tract synthétique du 8 novembre 2005 :
Si on reparlait sérieusement d’anarchisme ? en PDF
Egalement ci-dessous :
Face
au capitalisme suicidaire, si on reparlait sérieusement d’anarchisme
" C’est l’anarchie ! ". Le pouvoir, les
médias utilisent à toutes les sauces le terme pour
désigner une situation de chaos, alors que c’est bien
les États et le système économique
et social basé sur l’exploitation qui sont la source
des misères occasionnées.
Etymologiquement, le mot « Anarchie » signifie
: état d’un peuple et, plus exactement
encore, d’un milieu social sans gouvernement.
L’anarchisme repose sur l’entente (c'est le principe
de Liberté, opposé au principe
d’Autorité), rendant possible et souhaitable de vivre
dans une société égalitaire, gérée
directement et librement par ses diverses composantes
: individus, groupements sociaux,
économiques, culturels, dans le cadre du fédéralisme
libertaire. . qui est l’organisation
souple et forte, partant de la base au sommet, de
l'unité au nombre, du particulier au
collectif. C'est ce fédéralisme qui permet à chacun
de rester lui-même, de se soustraire à
tout écrasement, de garder son autonomie, de prendre
une part active à la vie de
l'organisation, d'émettre son opinion. Une telle
organisation laisse à chacun de ses
éléments la totalité des forces qui lui sont propres,
tandis que par l'association de ces
forces, elle atteint elle-même son maximum de
vitalité
L'anarchisme, enfin, est un ensemble de propositions
et de pratiques tendant à
l'émancipation totale de l'homme en société. Si la
société existe en tant qu'entité
sociologique, l'individu existe tout autant, sans
rapport hiérarchique à cette société . C'est
donc l'harmonie entre ces deux éléments que recherchent
les anarchistes. Une société
sans classe et sans Etat, organisée par et pour les
femmes et les hommes, voilà ce que
veut l'anarchisme.
Et si certains nous prennent pour des
utopistes, que penser d’une
société basée sur l’injustice sociale et la négation
de l’individu.
La liberté comme base, l'égalité économique et
sociale comme moyen, la
fraternité comme but. Cette définition marque la profonde différence
entre le“ fédéralisme
étatique ” et le fédéralisme libertaire, entre le
communisme marxiste et l’anarchisme.
MEETING ANARCHISTE
&
EXPO PHOTOS
«
SALARIES DE ST MICRO EN LUTTE »
MARDI 8
NOVEMBRE A 20H30
MAISON DE QUARTIER DE
VILLEJEAN
2 RUE DE BOURGOGNE, RENNES
Fédération
Anarchiste - Groupe La Sociale
C/o local « la Commune »
9, rue Malakoff 35000 Rennes
Tel/Rep. : 02.99.67.92.87 http://www.falasociale.org/
mél :
contact@falasociale.org
Permanences au local « la
Commune » les Mercredis & Samedis de 15h à 19h
Le Référendum : Un tsunami , non
!…Une tempête dans un verre d’eau !
Nous avons nous aussi pris plaisir à
voir la tête des Giscard, Chirac, Hollande, le soir du
rejet du référendum sur le projet de
constitution européenne. Mais au jour d’aujourd’hui
que reste-t-il de l’espoir suscité
par ce « vote historique » tel que l’annonçaient les
responsables politiques du non.
Les régressions sociales orchestrées
depuis de trop nombreuses années par l’État et le
patronat se sont encore accélérées
cet été : tant à travers le Contrat Nouvelle Embauche
organisant la précarité et la
servitude assurée du salarié pendant 2 ans, ou le diktat imposé
aux chômeurs d’accepter n’importe
quel emploi(précaire de toute évidence puisque plus de
70 % des offres d’emplois sont de
moins de 6 mois) sous peine de voir fondre leurs droits
d’allocataires. De plus l’expulsion
des populations les plus pauvres de leurs logements
insalubres payés à prix d’or à des
marchands de sommeil, eux nullement inquiétés, par une
police de plus en plus violente et
intouchable dans la répression et ce, avec l’assentiment
implicite des municipalités de
droite et de gauche (voir ce qui s’est passé à Paris et à
Montreuil dans des municipalités PS
et PC).
Massacre à la tronçonneuse
1240 licenciements en France à
Hewlett Packard, 661 chez Neuf-Cegetel, 503 à Laval
chez Flextronics, les menaces qui
pèsent ici à Rennes sur les ouvriers de CF Gomma ou de
Solutions Plastiques à Guichen , les
1000 emplois d’intérimaires non renouvelés à Citroën La
Janais , et tous ceux supprimés dans
les PME qui ne font pas la une des journaux. La
longue litanie des suppressions
d’emplois ne se terminera jamais dans le système
capitaliste, puisque comme l’a dit
un des patrons de l’industrie automobile française « il n’y
a pas de limite aux gains de
productivité », comprenons que l’on pourra toujours nous
presser un peu plus, si possible en
essayant de nous opposer les uns, les autres, à travers
les différents types de contrats de
travail ou par les délocalisations dans des pays à faibles
salaires (qui ne concernent pourtant
que 5% des suppressions d’emplois).
Par dessus cela la machine à radier
les chômeurs de l’ANPE tourne à plein régime afin
de limiter la vérité accablante des
chiffres.
Et pendant ce temps là, l’héritière
du baron vomit son mépris, vouant la précarité du
travail à un ordre naturel.
Mériterait notre poing dans la gueule celle-la.
Le rouleau compresseur capitaliste
Depuis de nombreuses années, l’État
et les patrons ont mis en pièces toutes les
avancées sociales que nous avions pu
obtenir grâce à un rapport de force que nos anciens
avaient su construire.
Des retraites qui ne nous
permettrons même
plus de vieillir, une protection
sociale qui nous laissera
crever comme des chiens parce que
sans le sou, une
précarité et une flexibilité mesurée
à notre degré de
servilité envers les patrons, voilà
ce que l’avenir nous
promet. La multiplication des types
d’emplois précaires
par les gouvernements de toute
tendance.
De par la nécessité de garantir à la
fois, la
survie de l’entreprise face à ses
concurrents et la pérennité de ses profits ,le capitalisme est
dans l’obligation de produire plus
et à moindre coût, l’État organise la sape de nos maigres
acquis et s’il le faut même en
passant en force, on l’a vu cet été avec les ordonnances .
C’est parce qu’il y a de
la résignation de notre part que l’Injustice sociale se
perpétue et que les
patrons vivent sans crainte d’expier leurs forfaits, ayant pour eux toute
une organisation
effroyable pour les protéger dans leurs exploits au nom de la Légalité, du
Droit, de l’Autorité, de
la Propriété, de la Justice et de la Force !
Des
coups, comme si ils en pleuvait !
On
nous berne alors que le temps presse
Le monde craque de partout.
Misère, guerre, chômage et
exploitation se
conjuguent avec catastrophe
écologique et
raréfaction des ressources.
L’individu, afin
d’assouvir la soif de pouvoir et de
richesse
de quelques uns, n’est plus qu’une
machine
à produire et à consommer tout et
n’importe
quoi .
Le vote ou l’illusion démocratique
Attention cela va bientôt
recommencer, la nouvelle parade
électorale
va se relancer et on va t’en
promettre à toi
l’électeur, du travail, de l’argent,
des
avantages à n’en plus savoir qu’en
faire, et
puis une fois le soufflé retombé,
comme
d’habitude tu n’auras plus que tes
yeux pour
pleurer de t’être une nouvelle fois
laissé
berner. Et dans cinq ans, on
repartira en te
promettant que cette fois ci les
promesses
seront tenues, et toi pauvre hère tu
y croiras
encore !
Croire que des élections dans le
système capitaliste pourront changer
quoi
que ce soit à l’oppression, c’est
prendre le
risque de croire à l’effet d’un
pansement sur
une jambe de bois. Comment penser un
seul
instant que l’on puisse changer de
politique
sans bouleverser la base économique
et
sociale dont elle est issue.
Le principe électoral et le suffrage
universel doivent leur fortune à des
apparences et d’avoir fait admettre
au
peuple, au travailleur, qu’en tant
qu’électeur
il est maître de ses destinées, est
peut-être
la plus grande victoire remportée
par la
bourgeoisie sur la classe ouvrière.
Et
pourtant existe-t-il en France,
parmi la classe
ouvrière, un électeur, un seul, qui
puisse
prétendre que son action ait été
profitable à
la cause qui lui est chère ; que le
bulletin de
vote dont il s’est servi l’ait
libéré de son
esclavage et de la contrainte qu’il
subit
depuis si longtemps ; que
l’intervention de
son représentant ait amélioré son
sort,
diminué ses souffrances, élargi le
domaine
de sa liberté .
Réformer le capitalisme ; un leurre
La limite fondamentale du système
capitaliste est la notion de
rentabilité, qui
conditionne chacun de ses actes. Que
ce qu’il
donne d’une main contrainte et
forcée par la
pression sociale ou par des
considérations
géopolitiques, il s’empressera de le
reprendre
dès que les conditions le lui
permettront. Il
faut se rappeler qu’il n’a fallu, en
36 et 68,
que quelques années aux capitalistes
pour
retrouver leurs profits antérieurs.
Les gouvernements de gauche,
comme les autres, viennent aux
ordres et
servent les intérêts des classes
dominantes.
Le seul obstacle mis à l’extension
de la
domination se sont les luttes, les
résistances,
les aspirations à la transformation
sociale qui
tissent leurs réseaux à travers la
planète.
Chaque changement dans le système,
aussi
mesuré et modéré soit-il, résulte de
ces
luttes. Plus elles seront dures et
déterminées, plus elles profiteront
à nos
espaces de libertés et à nos
conditions de
vie. La question posée par chaque
attaque
du capital et des États n’est pas
celle d’une
bonne idée de réforme, d’une
intéressante
proposition inspirée par un
quelconque «
intérêt général », mais bien celle
de la
capacité des dominés à formuler
leurs
besoins et leurs aspirations et à
les imposer
par l’action.
L’humanité en sursis
L’humanité est engagée dans une
course folle, celle de
l’accumulation du
capital qui n’a d’autre finalité
qu’elle-même
(le capital, faut-il le rappeler,
n’étant que la
plus-value volée aux salariés qui
l’ont
créée). L’objectif final est bien de
transformer totalement les rapports
de
propriété sur la planète, de faire
de la
moindre ressource matérielle ou
intellectuelle une marchandise,
c’est-à-dire
une source de profit. C’est parce
que rien
ne semble pouvoir arrêter cette
course
ponctuée de calculs sordides que
chaque
jour s’allonge la liste des dégâts
sociaux et
écologiques provoqués par cette
accumulation. Nous sommes les
premières
générations, dans l’histoire, à
transmettre à
leurs descendants un héritage moins
favorable que celui que nous avons
reçu !
Des scientifiques de plus en plus
nombreux s’interrogent sur l’état de
la
planète, et par conséquent sur les
conditions de vie qui y régneront
dans
seulement un demi-siècle. Affirmer
que le
diagnostic est alarmant dans un
système
économique incapable d’assurer la
survie
de l’espèce humaine est un doux
euphémisme : élévation du niveau des
océans due à une hausse des
températures ; pollutions
atmosphériques ;
altérations climatiques graves
(tempêtes
plus violentes et plus fréquentes) ;
déchets
nucléaires durablement toxiques ; perspective
d’une grave pénurie d’eau
concernant la moitié de la population
mondiale ; perte de fertilité des
sols, et particulièrement des terres
agricoles ; perturbation des
écosystèmes marins, c’est-à-dire
diminution
des ressources en poissons, et donc
en
protéines ; recul continu des forêts
partout
dans le monde ; réduction de la
biodiversité ; accumulation de
millions de
tonnes de déchets métalliques et
plastiques
qui ne connaissent pas de recyclage.
Autant de bombes à retardement !
L’ouverture de la planète à la
concurrence sauvage accentue
l’exploitation de la force de
travail, et plus
particulièrement dans les pays du
tiers
monde soumis aux programmes
d’ajustement structurel du Fonds
Monétaire International et de la
Banque
mondiale. Les chiffres sont
édifiants : 1,2
milliard de personnes au-dessous du
seuil
de pauvreté, dont les trois-quarts
chroniquement sous-alimentées ; 850
millions d’analphabètes ; 150
millions de
chômeurs dans le monde ; 700
millions
de sous-employés (l’Union européenne
octroie 2.20 dollars de subvention
par jour
et par vache, alors que la moitié de
la
population du monde vit avec moins
de
un dollar par jour ! !). Des
accidents du
travail et des maladies professionnelles
en augmentation constante. 250
millions
d’enfants travaillent dans les
mines, les
ateliers insalubres ou sont
contraints à la
prostitution, à l’esclavage.
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L’ambition, la haine, la domination,
l’autorité ou la propriété ont créé les
antagonismes à l’origine de la
division en classes sociales alors que tout au contraire
l’homme n’a pu conquérir la première
place dans le règne animal, qu’en pratiquant la
solidarité et l’entraide. S’ils ne
s’étaient pas unis, ils eussent été les victimes, dans la lutte
pour la vie, des animaux
supérieurement armés.
La léthargie du mouvement social est
le résultat de notre erreur d’avoir cru en des
margoulins à la solde des partis
politiques, nous enfermant dans un illusoire changement de
nos conditions de vie par le seul
remplacement du personnel politique, et qui se sont
appropriés les syndicats, à
l’origine, outil de nos luttes .
N’attendons rien que de nous-mêmes,
rompons avec ces errements qui veulent
que les patrons et l’État, nos
ennemis de classe, soient les artisans de notre salut.
Réapproprions nous les outils de nos
luttes, ne laissons pas d’autres décider à notre place.
A nous de décider, réunis en
assemblées générales, de nos actions. Imposons notre
volonté au moyen de mandats
impératifs et des mandatés révocables à tout moment par
la base. Nous ne voulons plus être
manipulés par une hiérarchie syndicale qui décide de
tout à notre place, y compris même
si elle utilise un verbiage pseudo-moderne de
démocratie syndicale alors que tout
est verrouillé.
Retrouver
l’envie de lutter